Never out of Styles

Chapitre 15 : Celui qui était troublé

Attention sexe!
─ Pdv de Harry ─

Depuis qu'on est sorti de la voiture,  Josephine ne quitte pas ses chaussures des yeux et est affreusement silencieuse ce qui tient du miracle pour une mitraillette comme elle!

Je ne sais pas comment interpréter son silence, est-t-elle réellement prête à faire ça? Baiser  avec un inconnu je veux dire. Elle ne ressemble en rien aux meufs avec qui je le fais d'habitude : Joey est plutôt le style intello coincée qui sous pèse et analyse tout.  La dernière  chose dont j'ai envie c'est quelle change d'avis et clame que j'ai abusé d'elle ou une connerie comme ça. J'ai eu affaire à toutes sortes de meufs auparavant et mes expériences  m'ont appris à me méfier des filles et de leur humeurs changeantes.

Nous marchons dans un long couloir à la lumière blafarde. Putain cet endroit est vraiment glauque! Elle  met la clé dans la serrure d'une main tremblante:

- Voila on y est! Murmure-t'elle en ouvrant la porte de son minuscule intérieur qui ressemble plus à une cage à lapin qu'à un appartement. J'en fait rapidement le tour des yeux. La déco est faite de brics et de brocs sûrement récupéré à droite à gauche. La pauvre elle doit pas rouler sur l'or. Une immense bibliothèque surplombe la pièce principale bouffant le peu d'espace exploitable.

- C'est joli! mentai-je pour être poli.

- Pfff tu parles! Il est aussi horrible que cher mais je suppose que c'est le prix à payer pour vivre à  New York . Tu vis où toi?

- Je croyais qu'on avait pas le droit de parler de nos vies perso miss mitraillette? Tu commences déjà à enfreindre les règles  à ce que je vois.

J'évince habilement sa question je n'ai aucune envie de lui avouer que j'habite l'Upper Est side et que ma salle de bain fait la taille de son appart. Elle me fait un minuscule sourire crispé contrariée d'être prise à son propre jeu puis répond :

- J'avoue , tu as raison! mais ça ne te donne pas droit aux surnom pour autant. Heu on a qu'a s'installer ici! Fait elle en pointant le canapé en faux cuir.

- Ok Chef!

-Tu veux boire quelque chose avant de....

Elle ne finit pas sa phrase et rougit affreusement. Elle s'assoit à son tour à l'autre bout du canapé maintenant une distance gênée entre nous: Dois-je prendre ça pour un signe de regret ? Ou elle se la joue difficile pour mieux m'exciter? Non je crois pas qu'elle soit suffisamment à l'aise avec la séduction pour utiliser cette stratégie. Il y a qu'à voir avec quel maladresse elle m'a proposer ce contrat... Quand je repense aux clauses ridicules et surtout aux illustrations je me marre tout seul.

- Pourquoi tu ris?

- C'est toi qui me fait rire!

- Ah oui et pourquoi ça!? Elle croise ses bras faisant rebondir sa jolie poitrine.

- Tu es bizarre! On dirait que tu as peur. Tu n'as pas décroché un mot depuis qu'on a quitté la voiture et tu agis comme si j'allais te bouffer... Enfin même si tu as raison j'ai bien l'intention de te bouffer mais t'inquiètes pas Joséphine je te garantie que tu vas aimer ça.

Je lui fait un clin d'œil séducteur et m'approche lentement en jaugeant ses réactions. Elle déglutit ferme les yeux un instant et lorsqu'elle les réouvre une lueur de défi les illumine soudainement.

- Non j'ai pas peur! Dit-elle avec aplomb. Je ne sais pas si c'est pour me convaincre ou si c'est de l'auto-persuasion. Elle illustre son propos en posant maladroitement sa main sur ma queue: je prend ce geste pour le fameux feu vert que j'attendais.