Chapitre 2

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Enfin seule Frida poussa un profond soupire, encore ébahi par les lieux.

Ces appartements ? Elle ne les méritait pas.

Elle jaugea le lit baldaquin où le tissu lisse flottait à chaque brise de vent. Elle tortilla ses doigts en se pinçant les lèvres. Un sentiment de culpabilité lui serra le cœur avant que la porte s'ouvre et se referme, la laissant seule avec Mark.

Elle détourna le regard pour faire mine d'être occupé à ranger ses affaires.

- Tu ne devrais pas être ici Mark.

- Oui je sais mais on doit discuter de ton petit numéro de tout à l'heure.

Frida fit volt face pour le considérer froidement.

- Il n'y a aucun numéro, je refuse de continuer notre relation, je ne jouerais pas les maitresses Mark et encore moins faire de la peine à la princesse.

Il s'approcha pour lui saisir les épaules.

- Elle n'en a que faire de moi.

- Lâche moi tu me fais mal Mark.

Il la relâcha en la faisant vaciller.

- Tu vas tout de même rester ici comme c'était prévu et je suis sûr qu'il me faudra que quelques heures pour te faire plier ma jolie Frida.

Rouge de colère alors qu'elle se frottait les bras, il s'avança pour déposer un baiser sur ses lèvres, Frida détourna la tête, pour ne pas céder.

Il ne fallait pas qu'elle craque.

- Part Mark s'il te plaît.

Quand la porte se referma, Frida reprit sa respiration et essuya ses lèvres.

Il fallait se rendre à l'évidence, Mark n'était pas fait pour elle, mais quand il l'embrassait, elle ne pouvait résister à ce sentiment de ne plus être seule. Comme n'importe quelle femme, Frida aimait être choyé. Elle frissonna de peur quand elle se demanda soudain, s'il ne faisait pas seulement ça pour son corps.

Elle se cacha le visage. La honte la traversa, elle parvint non sans difficulté à la fenêtre pour l'ouvrir et parvenir au balcon. Elle tenta de respirer plus calmement, mais quand elle baissa les yeux, elle le retint une seconde fois en apercevant le souverain tournait autour de sa sœur, comme un fauve, les doigts appuyés sur ses yeux.

Ils semblaient en pleine altercation.

Frida se laissa tomber sur le banc et se toucha le front.

- Dans quel pétrin tu t'es mise Frida. Murmura-t-elle en fermant les yeux.

La voix de l'homme s'éleva comme une lame tranchante, Frida n'osait plus bouger. Elle se leva pour rentrer et fermer la fenêtre.

Le soir venu, Frida avait revêtu une tenue plus confortable pour le dîner, avec l'espoir qu'il se termine très vite.

Elle se retrouva seule à table pendant de longues minutes avant que le frère de Laila débarque d'un pas furibond dans la grande salle. Il resta immobile devant la table en la scrutant. Puis enfin prit place au bout de la table sans un mot. Frida serra les lèvres et se concentra uniquement sur son verre en replaçant ses cheveux derrière ses oreilles. Le poids de sa présence était chargé de froideur.

- Je veux que le mariage de ma sœur soit inoubliable. Lança l'homme contre toute attente.

Elle leva les yeux vers lui, mais aurait préféré les garder baissés.

Il l'a considéré comme une bête curieuse.

- Il le sera. Dit-elle calmement.

- Elle est importante pour moi, si elle n'a pas ce qu'elle veut je vois renvois chez vous, c'est bien clair ?

C'était une menace et Frida réprima un hoquet d'effroi. La sombre lumière de la salle renforçait ses traits froids, mais gagnée par l'audace, Frida décida de répondre.

- C'est extrêmement clair.

Elle racla la gorge et se détourna de son regard.

En plus de Mark, si elle devait aussi supporter la froideur de cet homme, elle n'y survivrait pas. Personne ne lui avait parlé comme ça, avec une telle méprise.

Il fut sur le point de dire quelque chose mais le couple entra dans la salle et le coupa dans son élan. Frida étira un sourire forcé quand ils se placèrent en face d'elle.

Le repas avait débuté dans le silence, on pouvait entendre les couverts claquer entre eux. Quand elle releva la tête, elle vit Laila prête à parler mais se ravisa une bonne dizaine de fois. Frida quant à elle fuyait le regard de Mark pour ne pas laisser de suspicions. Si jamais le frère de Laila apprenait qu'ils avaient eu une liaison, il les tuerait sans doute et sans la moindre hésitation, même si Frida venait d'y mettre un terme.

- Je commence à avoir quelques idées pour votre mariage Laila. Lança-t-elle enfin, ne supportant plus cet horrible silence.

- Vraiment ! S'écria- t-elle en lâchant sa fourchette.

Son frère relava la tête et se laissa tomber sur son siège visiblement agacé.

- Oui, nous pourrions en discuter demain toute les deux entre femmes ? Proposa-t-elle posément mais sur ses gardes.

- Oh oui je....

- C'est impossible. Coupa le viking assis en bout de table.

Frida tourna la tête et croisa son regard, il avait provoqué un silence encore pesant, sa sœur s'apprêtait à faire une objection mais il leva la main en l'intimant à se taire.

- Et pourquoi c'est impossible ? Demanda Frida avec hésitation.

- Parce que je veux être présent, je ne veux pas de secret, et je veux avoir mon avis.

Il enfonça sa paire d'yeux dans les siens comme s'il voulait la trucider sur la table.

Frida se tourna vers Laila pour avoir une réponse, mais elle avait baissé la tête. Frida inspira profondément pour rétorquer.

- Mais c'est son mariage, je ne vois pas quoi.....

- Vous ne voyez pas quoi Mademoiselle Hosk ? Coupa-t-il les sourcils froncés.

Elle posa son regard sur Mark, espérant du soutien de sa part, mais il ne pipa pas. Où était le jeune homme à tendance beau parleur, se vantant d'avoir de la répartie ?

- Très bien faîte comme bon vous semble ce qui importe c'est le bonheur de Laila.

Elle lui avait souri mais Frida jura voir dans ses yeux de la tristesse.

- C'est exactement ça mademoiselle Hosk voilà une question réglée. Termina l'homme sans la regarder.

Elle reposa sa fourchette lentement sans affiché cette petite pointe de tristesse qui lui transpercer le cœur. Elle essuya sa bouche.

- J'aimerais me retirer, le voyage a été long et j'aimerais être en forme demain.

Sans même avoir une approbation, elle se leva devant leurs silences, repoussa sa chaise et tourna les talons, les poings serrés. La porte était lourde elle dut s'armer de force pour le tirer. Elle accéléra le pas pour remonter les escaliers, grâce à sa bonne mémoire photographique, elle retrouva sa chambre sans grand mal. Elle se colla à la porte, ferma les yeux un instant pour s'adonner au calme.

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Dans les bras du souverainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant