Chronique de Keyna • La découverte de soi

- XXIV

On va speeder sur une periode de 7/8 mois. Je vais faire un mini récapitulatif pour que vous comprenniez mieux ce qu'il s'est passer. Apres notre rupture avec Ali et moi, j'ai continuer à déprimer pendant au moins un mois. Je n'allais pas au taff, je ne faisais rien de mes journées. Je mangeais normal hein, j'vais pas dire que j'avais maigri de malade, rien de tout ca. C'est juste que c'est comme si j'avais mis toute ma vie en suspens. Je vivais, je fonctonnais, mais je ne faisais rien de productif. J'avais perdu tout goût à la vie.

Apres 3 semaines complétes de laisser-aller, Bana m'a fait asseoir et m'a bien raisonnée. Elle a été comme un réveil pour moi, comme un retour à la réalité. Si on avait pas eu cette conversation là, je ne sais pas ce que je serais devenue aujourd'hui. L'état dans lequel j'était était plûtot critique, elle a voulu prévenir les parents mais je lui en ai dissuader.
Vous allez vous dire que c'est stupide de déprimer pour un gars comme ca. Que c'est qu'un gars et que j'en trouverais un autre, mais ca marches pas comme ca. Ali je l'ai vraiment AIMER. Aimer avec un grand A. Ce que je ressentais pour Karim, c'était insignifiant comparé à l'amour que je porter pour Ali. J'était prete à devenir sa femme, fonder un foyer, tout, vous vous rendez compte? C'est un engagement énorme wallah, mais j'était prete à le faire avec lui.
Bref, apres mon petit moment de destresse, je me suis reprise en main. J'avais déjà perdue mon boulot au McDo, mais de toute facon je ne le voulais plus. J'était prete à assumer une position plus importante. J'ai postuler pour pleins, pleins, pleins de positions dans le département des resources humaines. Ca a été difficile mais j'ai pu trouver un travail qui me convenait et qui payer assez bien. Beaucoup plus que le McDo en tout cas mdr.
J'ai passer mon permis et je l'ai eu! Premier essai en plus. Moi meme j'y croyais pas. Mais bon, permis sans voiture, c'est pas un tres grand progres. Des fois j'empruntais la voiture de Bana mais la plupart du temps je me retrouvais à prendre le métro, comme avant. Vivement mon anniversaire que je puisses demander une voiture à Papa.
J'ai aussi pu emménager dans mon propre appartement depuis mon arrivée sur New York. Ca par contre ca a été l'étape la plus difficile. Trouver un logement à New York vraiment c'est la cata. Mais avec l'aide de Bana, ma sauveuse, bah j'ai pu trouver un petit studio une chambre, une salle de bain, un petit salon avec kitchenette et puis c'est tout. Mais bon, ca me convenait, j'en ai fait mon petit chez moi et je m'y sentais bien, c'était l'éssentiel.
Donc cette période a été la pire mais aussi la meilleure pour moi. J'ai finalement commencer à devenir plus indépendente, plus mature. J'avais grave mûrie en l'éspace de 6/7 mois. J'avais mon boulot, mon appart, mon permis, mon autonomie. Je me sentais LIBRE.
Devinez qui m'a rejoins à New York...
Devinez..
Binta bien sûr!
Ah ouais, si je vous dit que ca a été une bonne periode pour moi, j'était bien sérieuse. Elle m'a annoncée qu'elle allait venir en février ou mars je crois, peu de temps apres mon retour. Seul différence, moi je vivais à New York, genre la ville, et elle vivait dans le New Jersey. Détrompez vous, c'était à 15/20 minutes de distance mais c'est quand meme deux états différents.
Bref, ca n'empechez rien, on se voyait limite tout les jours. On restez des week-ends chez moi ou chez elle des fois.
Elle est venue parce qu'elle a eu une opportunité de travail qu'elle ne voulait pas rater. Binta elle a eu sa license en Business Internationale, avec une concentration en Relations Internationales. Du coup, elle a été embauché par une entreprise qui avait besoin d'employé polyglote ou bilingue. Vu que Binta se débrouiller en anglais, avait un tres bon francais, et que son CV était tout joli joli mdr, bah ils l'ont pris. Elle gagnes beaucoup plus que moi, voir meme le double de mon salaire. Mais elle travail aussi beaucoup plus et a un emploi du temps moins fléxible.
Donc voilà, je menais ma petite vie de New Yorkaise. Je ne dirais pas que j'était heureuse à 100 pour cent, mais je me sentais plus accomplie, ce qui me rendais heureuse.
Ali avait quand meme laisser un énorme trou dans ma vie, un trou que je n'arrivais pas à combler..
Depuis que nous nous sommes quitter, je n'ai été avec aucun autre gars. Je ne me préservais pas pour lui, mais c'est comme si mon propre coeur, mon ame, ne voulait appartenir qu'à lui. Oui j'ai eu des prétendants, des personnes avec qui ca aurait pu marcher, mais je n'arrivais juste pas à les voir de cette facon.
Le temps a fait que j'ai pu l'oublier un peu. Il n'occupait pas mes pensées comme avant, il n'était plus le centre de mon existence, meme si il restait dans mon coeur et ca pour toujours.
Le seul gars à qui je parlait et à qui je portais une réelle affection c'était Seydina. Il avait grave été là pour moi. Binta et lui étaient les seuls avec qui je communiquaient durant cette période. Je ne sais pas si Ali lui a dit, mais il ne m'a jamais poser de questions ni rien, il a juste était là. Et je lui en suis supeeer reconnaissante.
On était donc au mois de septembre. J'avais encore passée le week-end chez Binta, puis je suis passée chez Bana le dimanche soir. Elle m'avait invitée parce qu'elle faisait un petit diner avec son mari Matar, qui malheureusement travailler beaucoup et était rarement à la maison. Y'avait Kilia et Jamil, qui maintenant avait six ans et un an et demi. Bana avait préparer un bon gratin et de la viande grillée. Le repas était bon, l'atmosphère était détendue, la joie et la bonne humeur régnait. On mangeais tranquille quand on entendit la sonnerie. Matar se leva pour ouvrir. Saly, la grande soeur d'Ali, entra. Mon coeur fit un de ses bonds..
Je n'avais pratiquement aucune nouvelle de lui. Je savais juste qu'il était sur New York et qu'il vivait toujours dans l'ancien appartement ou je vivais avec lui.
Saly se mit à table avec nous et se mit à papoter joyeusement. C'était une femme gentille, tres ouverte, mais surtour tres bavarde. Elle et Bana était de la meme génération, elle avait donc entre 30 et 35 ans. Elle n'était pas mariée au derniere nouvelle mais ne s'en plaigner pas.

Saly - Et toi Keyna, comment tu vas? Ca fais longtemps un peu.
Moi - Oui c'est vrai. Je vais bien et toi?
Saly - Ca va. Je parlais justement à Ali hier nuit, il a enfin entamé ses études d'expert comptable. Il t'avait parler de son reve là, non?
Je sais pas ce qu'elle essayer de faire, mais qu'elle arretes tout de suite.
Moi - Oui oui.
Saly - D'ailleurs, tu as des nouvelles de lui?
Je n'aimais pas le petit jeu qu'elle jouait avec moi. Elle savait tres bien qu'Ali et moi étions séparer et elle savait tres bien pourquoi.
Moi - Non.
Saly - Ahhh...
Elle changea vite de sujet quand elle vit que je ne dirait rien sur le sujet de son frere. Pourquoi voulais t-elle à tout pris me ramener dans de mauvais souvenir? Elle le faisait expres ou pas? Bref, j'ai gardais le silence pendant le reste de la soirée. De toute facon, je ne pouvais meme pas en placer une vu qu'elle ne s'arretait pas de parler. C'est à se demander si elle prenait le temps de respirer.
Apres 20 minutes de bavardage lassant, je n'en pouvais plus d'elle. J'ai décidée de prendre congé. Bana m'a raccompagné en me faisait les gros yeux. Elle me connaissait bien, elle avait senti que je n'appréciais pas la compagnie de Saly.
Bref, on va encore passer du temps. On se retrouvais encore au mois de décembre. Le froid, que je ne supportait toujours pas d'ailleurs, s'était enfin installé. La neige, bien qu'elle ne sois pas tres pratique, donnait une beauté au paysage. Les gens revait de voir la neige, de la toucher, de jouer avec. Moi, je la detestais mdr. Je n'aimais meme plus sortir comme avant à cause d'elle.
Un jour de decembre comme les autres, comme je ne suis pas allée travailler, j'ai décider d'aller m'acheter un bon chocolat au Dunkin' Donuts du coin avec quelques petites sucreries. Ca faisait longtemps que je m'était pas auto-gater mdr. J'ai enfiler les premiers trucs qui m'était passer sous la main et en route pour le Donut Shop. Il était à 5 min, mais sous la neige, on dirait que j'ai fait 100 ans sur la route.
Quand je suis arrivée, j'ai pris le soin de m'asseoir et de bien contempler le menu affiché. Juste quand j'allais commander, j'entendis une voix familiére, plus que familiére...