Frida dut s'accommoder de la chaleur, même si elle se sentait étouffer rien qu'avec une bouffée d'air. En réalité elle ne savait toujours pas pourquoi elle avait accepté cette folie. Serrant son sac de voyage contre elle, Frida se demandait à présent si elle n'avait pas fait une énorme erreur en acceptant ce que Mark lui imposait, alors que leur liaison venait à peine de débuter.
Elle avait tenté de le croire quand un flot de parole avait jailli de sa bouche pour l'attendrir.
Pourquoi ?
Parce qu'enfin, elle se sentait regardé. Et pourtant elle ne se sentait pas capable d'affronter ça, en sachant au fond d'elle qu'il y avait un mensonge quelque part.
Elle descendit de la voiture les jambes fébrile, quand elle fit face à la bâtisse de toute beauté, son souffle se coupa. Elle n'eut pas le temps de s'y attarder, qu'une jeune femme sautilla en criant de joie.
- Vous êtes mademoiselle Hosk ! Ravis de vous rencontrer !
À ce moment précis, Frida se fit violence et s'y refusa. Alors que mark la suivait dans la descente des marches.
Quand leurs regards se croisèrent, elle fit en sorte qu'il comprenne que leur relation n'irait pas plus loin.
Mais au lieu d'être inquiet il se mit à sourire.
- Mark m'a tellement parlé de vous !
Frida lui tendit sa main pour la saluer.
- Et moi je suis ravi de travailler pour vous.
- Je suis Laila enchanté !
Elle frappa dans ses mains et repartit dans le sens inverse.
Les laissant seuls.
Aussitôt, il en profita pour lui faire les yeux doux.
- Elle est jeune. Lança Frida comme une accusation.
- Comme toi.
- Il n'y a pas de moi Mark, c'est terminé je ne fais pas dans ce genre de relation.
Il s'avança et elle recula.
- Ne m'approche pas devant tous ses hommes !
Il prit l'air détendu alors qu'une ombre passa dans son regard. Cette même ombre que quand il lui avait promis de ne plus recommencer.
- Ne commence pas Frida.
- Toi ne commence pas ! Tu as le culot de me faire venir jusqu'ici pour préparer ton mariage et tu exiges de moi...
Frida s'arrêta en se frotta les tempes.
- N'oublie pas d'où tu viens Frida, fait bien attention. Menaça-t-il avec nervosité et à l'abri des regards.
Ulcérée, elle se recula davantage alors qu'une ombre avançait d'un pas abrupte, sûr, assez pour qu'elle vrille son regard vers cette ombre.
Un géant fit son apparition en laissant Mark être sur le qui-vive, comme s'il avait peur de lui. Frida ne tarda pas à comprendre pourquoi, l'homme balaya d'un regard tout ce qui pouvait l'empêcher d'être remarqué. Ses cheveux d'ébène retombaient contre sa nuque, une hargne sauvage mais figé sur le visage la fit déglutir douloureusement. Ses yeux perçant la dévisager sévèrement, comme si elle n'avait pas sa place ici.
D'un pas il se rapprocha en laissant derrière lui, Mark Gordo complètement à l'ouest. Frida baissa les yeux sur ses jambes pour le scruter de la tête aux pieds. Et quand elle leva la tête vers la sienne, Frida posa une main sur son ventre.
Son calvaire prit fin quand la jeune femme se mit entre eux pour que l'homme recule.
- Mademoiselle Hosk pardonnez mon frère il est comme ça avec tout le monde ! Dit-elle en riant nerveusement puis ajouta.
- Mademoiselle je vous présente mon grand frère Einar, Einar je te présente Frida hosk.
Il resta impassible puis enfin lança comme un bruit tonnerre :
- Vous êtes jeune pour être organisatrice de mariage vous avez un CV ?
Frida papillonna des cils, déstabilisée par la sécheresse dans sa voix.
- Oh oui j'en ai un !
D'un pied gauche, elle ouvrit son sac pour fouiller dedans et grâce au ciel le trouva rapidement car elle sentit leurs regards sur elle.
Elle n'eut que le temps de tendre sa main qu'il lui arracha pour l'examiner.
Évidemment se CV ne reflétait que le mensonge, elle avait bien de l'expérience mais uniquement transmise par l'amie de sa mère qu'elle aidé de temps en temps. Mark avait tout planifié et à force de le regarder, Frida regrettait de s'être aventuré dans ce terrain glissant.
Quand elle l'avait rencontré, Frida n'en croyait pas ses yeux. Elle se souvenait très bien de ce jour quand son café fut reversé par terre après l'avoir bousculé, quand il avait relevé la tête, elle était restée un moment gauche, idiote, alors que lui respirait l'élégance et le raffinement. Et après de long rendez-vous échangé, c'est un baiser qui avait suivi, l'un de ses tout premier et s'en contenter sans allez plus loin. Après tout il était un homme d'affaire mais de son avis personnel, Frida jugeait sa réussite trop rapide, il n'avait pas encore tous les acquis et un bon équilibre pour mettre son entreprise sur les rails.
Son jeune âge peut-être ? Où le goût de la fortune ? Elle ignorait et elle ignorait pourquoi elle s'accrochait.
Il avait changé, se comportait comme un crétin par moment et ne lui laissait pas le libre choix d'avoir un avis. Il se montrait impatient, parfois violent quand elle repoussait leur nuit....
Le viking stoppa ses pensées pour lui rendre son CV, il demeura silencieux en la scrutant.
Devait-elle parler ? Sachant qu'il était le souverain ? Et qu'elle venait de se rendre affreusement compte qu'elle ne s'était pas inclinée.
Ses épais sourcils se froncèrent légèrement, laissant le silence animer le vaste entendu des terres qu'il possédait.
Était-ce chez lui ?
Où chez sa sœur ?
Frida fit un pas en arrière et tourna la tête pour n'y voir rien d'autre qu'une grille fermée.
- Bien ! Venez mademoiselle Hosk je vais vous montrez vos appartements. S'écria la jeune Laila.
Son cœur s'affola alors qu'elle passa son bras sous le siens.
Elle ferma brièvement les yeux en évitant le regard de son frère et celui de Mark.
Comment pouvait-elle se comporter ainsi ?
Frida crispa ses doigts sur le tissu de son tailleur et suivi l'intrépide jeune femme le ventre noué.
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Dans les bras du souverain
RomansFrida a l'impression de vivre un conte de fée, mais très vite elle sombre dans un cauchemar quand son amant lui annonce qu'il va se marier. Pire ! Il lui demande de l'accompagner à Hazram pour organiser son mariage. Frida accepte sans savoir où cela...