- XVI

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C'est donc le jour de mon anniversaire qui a marqué le début de ma relation avec Ali. Pour la premiére fois depuis que j'était à New York, j'était entiérement et réellement heureuse. Ce jour là, c'est comme si un poids s'était ôté de mes epaules, laissant place à une euphorie bien méritée. Bah oui, j'avais souffert quand meme, avant ca. Je ne penses pas que vous vous rendiez compte, à quel point c'était difficile de vivre sous le meme toit qu'Ali, d'arborer des sentiments pour lui, et de ne pas pouvoir en jouir. Surtout à cause de mes erreurs du passé.
À présent, je ne me retrouvais plus à songer au passé, pleine de regrets et de mélancolie. Je ne me remettais plus en question comme avant. Au contraire, je pensais au futur, à un futur commun entre Ali et moi.

Binta - je t'avais dis quoi?
Moi - Oh c'est bon, t'a gagnée maintenant tu la fermes.
Binta - Oh que non! Je le crierais sur tout les toits. Tu vois bien que j'avais raison? Il suffit juste de t'ouvrir, Keyna.
Moi - Ouais, si tu veux. Bref, parles moi un peu de toi non? T'a des nouvelles de Tamsir?
Binta - De temps en temps il me message pour me leurrer, mais ca ne marches plus. J'ai officiellement mis une croix sur lui.
Moi - Enfin!
Binta - Ouais c'est bon abuses pas. Mais devines qui me dragues de ces jours?
Moi - Qui?
Binta - Salim.
Moi - Quuuuuuoi?

Je vous expliques. Salim c'est un ami qu'on a en commun, Binta et moi. Salim et moi étions amis depuis, (meme si aujourd'hui depuis mon depart on se parles plus autant) mais bizarrement le courant n'était jamais passé entre Binta et lui. Il n'aimait pas le charactére de Binta, qui était plûtot free, et seductrice, alors que lui était, certes blagueur, mais tres sérieux en relation. Vous comprenez donc ma réaction apres ce qu'elle m'apprends.

