- Merde, cette fin est tellement clichée !! souffle Harry en refermant le livre qu'il tient entre ses mains.
Je sursaute et lève à nouveau mes yeux vers lui, interrompant l'écriture de mon roman en plein milieu d'une phrase. Depuis tout à l'heure je n'ai guère avancé, et pour cause Harry se tient avachit sur le canapé à quelques mètres de moi, le regard plongé dans « Never out of styles ». Voilà trois ans que mon roman a été publié connaissant un succès remarqué auprès du grand public mais jamais Harry n'avait eu la curiosité de le lire. Sans doute attendait-il de pouvoir le faire correctement espérant un jour dompter ses problèmes de dyslexie, de mon côté je n'ai jamais insisté ayant toujours redouté cet instant. Après de longs mois d'effort durant lesquel il avait suivi un apprentissage auprès des meilleurs spécialistes du pays, ce moment était arrivé.
Durant sa lecture, je n'ai pas pu m'empêcher de l'observer nerveusement essayant de capter et d'interpréter la moindre réaction apparaissant sur son visage. Je l'ai vu froncer des yeux, afficher une moue dubitative, rougir parfois mais surtout esquisser discrètement un sourire bienveillant.
- Non, cette fin est parfaite... je réplique persuadée qu'il ne s'agit que d'une provocation.
Harry regarde longuement la couverture, comme s'il avait du mal à réaliser que notre histoire tenait dedans. Moi-même je ressens encore et toujours ce drôle de sentiment. Il fait défiler les pages jusqu'au dernier chapitre et me lit :
"Tu es la meilleure chose qui me soit arrivé. Il m'a fallu du temps pour le réaliser mais peu à peu je suis tombé amoureux de ma meilleure amie. Tu me fais rire, tu me fais réfléchir tu me prends comme je suis et tu me donnes envie d'être encore meilleure. Je t'aime Joséphine Johnson de tout mon cœur."
Je ne peux m'empêcher de l'admirer en constatant qu'il lit à présent parfaitement a haute voix . Une sensation enivrante embaume mon cœur. Harry Styles qui dit ces mots à Joséphine Johnson... Même avec toutes l'imagination du monde je n'aurais pu l'inventer...
- Est-ce que j'ai vraiment dit ça ? conclut-il septiquement.
Bon, j'ai peut-être embelli ce qu'il m'a déclarer ce soir-là au gala (Il faut dire que l'abus d'alcool est plus propice aux propositions indécentes qu'aux belle sérénade). De toute façon, peu importe les mots, le résultat est le même :
- Ce n'est qu'une histoire... Notre histoire, mais j'ai naturellement changé et embelli quelques petites choses... La preuve, je te décris tout du long comme une bête de sexe...
- Mais je suis une bête de sexe et ce n'est pas toi qui dirait le contraire ! Et encore je trouve que tu ne rends pas complètement justice à mes prouesses au pieu, tu aurais pu écrire à quel point je t'ai fait jouir ce soir là après le gala de mon grand-père.
- Tu avais trop bu, ça a duré 5 minutes et tu t'es endormi le sexe a l'air... Alors pour moi c'était naturel de conclure l'histoire avant. Et puis il y a déjà bien trop de sexe là-dedans...
- Il n'y a jamais trop de sexe dans un livre !
- Will n'était pas de cette avis...
- Ton frère l'a lu ?
- Oui, je lui avait interdit mais il l'a fait en douce le jour même de sa sortie... Sa réaction a été quasiment équivalente à cette fois où il avait débarqué chez toi à l'improviste et m'avait trouvé dans ton lit.
J'en rougis au seul souvenir de ce moment. La situation a vite tourné à l'altercation. Coups de poings et insultes avaient fusé entre eux tandis que recroquevillée sous les draps je les avais sommés vainement d'arrêter de se battre. Mon frère avait mis des mois avant de pardonner à Harry et d'accepter notre relation... Avec le temps, il s'était aperçu que son meilleur ami avait des sentiments et des intentions louables à mon intention, enfin je ne peux que le supposer car lorsque qu'il fut témoin à notre mariage, c'est une toute autre version qu'il raconta à nos invités lors du toast:
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Never out of Styles
FanficEtre publié, c'est le rêve de tout écrivain et j'étais prête à tout pour le réaliser. Les éditeurs voulaient du sulfureux. "Le sexe c'est ce qui fait vendre" m'ont- ils dit. Problème, écrire sur un sujet pareil était loin d'être ma spécialité mais...