After 3.

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La situation avec Ali ne s'arrangeait pas. les jours passaient mais les choses était pareils. J'était constamment mise à l'écart, constamment mise en deuxiéme lieu  et je commencais à en avoir par dessus la tete. Je savais que le mariage était difficile, mais je ne savais pas que subir certaine chose dans le cadre du mariage amplifier la douleur. Le fait que ce soit mon mari qui me fasse subir ca, et non mon copain, me donner le sentiment que je n'avais aucune issue. Je ne pouvais pas juste divorcer parce que j'était négligée, non. Il fallais que je "mougn", que je me taise, mais toute personne a ses limites..
Un jour, en descendant du travail, j'ai pris une décision. Je me suis dise qu'il fallait que j'agisse, que je ne pouvais pas rester là, les bras croisés, à regarder mon mariage qui venait juste de commencer, s'éteindre sous les flammes de la négligence. Il fallait que je rappelle à Ali son rôle de mari, et il fallait qu'Ali se rende compte que j'était sa femme et non sa propriété.
Ca faisais au moins 5 mois qu'Ali et moi "cohabitons". Nous n'avons presque aucun contacte et il ne s'en rend meme pas compte! Vu que nous n'avions presque aucun contacte, je ne pouvais pas lui annoncer une grande nouvelle, une nouvelle qui nous concernait tout les deux, et notre futur famille..
Mais j'allais le raisonner. J'allais lui apprendre une lecon.
J'ai fait part à Binta de mon plan, car elle devait m'y assister, et bien qu'elle ne sois contre au début, elle finit par accepter. Un vendredi soir, apres avoir préparer le dîner et avoir fait mon rituel, Ali n'était toujours pas rentrer. J'en ai profiter pour mettre mon plan en action.
J'ai pris toute mes affaires, et je les ai mise dans des valises. Quand je dit toute, je dit bien TOUTE. J'ai vider toute mon armoire, ca m'a pris du temps mais j'était déterminée. Ali m'avais prise pour acquise, mais plus pour longtemps.
Je n'avais aucunement l'intention de le quitter. Je l'aimais et je comptais me battre pour mon mariage, mais il fallait que je lui foute une petite frayeur.
Apres avoir fini de ranger mes affaires, j'ai tout mis dans ma voiture avant d'aller chez Binta. Je lui avais quand meme soigneusement préparer son diner que j'avais laissé bien enveloppé sur le comptoir de la cuisine.
Arrivée chez Binta, elle m'a aidé à décharger mes affaires, en me réprimandant.

Binta - Ce que tu fais est tres dangereux. Cette situation peut se retourner contre toi. Tu penses pas qu'Ali va tres mal prendre le fait que tu sois "parti" comme ca sans prévenir? Ca ne se fait pas Keyna.
Moi - Et tu crois que ce qu'il me fait vivre, ca se fait?
Binta - Non mais on n'annule pas le mal avec le mal. La meilleure chose à faire était de lui parler.
Moi - Hm.
Binta - Bana sais que tu as deserter?
Moi - Ne dis pas ca comme ca. Et non.
Binta - Mais c'est ce que tu as fait non? Et pourquoi tu lui a pas parler de ton fameux plan?
Moi - Parce qu'elle allais etre contre et qu'elle allais essayer de m'en dissuader.
Binta - Elle aurais raison de le faire.
Moi - Aide moi avec ca et epargne moi de tes commentaires, tu veux?
Elle soupira puis se mis à la charge. Apres qu'on est tout décharger, je l'ai aidé à préparer le diner tout en jouant avec mon Abdul Karim, qui grandissait de jour en jour. Je l'aimais plus que tout ce petit. Il me donnait envie d'avoir mes propres enfants..
Le lendemain, c'est à dire samedi, j'ai était réveillée par la sonnerie de mon téléphone. Aucun mystére là dessus, c'était Ali. Il m'avait appeler une bonne douzaine de fois, sans parler des messages qui me demandait où j'était et ce que je faisais. Bien sûr, je n'ai répondu ni à ses appels, ni à ses messages. Je suis descendue prendre mon petit déjeuner, envahie d'une sérénité mais aussi d'un sentiment de vide. J'y était habituer, apres tout ses mois sans le support emotionnel d'Ali, j'était quasiment devenue un zombie.
Le reste de la journée est passée assez vite. Je l'ai passé avec Abdul Karim et Binta, on est sortie se promener un peu, prendre une glace.
En revenant chez Binta, je reconnu la voiture d'Ali devant la porte. Ah, ca ne lui a pas pris longtemps pour me trouver. En meme temps, où est ce que je pouvais etre à part ici?
Je rentre dans la maison le coeur battant, sachant qu'Ali n'allais pas etre content. DU TOUT.
Ali - T'était où hier?
Moi - Laisse moi le temps de m'installer déjà avant de me gueuler dessus.
Ali - Keyna ne joue meme pas à ce jeux avec moi. Tu était où, hier soir, hein?
Moi - J'ai aucun compte à te rendre.
Ali - COMMENT CA AUCUN COMPTE À ME RENDRE? ON EST MARIÉS!
Moi - AH MAITENANT TU T'EN RENDS COMPTE!
Binta - Oh! Baissez d'un ton là, traumatisez pas mon fils. Allez vous disputer dehors.
Je sortis en premier, parce que quand ca en venait à Abdul Karim, je ne badinait pas.

Ali - On rentre.
Moi - Rentre tout seul.
Ali - Keyna, stp fais pas la gamine. On est des adultes, comportons nous comme tel.
Moi - T'était un adulte toi quand tu sortais tard le soir sans me prévenir? Quand tu fais genre que j'existe pas à tes yeux? Quand tu me place deux mots en une semaine? C'est adulte ca peut etre?
Ali - Tu sais bien que je suis occupé et que..
Moi - Ce n'est pas une excuse valide. Tu me traite comme la derniere des merdes Ali et c'est plus tolérable. Donc pour le moment, je reste chez Binta.
Ali - Tu sais bien que je peut pas te laisser faire ca.
Moi - Et pourquoi pas? Ca en reviens au meme de toute facon, vu que mon existence t'importe peut.
Ali - Dit pas ca..
Moi - Dit moi Ali, c'est quand la derniere fois qu'on ai fait l'amour? hein?
Ali - ....
Moi - Voilà. Tu ne sais meme pas. Ca fait 3 mois Ali. 3 mois que tu ne m'a pas toucher. 3 mois que tu ne me porte aucune affection physique. Peut etre que si tu l'avais fait, tu aurais su que j'était enceinte.
Ses yeux s'arrondit. Il était visiblement incrédule, surpris par ma révélation.
Ali - Quoi...
Moi - Je porte ton enfant Ali, notre enfant. Depuis 3 mois.
Je me dirigeait vers lui, et apres lui avoir plantait un bisou sur la joue, je lui dit :
Moi - Je t'aime, je ne te quitterais jamais. Mais je veux que tu me traite comme je merite d'etre traité. Avant cela, je resterais chez Binta, le temps que tu realise que c'est moi ta vie. Pas tes etudes, pas ton boulot. Moi.
Sans un mot de plus, je retournais vers la maison de Binta, renfermant la porte avec douleur et amertume.

Chronique de Keyna • La découverte de soiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant