Chronique de Keyna • La découverte de soi

- XVII

           

Mon départ était donc fixé pour le 17 décembre, c'est-à-dire dans les 10 jours qui suivaient. Le lendemain même j'en avais parler à Ali, et bien qu'il fût heureux pour moi, il était aussi jaloux. Je sais qu'il aurait vraiment aimer venir à Dakar avec moi, mais son travail ne le lui permettait pas. Je ne parle pas souvent de ce qu'il fait parce qu'au jour d'aujourd'hui je n'en suis pas complétement sure. Tout ce que je sais, c'est qu'il a fait des études en Finances, et qu'il comptait plus tard obtenir son diplôme d'expert-comptable.

Bana aussi était au courant, et c'est elle qui m'a le plus aider pour préparer mon voyage. Elle, ne ressentait pas du tout de jalousie. Elle disait tout le temps que le Sénégal était certes, son pays, et que les parents lui manquaient, mais qu'elle ne ressentait jamais une envie pressante d'y retourner. Elle avait quitté Dakar depuis assez longtemps et n'y était pas retournée. Je n'ai rien dit à Binta, ni à Adja et Codou. Je voulais leur faire la surprise.

Dans les deux semaines qui suivirent, c'était la course contre la montre. J'avais pleins de courses à faire, pleins de cadeaux à acheter, et je ne pouvais oublier personne pour ne pas vexer les gens.

Le weekend avant mon depart, Ali et moi on a décidé de passer ses dérnieres 48h là ensemble. Le vendredi soir, on est sortis manger tranquille, ensuite on a fais notre rituel habituel, film, et dodo dans son magnifique lit.
Le lendemain matin, je ne sais que est ce qui m'a pris mais j'avais envie de faire un petit déjeuner grandiose. Je me suis réveillée vers 10h, et sachant qu'Ali n'allait se réveiller de sîtot, j'ai commencé ma tache.
J'ai faits des pancakes (il adores ca) du french toast, des oeufs, du faux bacon, bref, la totale. J'était en train de frire le bacon quand il m'a enlacait par surprise, en embrassant mon cou. J'ai sourie de toute mes dents en me retournant.

Ali - Bonjour princesse
J'adorais quand il m'appelait comme ca. Il était tout pres de moi, avec son visage tout froissée de sommeil. Il était juste magnifique.

Moi - Bonjour mon coeur
Ali - C'est pour moi tout ca?
Moi - Non on a des invités ce matin. Bah oui c'est pour toi
Ali - Commences pas, ca allais si bien.

Il s'est attablée puis s'est servi. On a mangé ensemble dans le calme et la sérénité. On parlait tranquille, puis il est allé prendre sa douche pendant que je faisais la vaisselle.
Apres sa douche, il est allé se poser au salon pendant que je finissais de nettoyer.

Moi - Tu veux sortir aujourd'hui?
Ali - Hmmm pas trop, toi?
Moi - Ca depends de toi hein.
Ali - Viens on reste à l'appart pour aujourd'hui.
Moi - Okay commes tu veux.

On a passé toute la journée à tema la télé, discuter, et à se chamailler. Nos plus simples conversations devenait toujours un debat. Mr pensait qu'il avait reponse à tout et qu'il avait toujours raison, alors que le plus souvent, j'avais raison. Je me rappelles que ce jour-là, on parlait du rôle de l'homme et de la femme dans un couple. Comme tout sénégalais, il pensait sincérement que le role de la femme se limitait à cuisiner, surveiller les enfants, et obéir à son mari. J'en ris encore aujourd'hui.

Moi - Ptdddddddrrr mais tu vis dans quel epoque mon cher?
Ali - Arretes d'ironiser, tu sais tres bien que c'est vrai.
Moi - Donc si on venait à se marier, je devrais quitter mon travail et etre mere au foyer?
Ali - Évidemment.
Moi - Dans tes reves oui!
Ali - À quoi bon qu'on ai tout les deux un boulot, qu'on sois tout les deux épuisés, qu'on négliges nos enfants à cause de la fatigue que nous causent nos boulots? C'est tres simple : Je suis l'homme, je gagnes de l'argent pour satisfaire les besoins de la famille, toi tu t'occupes de la dites famille. Simple!
Moi - Et pourquoi je ne serais pas celle qui gagnait l'argent, et toi tu t'occupes des enfants?
Ali - Mddddr tu as vu ca où? Je suis l'homme, donc je suis dominant.
Moi - Dominant? Dominant? Laisses moi rire. L'égalité des sexes tu connais?
Ali - C'est une invention. On sais tous tres bien que l'homme est plus dominant que la femme. Quand une femme domine, c'est que l'autre homme est aussi une femme, c'est à dire faible.
Moi - Tu traites la gente feminine de faible?
Ali - Pas du tout, je dis juste qu'il n'ya aucune égalité entre l'homme et la femme. L'homme a été crée pour etre dominant, ce qui veux dire que forcement, la femme est plus faible que l'homme. C'est une comparaison, tu me suis?
Moi - En tout cas, j'aimerais bien te voir dominer toi.
Ali (avec une lueur espiégle dans ses yeux) - Ah ouais?
Moi - Non je retires ce que j'ai dit.
Ali - Ah non, tu peux pas. Dit juste que tu veux que je te domines.
Moi - Mais j'ai jamais dit ca!

Sans meme me repondre, il se rapprocha de moi dangereusement, pendant que je l'observais, sachant pertinement ce qu'il voulait faire. Il me pris par la taille et me tira vers lui en se couchant, de sorte que j'était allongée sur lui, nos bouches à quelques centimétres l'une de l'autre. Il m'embrassa avec fougue, m'attirant vers lui avec force. Je l'embrassai en retour, surprise par cette hargne qu'il n'avait jamais vraiment manifester auparavant. Mais surtout, surprise de la hargne qui se manifestait en moi à l'instant meme. J'avais perdue tout contrôle et toute notion du temps. Au début, on s'embrassaient juste, complétement obnibulé l'un par l'autre. Puis, les choses ont escaladés et je me suis retrouvée en soutien gorge, et lui torse nu. Il nous retourna, faisant bien attention de ne pas mettre tout son poids sur moi pendant qu'il possédait ma bouche. J'envolopai mes mains autour de son coup, pendant qu'il caressait mon ventre, sussitant pleins de frissons à faire face. Il se dirigea vers mon cou, me faisant pleins de petit bisou, puis il continuai sa descente.. Je le redirigeai encore vers ma bouche, mais je sentais qu'il perdait peu à peu le contrôle.
Je le repoussai doucement, ouvrant enfin les yeux pour réaliser que ma tete tournait. Oui, Ali avait cet effet sur moi.

Ali - Je t'avais dit que tu était faible.
Moi - Ta gueule ohlala!

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Le weekend on l'a passé comme ca, et j'ai essayer de savourer mes derniers moments avec mon chéri avant mon depart. J'était plus triste de le quitter que je ne le pensais, mais j'essayer de ne pas le montrer.
Le jour du depart, je ne faisais que de le coller mdrr, à un point où il en a eu marre.

Ali - T'a quoi à etre dans mes baskets comme ca?
Moi - Tu va trop me manquer.
Ali - Moi aussi Princesse.
Il me fit un smack, puis continua à descendre mes affaires. Je le regardais faire, émerveillée, et surtout, amoureuse..
Et oui, c'est quand tu te separes de quelqun que tu te rends compte de leur valeur à tes yeux. J'ai quand meme vécu 6 mois avec lui, il aurait été impossible pour moi de ne pas m'attacher. Surtout avec son beau teint chocolatée, ses tablettes encore plus chocolatées mdr, et son sourire qui me rechauffait de l'intérieur. Bref, j'avais vraiment craquée pour lui, comme jamais auparavant.

Ce jour là il a vraiment dû croire que j'était devenue folle. J'ai vraiment trop fais ma loveuse. Je le regardais, non, je le DEVORAIS des yeux. Dans la voiture, j'avais mis ma main dans ses cheveux, alors qu'il conduisait mdr mais je m'en foutais.

Ali - Il t'arrives quoi là? C'est ton voyage qui te montes à la tete ou quoi?
Moi - Mais non, quoi, j'ai plus le droit de te toucher?
Ali - Non mais tu n'est jamais comme ca, je me poses des questions juste.
Je lui ai lancé un regard en coin, et il a souri de toutes ses magnifiques dents. Putain il était trop beau mon Ali! Si j'était blanche, j'aurais sûrement rougis.

Moi - Arretes tu me mets mal à l'aise.
Il a rigolé puis s'est à nouveau concentrer sur la route. Arrivée à l'aéroport, il m'a accompagné pour faire toute mes démarches, jusqu'a ce qu'il ne peuvent plus aller plus loin. Les au revoir été plus difficile que je ne le pensais. J'avais une boule à la gorge, mais je n'ai pas pleurée rassurez vous.

Ali - T'inquiétes pas Princesse, c'est juste un mois. Tu verras tu vas meme pas sentir la distance.

J'ai souris en guise de reponse, puis il m'a pris dans ses bras. Je me suis dirigée vers l'ascensceur, en me retournant de temps en temps et il était toujours là. Il m'a fait un petit signe de la main jusqu'a ce que je ne puisses plus le voir. Direction Dakar, mon pays natal..