Binta - Ouais. On se parles par message, d'ailleurs je ne sais pas comment il a eu mon numero. Ni pourquoi je reponds à ses messages.
Salim n'est pas du tout le genre de Binta, pour le moins qu'on puisses dire. Certes il est beau, mais de facon innocente, avec un petit charme, alors que Binta aimes les bad boy, grand et musclé, comme Tamsir quoi.
Moi - Hm, il te plais ou pas?
Binta - Bien sûr que non, tu me prends pour qui? Il est bien trop gentil pour moi.
Moi - Mais alors pourquoi tu réponds à ses messages?
Binta - Juste pour passer le temps, tu me connais non? En plus pourquoi devrais-je avoir une raison?
Ouh, elle se braques, ce qui veut dire qu'elle se ment à elle meme. Huh, affaire Binta/Salim, à suivre.
On continues de discuter de tout et de rien, et apres 1h30 de papotage, on a enfin raccrocher.
Le mois de Novembre touchait bientôt à sa fin, ce qui veut dire qu'il faisais froid. Tres froid. Un froid dont je n'avais pas l'habitude. Le chemin pour aller au travail était de plus en plus difficile pour moi. Marcher dans le froid comme ca, pas le top. Je pensais à forcer Ali à me deposer tout les matins, ca ne pouvait plus continuer.
On avait un nouveau employé d'ailleurs. Il s'appelait Marvin. Bref, noir américain typique, par contre il était extremement beau, non c'est abusé. Il avait un visage quasi parfait, grand, plûtot musclé, bref la totale. Alisson elle était à fond sur lui, moi, pas trop bizarrement. Ca n'avais rien à voir avec Ali, c'est juste que les hommes trop beaux, au contraire moi ca me repoussait. Ali était magnifique détromper vous, mon chéri il est au dessus hein mdr, mais la beauté de Marvin était limite choquante.
Bref, malgré son physique, il était plûtot calme, silencieux presque, timide, pas du tout dragueur comme je l'aurais pensé. Il parlait peu, faisais son travail puis se casser, chose qui intriguait les filles, qui n'attendait qu'une opportunité pour se jeter à lui. Lui, n'y pretait pas attention, ignorant les avances et les regards provoquant. On aurais meme dit qu'il se sentait mal dans sa peau.
La semaine d'apres mon anniversaire, je suis passée chez Bana voir Kilia et Jamil. Aussi pour prendre mon cadeau, hehe. Elle m'avait acheter encore des habits, je ne m'en lassait pas. Presque la moitié de ma paye aller vers les habits. Vous me direz, pourquoi t'achetes des habits si tu t'habilles toujours simple? Mais qui vous a dit que s'habiller simple était simple, ha? Y'a tout un art dérriere s'habiller avec effort en ayant l'air de n'en avoir pas fait, et j'ai bien maîtriser cet art.
Pour la premiere fois depuis 6 mois, j'ai eu des nouvelles de Karim. Indirectement, bien sûr. J'ai vu une photo sur Facebook de lui et sa copine dont j'ai oublier le nom. Enfin sa fiancée maintenant. Et oui, Karim s'était fiancé. Est ce que ca me faisais quelque chose? Absolument pas. J'avais vraiment tourner la page, Dieu merci.
Codou a enfin trouver un copain! Bon, je dis ca comme si elle chercher désesperemment, alors que non. Il s'appelait Keba, et bien que je ne l'avais jamais rencontré, je savais tout sur lui. Elle ne parlait que de lui, de sa gentillesse, patati patata. Adja, qui desesperer à trouver un copain à sa copine, était ecstatique. D'ailleurs elle était toujours avec le sien, Al Hamdoulilah. D'apres elle, il parlait meme de mariage..
Les semaines passaient et se ressemblait. Bon, on va sauter jusqu'en decembre, presque un mois apres mon anniversaire. Une routine s'était un peu installée : J'allais au travail, je revenais, je faisais à manger, ou pas, puis Ali et moi on regardais des films ou on dormais juste. J'avais pris la mauvaise habitude de dormir avec lui, mais je pouvais pas m'en empecher. Un, son lit est plus douillet. Deux, la plupart du temps c'est lui qui proposait que je restes avec lui, et je ne savais ni comment décliner, ni comment résister à l'offre. Mais bon, on ne faisais rien d'hors du commun, rien de grave.
Depuis mon anniversaire, Ali s'est un peu adouci avec moi. Détromper vous, j'ai dit UN PEU. Il restes aussi sauvage qu'avant, mais par fois, sûrement par inadvertence, il m'appelait bébé, ou princesse. Je kiffais de fouuuu, mais j'allais pas lui dire ca mdr, il allais trop se sentir. Bref, on etait vraiment bien pendant tout ce mois la. Limite on aurais dit qu'on était mariés.
Au travail, c'était pas aussi top qu'à la maison. Pour une raison ou pour une autre, Marvin refusait de parler à la plupart des employés, sauf Alisson et moi. Pourquoi? aucune idée. Sous ses airs mystérieux, Marvin c'était un blagueur, une personne vraiment bien. Certes il rester toujours posé, calme, mais il parlait plus, riait, mais qu'avec nous deux. Ca, ca nous a attiré les foudres des employées. Elles nous fusillaient du regard, limite nous assassinaient avec leur yeux. Moi perso j'en avais rien à battre, j'avais mon Ali. Marvin ce n'était rien de plus qu'un ami, si elles s'excitaient ca les concernes.
Donc un jour froid de decembre.. Je reprends, un jour glaciale decembre, bah oui, une bledarde comment moi, j'avais jamais vu la neige moi! Mais c'est horrible ce truc! C'est beau à voir, mais à part ca, rien. C'est glissant, c'est froid, c'est... inutile. Bref, on aurais pu s'en passer.
Donc je disais, en un jour glaciale du mois de decembre, je recu un coup de fil de mon pere. Hm, bizarre, d'habitude il attendait que ma mere appelles pour me parler. Je décrochai quand meme, curieuse de découvrir ce qu'il avait à me dire.

Moi - Allo Papa?
Papa - Oui, Keyna?
Moi - Ca va?
Papa - Ca va et toi?
Moi - Ca va supeeeer. Quoi de neuf?
Papa - Akh, rien de vraiment extraordinaire. Ta mere me presses pour que je trouves un remplacant pour l'entreprise. Elle dit que j'y passes trop de temps.
Moi - Elle a raison, tu n'est plus tout jeune tu sais. Il serait sans doute mieux que tu prennes ta retraite.
Papa - Bon, tu as raison. Bref, je ne t'appelles pas pour ca. Je t'appelles pour te demander, ca ne te dirais pas de revenir ici pour les vacances de Noel? Juste 3 semaine à un mois. Tu nous manques quand meme.
Moi - Mais bien sûr! Pourquoi pas? Par contre, c'est toi qui payes le billet j'esperes?
Papa - Ahahahahha tu travailles non? Tu devrais pouvoir te payer le billet.
Moi - Haha tres drôle. Tu sais que je ne gagnes pas autant que tu le penses.
Papa - Non je te taquinais juste toi aussi, bien sur je te payes le billet.
Moi - Merci mon papounet cheri! Tu feras un gros bisou à Maman de ma part.
Papa - D'accord, je t'enverrais le e-ticket une fois que j'aurais pris ton billet.
Moi - Parfait.

Je n'ai meme pas eu le temps de lui preciser une date qu'il raccroches. J'était trop heureuse, j'allais revoir ma famille, mes amis, mon pays quoi!

Chronique de Keyna • La découverte de soiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant