Chronique de Keyna • La découverte de soi

- XXXV

Ali et moi n'avions pas repris notre relation, mais c'était tout comme. On se voyais souvent, voir plusieur fois par semaine. On sortais, mais pas trop, et il nous arrivait de nous embrasser... C'était plus fort que nous. L'amour que nous partagions était plus fort que nous.
J'en ai parler à personne parce que je savais pas comment mon entourage aller le prendre, c'est à dire Binta et Bana. J'estimais que Binta serait pour, mais Bana, j'en avait aucune idée. Elle me dirait sûrement de parler à Papa avant d'entamer quoi que ce soit, mais j'en avais pas envie. Je voulais repousser cette discussion le plus possible.
J'avais prévu de prendre une semaine ou deux de congé et de me rendre à Dakar pour régler ce probléme. Il était temps qu'on en finisse avec ca. Ca avait pris trop d'empleur, et meme si c'était pas un truc à prendre à la légere, j'en avais marre d'avoir ce gros fardeau à porter tout seule sur mes épaules. Bana s'en était laver les mains. En meme temps, ca me concernait plus moi qu'elle, vu que c'est moi qui suis affilier à Ali.
On arrivait au mois decembre. Il faisait froid, il neigait, un temps que je n'aimais absolument pas. La neige me rendait depressive, du coup je faisais presque toujours un sorte de me retrouver à Dakar ce mois là.
C'est donc en mi-décembre, que j'ai décidé de me rendre à Dakar, pour parler à mon pére. La fameuse discussion que je redoutais tant, que je voulais à tout prix éviter. Mais il fallais se rendre à l'évidence, la repousser ne la ferais pas disparaître. Il faut que j'en finisses une bonne fois pour toute.
J'essayais de convaincre tant bien que mal Ali, pour qu'il m'accompagnes. Déjà que les mois de décembre-janvier coincidait avec la mort de son pere, il ne voulait absolument pas mettre les pieds à Dakar.

Moi - Ali je peut pas tout faire toute seule, je pourrais pas tout gérer toute seule. Aprés tout ca nous concerne tout les deux, pourquoi devrais-je tout faire toute seule?
Ali - J'ai pas envie d'aller à Dakar. Arretes d'essayer de me prendre par les sentiments parce que ca ne marchera pas. Je n'irais pas.
Moi - Mais c'est pas juste!
Ali - La vie est injuste.
Moi - Rhoooo c'est bon arretes un peu. T'abuses. C'est juste une semaine, histoire de tout régler et d'en finir.
Ali - Je ne comprends pas, tu comptes tout régler en une discussion? Tu penses que l'informer de l'existence de Cassandra sera suffisant pour attiser les flammes?
Moi - Bien sur que non, mais c'est un début. Déjà qu'il saches que sa fille est belle et bien vivante. Et apres, qu'il rétablisse un lien avec elle.
Ali - Et tu penses que si elle ne voulait pas de lien avec lui, elle ne l'aurait pas contacter?
Moi - Je ne peut pas parler pour elle. Peut etre avait-elle peur, je n'en sais rien. Tout ce que je sais c'est que je me dois de dire la vérité à mon pére.
Ali - Hmm.
Moi - Ali stp..
Ali - Non Keyna, arretes d'insister.
Moi - Tu auras l'occasion de voir ta mere. Elle a besoin de ton soutien aussi tu sais. Cette histoire lui parviendra et elle aura besoin de toi pour gérer les petits changements qui se feront.   Par ce qu'il est inévitable que cette affaire ai des repercussions.

Il ne disait rien, mais je savais que mes paroles l'avaient fait tiquer. Je le connaissais, et je savais que je l'avais fait récapituler. La preuve, la veille de mon voyage, il préparait sa valisette aussi, car il avait pris un billet dans la meme agence que moi sans me dire. Il est comme ca Ali, il prends des decisions et les éxecute sans prévenir.
On est donc allés à Dakar, ensemble. Ce fut un voyage rempli d'angoisse, pour ma part. Je ne savais pas comment les choses allait se dérouler, si tout irait bien, si une fin heureuse pouvait-etre envisageable.
J'ésperais en secret, que la mere d'Ali, apres une longue discussion, sois d'accord que nous recommecions une relation amoureuse. Je savais que c'était tres poussé mais je ne pouvais pas m'empecher de le souhaiter.
Arrivé à Dakar, mon pere est venu me chercher à l'aéroport, comme d'habitude. Ali avait pris un taxi un peu avant que Papa arrive, histoire de ne pas créer des frictions inutiles. Papa n'avait rien contre lui mais il n'était pas au courant qu'on était en contact donc mieux vaut éviter cette discussion là.

Papa - Alors, ton voyage n'était pas trop fatiguant?
Moi - Non, ca va.
Papa - Ta maman a hate de te voir, ca fais quand meme un an hein, ou plus.
Moi - Oui c'est vrai, elle m'a manquée aussi.

Y'avais toujours un petit bloquage qu'on tentait de surpasser tout les deux, mais aujourd'hui je n'avais vraiment pas la foi. J'était trop fatigué pour faire semblant. Demain sera un autre jour.
Dés que je suis arrivée, j'ai saluée ma maman d'amour qui m'avait tellement manqué vous pouvez pas comprendre, puis je suis allée dormir. J'était K.O.
Le jour d'apres je l'ai passé aux cotés de ma mere. On a fais des courses ensembles, puis nous avons préparés le diner : Un gratin de pomme de terre, de la viande grillée, des crudités, et une tarte aux pommes comme dessert. On ne faisais pas souvent de dessert mais ce jour-là était un peu spécial.

Papa - Wa loukhew fi? (Que ce passe t-il ici?)
Maman - Moh, degnouy togg reck. (On cuisine juste)
Papa - Ah dama khamni Keyna mounoul togg motakh mey latté. (Je pensais que Keyna ne savais pas préparer c'est pour ca que je posais la question.)
Maman - Aka mo meuneu togg, mako diangual Kader iow tamitt. (Elle sais tres bien préparer, c'est moi qui lui ai appris toi aussi)
Papa - Ah on verra bien.

J'ai rigolé sans répondre. J'ai mis le couvert, mis les boissons, puis mis les plats sur la table. J'ai appeler mon pere, puis nous nous sommes tous assis pour déguster les plats qu'on avait préparer. Mon pere m'a complimenté en disant que c'était bon et que je devais cuisiner plus souvent.
Ce qu'il ne savais pas c'est que je lui préparer une nouvelle toute aussi bonne. C'est sarcastique bien sur mdr.
Je savais que mon pere aimait discuter juste apres le repas, donc j'ai attendu qu'il monte dans son petit salon, avant de monter aussi.

Moi - Papa?
Papa - Oui?
Moi - Je peut te parler?