Never out of Styles

Chapitre 37: celle qui se prenait pour une pute

─Pdv de Harry ─

Joséphine ? Mais qu'est-ce qu'elle fait là ? Ça fait des jours qu'on s'est pas vu et honnêtement je croyais que je n'aurais plus l'occasion de la revoir.
La stupeur fait vite place à la joie voir même l'excitation, j'espère qu'elle est venu me dire qu'elle regrette qu'on ait mis fin au contrat et qu'elle veut que je la baise dans les toilettes jusqu'à épuisement pour rattraper le temps perdu .

Mon esprit pervers se calme lorsque je remarque son air triste. Ses yeux rieurs sont affreusement éteint, et malgré son look travaillée elle marche comme si elle portait le poids du monde sur ses épaules.
Joey s'installe au bar un peu sonné, je la connais suffisamment pour savoir qu'elle ne sait pas vraiment ce qu'elle fait là. Elle soupire longuement avant de murmurer un salut à peine audible il m'en faut pas plus pour comprendre que ça ne va pas que ça ne va pas du tout, mais pourquoi ?

- Joey tout va bien?

- Oui... euh... non... enfin je sais pas.

- Ok, ça a le mérite d'être clair au moins comme réponse lancé-je avec une pointe d'humour dans la voix pour détendre l'atmosphère.

Elle me répond d'un soupir avant de plonger ses yeux embrumés dans les miens. La voir ainsi me brise le cœur et je fais de mon mieux pour ne pas l'envelopper dans mes bras. nouvelles règles: plus de contact c'est elle qui la dit! A défaut de pouvoir l'enlacer pour la réconforter je lui propose un autre type de remontant:

Je me retourne attrape une des bouteilles de rhum qui trône sur les étagères en verre et lui prépare un cuba libre que je dépose devant elle:

Elle l'avale d'un trait, avant de reprendre sa posture initiale, silencieuse et fixant le fond de son verre, je ne la reconnais pas .

Des gens qui viennent au bar pour noyer leur peine j'en vois souvent, assez pour réaliser que l'état de Joey est des plus inquiétants . Je me demande ce qui a bien pû lui arriver.

Elle se débarrasse de son manteau pour se mettre à l'aise ,et je remarque ses seins parfaits serrés sous son joli tailleur. En temps normal je rêverais de lui arracher ce bout de tissu de la coucher sur le bar pour dévorer ses deux merveilles qui m'ont énormément manqué, mais préoccupé par sa tristesse mes pulsions passent étrangement au second plan.

Il faut que je dise un truc, pour détendre l'atmosphère:

- Alors qu'est-ce ce que tu racontes Joey?

Bravo belle entrée en matière Harry.

J'attend avec appréhension sa réponse et mes yeux se fixe sur ses lèvres qui trempent dans le cuba libre. Elle se les lèche avant de prendre une sérieuse gorgée. Et merde voilà que je bande, alors qu'elle a l'air d'un chien battu. Putain mais qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez moi? On dirait un adolescent en chaleur! Joey semble être au 36eme dessus, il faut que je l'aide au lieu de me comporter comme un animal.

Je secoue la tête afin de calmer mes ardeurs et détourne le regard pour faire redescendre la bête. La tête de Donald Trump et sa moumoute jaune pisse qui s'affiche sur la télé du bar a l'effet escompté.
Joey regardant dans la même direction pousse un long soupir, et je devine que ce qu'elle voit ne fait que l' abattre un peu plus.

Je m'empresse de trouver la télécommande et change de chaine, "weather channel" au moins comme ça on est tranquille, enfin c'est ce que je crois, jusqu'à ce que le présentateur annonce une tempête de neige pour demain. Génial après le cataclysme Trump le cataclysme climatique. J'essaye de partager mon désarroi avec Joséphine mais elle continue à jouer à la carpe.