- XXXI

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Ali n'était probablement pas chez lui, un samedi apres-midi typique comme ca, il allait le passer dehors. Mais je m'en fichais, s'il le fallait je l'attendrais à l'entrée.
Il habitait dans le meme complexe dans lequel on habitait ensemble. 11eme étage, numéro 26. Tout me revenait d'un coup.
Arrivée devant la porte de l'appartement, je me suis rendu compte que je n'était pas préparée. Je ne savais meme pas quel question lui posées. C'est comme si mes pieds m'avaient menés ici sans mon accord, et que je venais enfin de réaliser l'étendu de mon acte.
Mais ca ne changeais rien. J'était là, je n'allais pas revenir en arriére.
J'ai sonnée, mes nerfs tendus à vif. J'avais pas vu Ali depuis le décés de Saly, c'est à dire Mars. Je ne savais pas comment il allais réagir, apres 6 mois.
Au bout de 5 minutes, il a enfin ouvert. Il était visiblement surpris de me voir perchée là, une visite improvisée et innattendue.

Ali - Keyna?
Moi - Il faut qu'on parles.
Je n'allais pas tourner autour du pot. La seule chose qui m'ammenait ici c'était la révélation d'Eva.
Ali - De?
J'entre sans repondre. Si j'allais tout deballer, j'allais le faire à ma facon.
Je me suis bien installée sur le canapé, en essayant de me remettre de mes emotions tant bien que mal. Mon truc c'est que quand je ne vais pas bien, ca se voit direct sur mon visage. Je suis expressive sans le vouloir. En plus, Ali me connait tres bien, il sais toujours quand y'a un truc qui va pas.

Ali - Mais il se passes quoi là, tu me stresses à faire la muette.
Je le regardais sans rien dire. Il m'avait tellement decu. Apres tout ce qu'on a traversé, et tout l'amour qu'il sais que je lui porte, il n'a pas su se montrer homme et me dire la vérité des le debut. Non, il a choisi de tout me cacher tout en sachant que tout ce que je voulais c'était savoir la vérité. Je vois pas le but en fait, de s'obstiner à me cacher ces choses que je mérites de savoir. Et ca me blesses profondement, parce que j'me dis, une personne que j'aime, pour qui j'ai beaucoup d'estime, et dont l'existence m'est cher, n'est meme pas capable d'etre honnete avec moi. C'est blessant, vraiment.

Moi - Eva m'a tout dit.
Ali - Dit quoi?
Moi - Fais pas le fou avec moi, tu sais tres bien de quoi je parles.
Il me regardait, surpris, mais je voyais aussi de la tristesse dans ses yeux. Pour la premiere fois depuis la mort de Saly, je percevais ses emotions. Ca m'a fait quelque chose j'vais pas vous mentir.

Ali - Keyna...
Moi - Pourquoi tu m'a pas dit Ali?
Ali - C'était pas à moi de le faire..
Moi - Et qui d'autre pouvais le faire? Tu penses que mon pere sais? Tu penses que mes parents savent? Donc qui d'autre à part toi pouvais me le faire savoir?
Ali - .........
Moi - Donc si j'avais pas vu Eva au Walmart du coin, je n'aurais peut etre jamais su que j'avais une grande soeur, qui est en fait ta cousine?
Je n'aurais jamais su qu'Eva était ma niéce? Et mes parents, et Bana aussi n'aurais jamais su? C'est ce que tu veux dire?
Ali - Non mais..
Moi - Y'a pas de mais! Tu sais mieux que moi que c'était à toi de me dire la vérité! C'est TOUT ce que je demandais de toi, rien de plus. Et toi lache que tu es, tu n'en était pas capable. Tu as préférer METTRE FIN à notre couple plûtot que d'étre honnete avec moi. Et ca fais mal Ali, la vie ca fais mal.
Les larmes coulaient toute seule, une par une, puis 10 par 10. J'en avais marre de pleurer mais la douleur prenait toujours le dessus.

Ali - Keyna..
Il vient vers moi mais je le repousses. Il fini par me prendre dans ses bras pendant que je pleurais à chaude larmes. Trop c'était trop, forcement j'allais craquer à un moment donné.

Ali (en murmurant) - Tu sais bien que ton bonheur m'importe plus que tout. Tu sais que je t'aime plus que la vie Keyna, alors ne pense jamais que je ferais quelque chose pour te blesser volontairement. Je détestes te voir mal mais tu sais meme pas à quel point, du coup je voulais pas etre celui qui serais ta source de douleur.
Quand ma mere m'a tout expliquer, j'était sous le choque. La premiere chose qui m'est venue à la tete c'était de t'en parler mais je me suis rendu compte que ca bouleversait ta vie, que ca enclencherait des choses qui étaient sans doute irréparables. Du coup je savais pas quoi faire, j'était complétement perdu. Mets toi un peu à ma place, c'est vraiment un sujet délicat à soulever, du coup je savais pas comment m'y prendre.
En plus de ca, ma mere voulait absolument qu'on rompes. Elle était catégorique, elle ne voulais te voir dans sa maison, ni dans ma vie. Elle voulais que je te zappes du jour au lendemain. On s'est grave pris la tete sur ca mais elle n'a pas changer de position. Saly l'a appeler mainte fois pour la raisonner, pour lui dire que ce n'était pas normale de me faire rompre avec toi comme ca mais elle en avait rien à foutre. À cause de ca nos relations étaient houleuses pendant un temps. On se parlait mais vite fait, et tu sais que ma mere est tres importante pour moi. Je peut pas vivre sans elle Keyna.
Tema aujourd'hui il ne me reste qu'elle. Si j'était en froid avec elle aujourd'hui et qu'elle partait que est ce que j'allais devenir? Déjà que Saly n'est plus là, je fais comment moi? J'ai besoin d'elle plus que jamais, et malgré le fait que je t'aime de fou, et je bien peur que je ne puisses jamais t'oublier, je ne reviendrais pas sur la decision de ma mere.
Pour en revenir au fait, je m'excuses de ne pas t'avoir tout révéler de suite. J'ai eu tort, j'ai été lache, mais j'avais peur de déclencher une tornade dont les dégats étaient irréparables. Maintenant que c'est fait, je ne peut que me confronter au conséquences. Mais ca n'a jamais était un acte de nature méchante, je pensais te protéger.
Je l'écoutais les yeux fermés. Ses mots me rassuraient, me calmaient. Mon intention en venant était de l'embrouiller, mais toute ma colére avait disparu, laissant place à la tristesse et à l'amertume. J'était triste du fait que nous étions deux etres qui s'aimaient profondement, mais que les circonstances de la vie avaient séparés. J'était triste du fait que tout ce dont je revais c'était de vivre une histoire avec lui, mais que je ne pouvais pas.
J'éprouvais une amertume à l'idée d'annoncer cette nouvelle à mes parents, parce qu'il fallais se rendre à l'evidence, mes parents, mon pere en particulier, devait savoir.
J'était amer à l'idée de la nouvelle vie que j'allais devoir mener, une vie qui ne correspond en rien à celle que je veux.
Je ne voulais qu'Ali. Pourquoi Dieu, pourquoi je ne pouvais pas l'avoir?

Il me caresser le dos doucement, pendant que des frissons parsemait mon corps. J'était tellement bien dans ses bras que j'en oubliais presque les circonstances actuelles. J'avais une main autour de son cou, une sur sa joue, caressant la barbe qu'il avait laisser pousser pendant mon absence.
Il me releva la tete doucement, puis posa ses levres sur les miennes. Je lui rendit son baiser. Ma soif de lui s'estompait doucement pendant qu'on s'embrassait, heureux de se retrouver apres autant de temps. Ses levres familiéres m'avait manquer, et je n'allais pas laisser cette opportunité passer. Langue contre langue, torse contre torse, on est rester longtemps à s'embrasser, à se redécouvrir.
Il m'a portée jusqu'à sa chambre sans qu'on ne se détaches l'un de l'autre.
Une fois sur le lit, il commenca à enlever mes habits, un par un. Je le laissait faire. Je m'en fichais des conséquences. Je le voulais lui, entiérement.
Je l'aidais à enlever ses habits aussi. Une fois fini, nos lévres se sont retrouvés. Ses mains me touchaient de partout, incitant des sensations nouvelles à se développer.
C'est comme si nous avions tout deux perdus le controle. Je n'était plus maître de moi-meme, et ca ne m'était jamais arrivé auparavant. On s'embrassait passionnement, nos corps l'un contre l'autre. Je sentais sa chaleur, se melangeant à la mienne.
Tout d'un coup j'ai senti une pression, suivi d'une douleur vive. En un instant, mes esprits me sont revenus.
J'ai bondi du lit, surprise de voir à quel point on était proche de faire une erreur, fatale.

Moi - Ali...
Ali (sa respiration saccadée) - Vas-y restes là j'arrives.
Moi - .....
Je me suis rassise sur le lit tout en remettant mes habits. J'était un peu sous le choque.
C'était comme si on était en trans. Si je ne m'était pas réveillée, peut etre que..
Non. Il ne fallais pas penser comme ca. L'essentiel, c'est que rien de compromettant ne s'était passer. Enfin je crois..

Chronique de Keyna • La découverte de soiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant