- XXIII

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On est sortis tout les deux, laissant mon pere au salon. Mon coeur battait la chamade. J'avais peur de ce qu'il allait me dire, parce que je savais qu'on aller parler, mais j'avais surtout peur qu'il me butes. Mes paroles de tout à l'heure ne lui ont surement pas passer au dessus de la tete hein.
Arrivés dans la voiture, je me mets devant et il démarre, pour aller où? aucune idée. Il roulait comme ca, et je reconnu le chemin pour aller sur la corniche. Il a pris un chemin que je ne connaissais pas trop, et on s'est retrouvé sur une mini plage deserte, y'avais absolument personne. Sur la gauche y'avait le barrage là sur la plage du terrou bi, mais c'etait plus loin un peu.
On était seuls, dans la voiture, et le silence régnait. J'attendais qu'il prenne la parole.

Ali (en parlant doucement) - Moi j'suis un pd pour que tu me parles comme ca?
Moi - .....
Ali - Réponds.
Moi - J'était enervée, ca va...
Ali - Non ca va pas, t'a pas à me parler comme ca. Je ne joues pas avec ca, ne me manques plus de respect sinon j'vais faire un truc que j'veux pas faire.
Il parlait calmement, comme si il ne voulait pas s'enerver. Ca m'a encore plus atteint ca, ca m'a fait regretter.
Moi - Okay.
Il a plus rien dit. On s'est assis comme ca longtemmmps, au moins 10 minutes sans parler, chacun dans ses pensées. Il a enfin fini par parler.
Ali - Tu sais, je ne rigolais pas hier. C'est pas parce que tu sais la vérité maintenant qu'on va se remmettre ensemble. Ma mere a été catégorique, elle ne veut plus me voir avec toi, et c'est la seule qui me reste Keyna. J'ai plus Papa, y'a que elle et Saly. Elle est tout pour moi, et je me doit de respecter et de suivre ses ordres.
Je ne l'entendait meme plus parler, j'avais les oreilles qui bourdonnaient, les yeux pleins de larmes. Je savais que c'était du sérieux cette fois. J'ai lachais un sanglot sans le faire expres. Je pouvais pas me retenir, ca faisais trop mal wallah.
Ali m'a tirer vers lui, j'me suis assise sur lui à califourchon. Il m'a relever la tete doucement pour essuyer mes larmes.

Ali - Je ne penses pas te l'avoir dit auparavant, mais je t'aimes Keyna. Wallah je t'aimes Keyna, et si ca ne tenait qu'à moi, tu serais devenue ma femme avec le temps. Mais le destin en a décider autrement. Crois-moi, ca me tues de devoir faire ca, de devoir me séparer de toi. Je t'imagines avec d'autres gars, peut etre meme mariée à un autre et ca me detruit. Je pensais faire de toi ma femme, la mere de mes enfants. Je me voyais te choyer, vivre des instants magnifiques avec toi, et ca pour le restant de nos jours.
Il se tut.
Ali - Mais ma mere en veut tellement à ton pere.. Tellement. Quand tu es partie, elle m'a appeler dans sa chambre et m'a tout expliquer de A à Z. Tata Evelyn, elle est en France maintenant. Elle va bien et tout mais au début ca n'allais pas. Toute la famille était contre elle, elle a été reniée, battue, insultée. En bref, cette grossesse lui a pourri la vie. Oui, c'est elle qui a décidé de couper les ponts, mais ma mere tient toujours ton pere comme responsable, et techniquement c'est injuste mais je n'y peut rien... J'ai essayer de la raisonner du mieux que je pouvais mais rien. Elle hais ton pere, et ne sera jamais d'accord qu'on sois ensemble.
J'ai appeler Saly pour qu'elle lui parle, sans résultats. Crois moi j'ai tout fait Keyna, tout. Mais je ne peut pas la decevoir, je ne peut pas lui faire de mal. Tu comprends?
Je ne pouvais pas parler, donc j'ai juste hocher la tete. Au fond, je comprenais sa position. Je ne dit pas que j'aurais fait pareil, mais je comprennais. Si j'etait à la place de sa mere, je n'aurais pas apprécier non plus que mon fils fréquente la fille de l'homme qui a ruiner la vie de ma soeur, mais je n'irais pas jusqu'à empecher le bonheur de mon fils. Et mon bonheur en passant. Mais ca, elle s'en fiches.
Je pleurais en silence, ne sachant ni quoi dire, ni quoi faire. Je le regardais juste, en me rendant compte que je l'aimais de tout mon coeur, plus que je n'avais jamais aimée quelqun. Il était une grande partie de moi, et je ne saurais quoi faire sans lui.
J'était perdue plus que tout. Je ne savais pas comment arranger la situation, comment éviter qu'on ne se separes, mais c'était inévitable.
J'ai pris son visage entre mes mains, et je l'ai attiré vers moi pour l'embrasser une derniere fois. C'était un baiser doux-amér, car je savais que c'était le dernier. Je l'ai embrasser de toute mes forces. Lui me serrer contre lui, comme si j'allais m'échapper. Je me suis enfin détachée et j'ai mis ma tete dans le creux de son cou, laissant les larmes coulées à flots.

Moi - Je t'aimes aussi Ali, plus que tu ne peux l'imaginer. Je ne sais meme pas comment je vais faire sans toi. Je n'imagines pas ma vie sans toi. Si seulement je pouvais faire quelques chose, pour arranger les choses, mais je sens qu'il n'ya rien à faire. Je sais pas, je ne penses pas pouvoir etre heureuse un jour avec un autre. Je ne me vois avec personne d'autre que toi. Tu es tout ce que je recherche, et j'aurais été la femme la plus heureuse si je venais à etre ta femme un jour. Je t'aime tellement...
Je me suis remise à pleurer. Encore plus fort. Vous comprennez pas, c'est comme si on m'arracher le coeur. Je me sentais vide, impuissante.
Il essayer de me consoler tant bien que mal. On est rester ainsi au moins une heure de temps. J'ai failli m'endormir, mais je sentis un vibrement dans son torse, me signalant qu'il m'adresser la parole.

Ali - Je te deposes où?
Moi - Chez Binta.
Je me suis rassise sur mon siege en regardant par la fenetre. Non je faisais pas ma loveuse, mais je voulais pas le regarder, j'allais me remmettre à pleurer.
Arriver chez Binta, il a tuer le moteur et a enlever la sécurité. Comme pour dire, "Vas-y".
Je l'ai enfin regarder, et il avait les yeux grave rouuuuuge. Je savais qu'il avait aussi mal que moi. J'ai ouvert la portiére pour sortir, et il m'a retenu la main.

Ali - N'oublies pas Keyna, je t'aimerais toujours.
J'ai juste baissée la tete et je suis sortie de la voiture. C'était trop pour moi.
Il est parti, pendant que je montais les escaliers pour aller dans la chambre de Binta. Je ne savais meme pas si elle était à la maison.
J'ai ouvert la porte de sa chambre, elle était encore sur son ordi. Elle a vu ma tete, elle a direct compris.
Binta - Viens là.
Elle m'a laisser une place sur son lit.
J'ai pleurer pendant au moins une heure avant de me calmer. Elle s'est juste contenter de passer ses mains sur mes cheveux pour m'apaiser.

Binta - C'est bon?
Moi - Oui.
Binta - Tu veux en parler?
Moi - Pas vraiment. 
Et elle m'a plus poser de questions. J'ai fini par passer la nuit chez elle.
Le lendemain matin je suis rentrée chez moi. Ma maman m'a demander pourquoi j'avais aussi mauvaise mine, je lui ai sorti un mensonge à deux balles qu'elle avait l'air de croire.
Le restant de mon sejour à Dakar je l'ai passer à déprimer. Je ne sortais pas, je mangeais pas, je dormais trop. Ma mere n'avait aucune idée de ce qui m'arrivait, mais mon pere l'avait deviner. Il a essayé de me parler une fois mais je lui ai dit que je préférais ne pas en discuter. Je lui ai juste fait savoir qu'Ali et moi c'était fini.
Je n'ai jamais rien dit à Binta sur ce sujet, ni à personne d'ailleurs. Elle passait souvent me voir pour me réconforter ou me poser des questions, mais je ne lui disait jamais rien. Je n'avais juste pas envie d'en parler.
Je n'avais revu ni Adja et Codou, ni toute la bande. Il s'était réunis un jour pour aller en boîte mais j'ai préférée ne pas y aller. Seydina est meme passer me voir pour savoir si j'aller bien, et j'ai tout fait pour masquer ma tristesse. Lui et Binta étaient les seuls à venir me voir dans ses moments, ca en dit beaucoup.
On va avancer jusqu'à mon retour à New York. Je devais retourner avant lui, donc il y'avait peu de chance qu'on se voit. J'en ai profiter pour prendre touuute mes affaires et les amener chez Bana. J'allais dormir sur son canapé en attendant de trouver où vivre.
Je ne voulais pas etre à l'appart à son retour, parce que je savais que ca aller juste rendre les choses plus douloureuses. J'esperais juste qu'il n'allait pas mal réagir quand il verra que j'était déjà partie.
Bana aussi me posait pleins de questions du genre il s'est passer quoi, pourquoi vous avez cassés patati patata. J'ai meme pas essayer d'élaborer. Je lui ai simplement dit que ca ne marchait plus entre nous et qu'on avait décidé d'arreter. Bien sûr, elle ne m'a pas cru mais elle a cesser de me poser des questions.
C'est ainsi que notre histoire a pris fin. Je me devais de reprendre ma vie, et de la vivre sans Ali à mes cotés. Chose qui s'annoncait assez difficile mais que devez-je faire?
Je devais affronter la douleur, en ésperant qu'elle passerai un jour.

Chronique de Keyna • La découverte de soiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant