Chronique de Keyna • La découverte de soi

- XXXVIII

Le jour où je devais parler à la mére d'Ali arriva. Inutile de vous dire que j'avais super peur. Je savais pas à quoi m'attendre, encore moins quoi dire pour la faire changer d'avis. Tout ce que je savais, c'était que c'était une conversation qui devait avoir lieu.
C'est Ali qui est venu me chercher ce jour là. Il savait que je stressais, et il éssayait de me rassurer comme il pouvait.

Ali - Arrétes de t'inquiéter, ca va bien se passer.
Moi - J'ai peur qu'elle sois pas réceptive, qu'elle ne sois pas ouverte à ce que j'ai à dire.
Ali - Si elle ne voulait pas au moins t'écouter, elle n'aurais pas accepter de te recevoir. Je lui ai fait savoir que tu voulais lui parler, et elle a accepté. Donc arretes de te dire ca. Elle t'écoutera. Reste à savoir si elle changera d'avis.
Le reste du trajet s'est fait en silence. Arrivé chez lui, Ali m'a laissé monter toute seule. Il m'avait dit qu'il avait des courses de derniére minute à faire, et qu'il préférait ne pas etre présent. J'ai accepté sans broncher, de toute facon je n'avais pas le choix.
J'avais une énorme boule au ventre, et je n'était pas spécialement préparée, mais je me sentais prete.
Quand je suis arrivée devant la porte de leur appartement, j'ai frappée. C'est elle-meme qui m'a ouvert. Elle m'a fait un petit sourrire, puis m'a inviter à entrer. Puis il y'avait les salamalecs interminables, vous connaissez. Apres 5 minutes de salutations, on a enfin aborder le sujet.

Tata Yandé - Bon, de quoi veut tu parler?
Moi - Vous savez, Ali et moi nous nous connaissions bien avant l'année dérniére. On se connaissait à l'université. On s'est meme fréquenter un bout de temps avant de partir chacun de son coté. Apres quelque années, pour une raison ou pour une autre, nous nous somme retrouvés tout les deux dans le meme appartement à New York. Peut-etre était ce une coincidence, ou un tour du bon Dieu, je ne sais pas, mais j'ai trouvé ca assez bizarre. On a repris notre relation. Et vous savez pourquoi nous en sommes ici aujourd'hui?
Tata Yandé - Non..
Moi - Vous. Vous avez interdit à Ali de me fréquenter apres avoir découvert mon identité, et mon lien avec Cassandra. Ali n'a pas hésité à mettre fin à notre relation. Il vous accorde beaucoup de respect. Il me disait tout le temps que vous etiez tout pour lui et qu'il n'irais jamais volontairement contre vos décisions. Bien qu'il ne voulait pas que notre relation se termine ainsi, il l'a fait quand meme. Parce qu'il vous aimes.
Tata, aimez vous votre fils?
Tata Yandé - Bien sûr, c'est mon seul fils, je ne peut que l'aimer.
Moi - Alors pourquoi le blesser ainsi? Cette rupture nous a détruit, Tata. Ca fait deux ans que nous ne sommes plus ensemble et pourtant je l'aime comme au premier jour. Lui aussi continue de m'aimer. Nous avons souffert, tellement souffert de cette rupture. Alors pourquoi, pourquoi privé votre enfant de son bonheur?
Elle soupira, puis pris la parole.
Tata Yandé - Tu sais ma fille, je n'avais jamais regarder les choses de cet angle là. Il est vrai que j'ai eu tort de ne pas avoir pris en compte, l'amour qui existait entre Ali et toi. J'était aveuglé par cette colére, contre ton pére, et j'ai eu tort de la déverser sur toi.
Ton pére a parler à Evelyn de vous deux. Evelyn m'a appeler en me disant que j'avais eu tort de vous empecher d'entretenir une relation. Si la concernée meme n'est pas contre, alors pourquoi le serais-je? J'ai tout de suite regretter, mais je pensais que le mal était déjà fait, et que ca ne servais à rien de revenir sur ma parole. Mais je vois bien que vous etes toujours amoureux l'un de l'autre, alors vous avez ma bénédiction.
Moi (la voix tremblante) - Merci Tata..
Tata Yandé - Ne me remercies pas ma fille. Je suis touchée du fait que tu ai pris le temps de venir me parler. À présent, j'ésperes que tu pourras venir me voir pour quoi que ce soit. Je veux que nous gardions contact de temps en temps.
Moi - Bien sûr, In Shaa Allah.

Je vous passe le reste de la conversation. Je suis restée au moins une heure supplémentaire à parler de tout et de rien avec elle. J'ai découvert que c'était une femme formidable, brave et trés forte. Elle a souffert apres la mort de son mari, et de son premier enfant, mais elle tenait bon. Je l'admirais beaucoup, au final. On a beaucoup parler et elle m'a conseillée sur comment cerné et traité Ali. Je le connaissait bien, mais pas aussi bien qu'elle. En gros elle m'a beaucoup enrichi en un rien de temps.
J'ai dût quitter leur appartement vers 19h. J'ai appeler Ali pour qu'on puisse se voir mais il ne répondait pas. Il devait sûrement etre occupé. Nous avions le meme vol, et c'est lui qui venait me chercher donc j'ai pas trop insister.
Je suis rentrée chez moi, puis me suis mise à ranger mes baggages. Bizarrement, je ne ressentais pas cette envie de rester. J'avais l'impression que tout ce qui me reliait à Dakar était parti. Maintenant que cette affaire était régler, je me sentais légere comme une plume. L'accumulation de stresse qui était en moi s'est relaché. J'était libre!
Ali est venu me chercher vers 11h du soir. Notre vol quittait à 2 heures, et avec toutes les choses à faire à l'aéroport, il fallait y aller plus tôt.
Les au-revoirs n'ont pas était trop difficile. Le blocage qu'il y avait entre mon pére et moi n'était meme plus là. Au final, c'est lui qui allait le plus me manqué.
J'ai recu un message des gars qui me souhaiter un bon voyage. Ils etaient trop chous.
Vers 2h du matin, on s'est envolé vers JFK airport.
Pas la peine de vous détailler notre arrivée. Nous sommes tout les deux retournés dans nos routines respectives. Ali c'était boulot études dodo, moi c'était maison boulot dodo. Au début, on arrivait à trouver du temps l'un pour l'autre, c'était pas vraiment un probléme. Mais au fil du temps, Ali semblait etre de plus en plus occupé. On se voyait que toute les deux semaines, ou moins. Je supportait en silence, mais bien sûr, les choses finissent toujours par explosé.