Chapitre 49 - Celle qui n'avait pas vu son sabre laser

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  ─ Pdv de Joey ─  

Je ferme les yeux et laisse échapper un long soupir. Je rature une ligne et gribouilles quelques mots. Écrire un texte à la main n'est pas dans mes habitudes mais ce que j'y écris n'est de tout de manière pas habituel...

L'exercice est difficile, d'autant plus que cela fait longtemps que je n'ai pas fait cela depuis ce jour où mon projet de livre est tombé à l'eau. Ai-je perdu la main ou bien est-ce l'enjeu de ce projet qui me paralyse ? C'est sans doute cela, je me mets la pression.

Et si je n'y arrivais pas ?

J'ai consciencieusement étudié mon sujet mais creuser la question ne m'a rien apporté.

Je n'ai manqué aucune des quelques rares photos d'Harry accrocher aux murs de cette maison. Pas besoin d'avoir un sens de l'observation aiguë pour se rendre compte elles sont moins nombreuses que celles des autres membres de sa famille. Sur l'un d'entre elles, on le voit enfant défier avec affront le photographe d'une grimace alors que tous les Styles posent à côté de lui avec sérieux. Sur ce cliché son regard semble torturé, mais je n'ai aucun moyen de savoir pourquoi.

Ce matin au petit déjeuner alors que Harry dormait encore, j'ai parlé avec sa mère. Il est dur d'imaginer qu'elle est pu être un jour un top-modèle décomplexé qui posait à moitie nu sur la couverture d'un magasine de mode. Bien qu'elle soit toujours aussi belle, elle semble bien plus conventionnelle qu'avant, peut-être s'efforce-t-elle de l'être à l'excès pour affirmer sa légitimité dans la famille aristocratique des Styles.

Elle m'a pourtant parlé de son ancienne vie avec passion, comme Harry elle a été tiraillé entre deux univers et a visiblement fait son choix. C'est à présent une maîtresse de maison bien sous tous rapports. Elle m'a parlé avec émotion d'Harry, me le décrivant comme un petit garçon turbulent défiant toute autorité.

Gemma aussi m'a décrit un Harry à mille lieues de celui que je connais. J'ai passé ma journée à faire du shopping avec elle et elle a eu tout le loisir de me raconter les exploits de son petit frère, ses conquêtes, ses frasques, tout y est passé.

Cela m'a rappelé cet Harry sûr de lui et allumeur que j'ai découvert en boite le soir de notre rencontre. Il agit tellement différemment avec moi que j'omets parfois que cette personne existe encore en lui. Le voir trembler face à sa famille, me prouve qu'il dissimule une fragilité dont je n'arrive pas à en comprendre la cause.

En repensant à tout cela, mon esprit se perd. Ma concentration me joue des tours, je dois pourtant écrire pas pour moi et mes rêves de gloire mais pour lui et mon souhait de montrer à tous qui est le vrai Harry.

- Whouaa !

Je sursaute et me retourne de ma chaise apercevant Harry qui scrute la tenue que Gemma m'a aidé à choisir pour le gala. Une robe magnifique, élégante et sexy dont le tissu en satin dorée est aussi agréable à touché qu'à porter. Je n'ai jamais rien vu de tel, je suis sur qu'Harry a du en voir à la pelle alors je ne sais pourquoi il s'extasie ainsi. Il prend celle-ci par son cintre et la tourne dans ma direction comme pour mieux imaginer mon corps imparfait sous cette merveille.

- Ne la touche pas. Si tu savais combien elle coûte !

Heureusement, il ne me demande pas de détail sur ce sujet. Même moi je n'ai aucune idée de son prix. Elle vient d'un de ces magasins où il n'y pas d'étiquette sur les vêtements, ceux qu'on voit dans les films et qui n'existe pas en Pennsylvanie. Savoir que je porterais leur robe au bras d'un Styles à ce gala mondain leur été suffisant pour me la donner en plus d'une coupe de champagne et d'un sourire lèche-botte.

Never out of StylesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant