Chronique de Keyna • La découverte de soi

- XXVIII

Les funérailles de Saly furent organisés à Dakar. Bana, Matar, et leur enfants se sont tous rendus à Dakar pour soutenir Ali et sa Maman. Ali aussi y était. Je voulais tellement, tellement faire le deplacement pour les soutenir, mais on était en plein recensement du personnel au bureau, du coup je ne pouvais pas m'absenter. En tant qu'assistante au directeur du departement, j'était responsable du planning pour les salaires, et d'autres responsabilités administratives. À cause de tout les changements qui devait avoir lieu, je ne pouvais simplement pas m'absenter.
J'ai envoyer un message à Ali pour lui faire comprendre que je ne pouvais pas me déplacer, mais que je le soutenais. Je suis sûre que dans les circonstances dans lesquelles il était, il en avait rien à cirer, mais je voulais absolument qu'il comprennes que si ca ne tenait qu'à moi, j'aurais était la-bas pour le soutenir.
Ils sont tous partis au mois de mars, une semaine apres son deces. Matar est revenu une semaine apres, à cause de son travail. Bana, Kilia et Jamil sont restés jusqu'en fin avril. Ali, aucune idée.
Au retour de Bana, je suis allée lui rendre visite pour m'assurer qu'elle se portait bien.
Je suis à peine entrée que les enfants m'ont sautés dessus.
Kilia - Tata keyna! Tu nous a trop manquer! Pourquoi t'es pas venue à Dakar avec nous?
Moi - Je pouvais pas mon coeur, j'avais trop de travail. Jamil vient là, tu ma manquer mon petit mari.
Jamil c'est vraiment mon petit rayon de soleil, il est tellement doux et calin, tout le contraire de sa grande soeur.
Je le prends dans mes bras en lui faisant tout plein de bisous.
Moi - Où est maman?
Jamil - Dans la chambre.
Moi - Vient on va la voir.
Je savais que Matar n'était pas à la maison donc je ne me suis pas genée. En effet, Bana dormait profondement. J'ai pas voulu la reveiller, donc je suis allée jouer avec les enfants en attendant.
Une heure de temps apres, elle est enfin sortie.
Bana - Ah, t'es là. Ca va?
Moi - C'est à toi que je dois poser la question.
Bana - Ouais ca va, on geres.
Moi - Comment vont Papa et Maman?
Bana - Ils vont bien hein. Papa est beaucoup plus détendus depuis qu'il a pris sa retraite. Maman comme d'habitude, avec ses baptemes et deces à n'en plus finir.
Il y eu un petit silence.
Bana - Kilia, Jamil, allez jouez dans la chambre un peu, je veux parler à Tata Keyna.
Kilia - Mais pourquoi, moi je veux rester ici.
Bana - J'ai dit tu vas jouer dans ta chambre, ne discutes pas.
Elle partit en boudant.
Moi - Euh, tu veux parler de quoi au juste?
Bana - Tu sais, je suis au courant de la cause de votre rupture, à toi et Ali.
Je me tut. C'est vraiment le dernier sujet que j'ai envie d'aborder.
Moi - Qui t'a dit?
Bana - Papa lui meme. Il a dit qu'il n'y aucune raison pour laquelle je ne devrais pas savoir. Pourquoi tu m'a rien dit.
Moi - Je n'aimes pas en parler.
Bana - Binta sais?
Moi -  Non.
Bana - Keyna, c'est pas la fin du monde. Oui Ali et toi ca n'a pas marcher pour des raisons innombrable, mais cest pas pour autant que tu dois te renfermer.
Moi - Je me suis pas renfermer.
Bana - Mais si. Tu ne le vois pas mais moi je vois bien que tu n'es pas la Keyna d'avant. Tu as perdu un peu de ta vivacité. Ne laisses pas cette histoire te détruire. Si c'est pas Ali ton pour-toujours, c'est qu'il est dans la nature, te cherchant pour fonder un futur. Si toi tu te renfermes, tu ne le trouveras jamais. Je ne dirais pas que tu te retrouveras seule, mais tu ne seras jamais à 100 pour cent heureuse.
C'est ca que tu veux?
Je secoues de la tete.
Bana - Alors ressaisie toi!
Moi - Mais je vais bien, de quoi tu parles?
Bana (en soupirant) - Bon, si tu le dis.
Moi - Ca ne te fais rien que Papa ai enceintée une femme auparavant?
Bana - Pas plus que ca. C'était il y a longtemps. Ca n'a aucun impacte sur nos vies aujourd'hui, pourquoi en faire tout un plat?
Plus facile à dire qu'à faire. Depuis que je suis au courant, je ne vois plus mon pere du meme oeil. Je ne sais pas, y'a un petit bloquage qui s'est installé entre nous. Déjà que j'ai toujours était plus proche de Maman, maintenant y'a un mini faussée qui s'est creusé, et la communication entre nous n'est plus aussi fluide. Je les appelles moins souvent, juste parce que chaque fois que j'entends sa voix, je me rappelles de tout ce qui s'est passé à Dakar. Je sais que ma rupture avec Ali n'est pas de sa faute, mais si'l n'avait pas enceinté sa tante, serions-nous toujours ensemble aujourd'hui? Je penses que oui, et c'est ca qui me fait bloquer. Malgrés tout, je l'aimes mon papa et je sais qu'il ne veut que mon bonheur. D'ailleurs, il culpabilises tellement qu'il a dit que dans les prochain mois, il essayera de me payer une voiture. C'est pas beau ca?

Bana - J'esperes que tu commences à t'y faire?
Moi - Mouais, petit à petit. J'essayes de ne pas lui en vouloir.
Bana - Hm. J'aurais juste aimais qu'il nous en parle plus tôt. Si Ali ne t'avait pas présenter à sa maman, peut etre que nous n'aurions jamais su.
Moi - Ouais. Ce qui me rassures c'est que je sais qu'il n'avait aucune mauvaise intentions. Tu sais bien que Papa n'aimes pas les cachoteries. Je suis sur qu'il n'a juste pas juger important de nous en parler.
Bana - Exactement.
On à continuer à parler jusqu'au soir, et vers 20h, je suis rentrée chez moi. Mon nouveau chez moi c'est vraiment loin, c'est plus proche de mon bureau mais plus loin de chez Bana, ou encore chez Binta. Du coup prendre le metro en permanence, c'est vraiment pas le top.
Bref, on va sauter encore quelques mois. Nous sommes maintenant au mois de juin. Entre temps, j'ai enfin eu ma voitureee! Une toyota rouge bordeaux, bof la marque c'est pas la meilleure mais au moins je peut me deplacer plus librement.
Le boulot ca aller, je n'avais pas enormement de travail et mon emploi du temps était flexible. J'était bien payer et je pouvais assurer mes arrieres convenablement. Les parents allait bien au derniere nouvelle. Bana et Matar envisager de demenager, dans une maison au lieu d'un appartement. Il pouvait se le permettre, car Matar avait un boulot consumant, mais qui payer vraiment bien. Il est ingénieur en informatique dans une entreprise dont le nom m'echappes. Tout ce que je sais c'est qu'il gagner assez pour que Bana n'aies meme pas à travailler. Elle avait un boulot à mi-temps, juste pour s'occuper trois fois par semaine.
Ali, Silence Radio. Je n'avais aucune nouvelle de lui. Je ne savait pas si'l était de retour ou non, je ne savais pas si il allait bien. Une petite partie de moi veut lui envoyer un message ou meme passer le voir, mais je ne le ferais pas. Ca ne fera que rendre les choses plus difficiles. Il serait mieux que nous n'ayons aucune sorte de relations, que ce sois amicale ou autre.
Binta avait toujours son travail et vivait toujours dans le New Jersey. On se voyait sois tout les week ends, sois un week end sur deux. Par contre ses derniers temps elle m'evitait un peu, je ne sais pas pourquoi. On se textait toujours ou on s'appellait, mais elle ne venait plus aussi souvent chez moi et vice versa. Faudrait que je lui poses la question.
Un vendredi soir apres le boulot, j'ai decidé de faire le deplacement jusqu'au New Jersey. Le comportement de Binta m'intriguer à un point où il était inévitable pour moi de lui rendre visite. J'était certaine qu'elle m'évitait, et son comportement avait tellement changer que je commencais à douter. Il y'avait forcement anguilles sous roches.
Une heure plus tard, je suis arrivée devant chez elle. J'avais le double de ses clés, donc je n'avais pas à sonner.
J'entre chez elle, rien n'a changer. Il y'avait un petit salon à l'entrée, mais elle n'y était pas. Je me diriges donc vers la cuisine, mon sac à la main, certaine de la trouver en pleine besogne culinaire. Mais à la vu de Binta, je ne put m'empecher de laisser tomber mon sac..
Moi - BINTA?