Chapitre 24

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Deux jours s'étaient écoulés, deux jours déjà et Einar sentait la fin approcher trop vite, deux jours où la passion était maître mot de leur journée. Il lui avait fait l'amour tellement de fois qu'il avait l'impression d'être possédé par une force incapable de maîtriser. Quand il la tenait dans ses bras il se sentait renaître, son cœur battait fort sans qu'il n'arrive à le ralentir. Il ne contrôlait plus rien.

- Pourquoi tant d'armes alors que le pays est censé être sûr ? Demanda-t-elle en glissant ses mains autour de sa taille.

Einar sortit de sa torpeur et se mit à sourire sans qu'elle ne le voit, il siffla son étalon pour qu'il monte la dune menant à sa tente.

- On n'est jamais trop sûr habibti.

Einar se figea et tirant sur les rennes pour stopper son cheval. Il cligna des yeux en baissant la tête.

- Ça veut dire quoi habibti ? Demanda-t-elle.

Einar ne savais pas quoi dire, il déglutit, la gorge sèche, il se la racla en reprenant son chemin.

- Rien de bien important, regarde n'est-ce pas magnifique ?

Il venait clairement de changer de sujet, il venait de tenté une pitoyable diversion, qui avait marché malgré tout.

- Einar c'est magnifique !

Frida descendit du cheval avec son aide sans quitter des yeux la majestueuse tente.

Il l'emmena jusqu'à cette dernière, quand elle pénétra dans la tente, Frida en eut le souffle coupé. Elle toucha les teintures d'orées en souriant. Elle avait l'impression d'être dans un rêve.

- Viens t'installer...

Elle prit place sur les coussins moelleux en lui suivant du regard, il avait l'air ailleurs, perturbé par quelque chose. Il ferma la tente et revint vers elle en forçant un sourire loin d'être sincère.

Etait-il déjà lassé d'elle ?

Frida sentir son ventre son nouer.

- Tu es tellement belle assise comme ça. Murmura l'homme.

Quand il fut près d'elle, Frida s'approcha pour l'embrasser mais il lui avait saisi les poignets.

- Frida je veux juste être avec toi pas te faire l'amour.

Elle se recula la tête.

- Mais c'était..

- Tu n'es pas un objet ! Je veux te sentir près de moi, mais je ne veux pas te faire l'amour, même si j'en meurs d'envie !

Frida se sentit soudainement bête, il n'avait pas tort. Ils avaient l'amour tellement de fois qu'elle ne savait même plus quel jour on était. Mais elle aimait tant être dans ses bras puissant que dès qu'elle avait le malheur de le caresser ou de se mordiller la lèvre qu'il sautait sur elle comme un chasseur capturant sa proie lentement. Elle réprima l'envie de se mordre la lèvre et acquiesça de la tête.

- Tu as raison pardon je suis désolé c'est juste que les jours passent tellement vite que j'ai peur de rater quelque chose.

Tous deux étaient comme scellés à un pacte qui ne lui accordait aucun délai. Bientôt elle devrait lui dire adieu, elle retrouvera sa vie d'avant et lui ses devoirs ainsi qu'un mariage. Elle avait tendu son oreille au mauvais moment pour la seconde fois, écoutant de sa bouche son prochain mariage qui n'incluait aucun sentiment. Au bout de ses forces de ne pas trouver une solution au problème du souverain, Frida, la mort dans l'âme devait se résoudre à une fin malheureuse. Elle réprima ses larmes quand il posa ses lèvres contre les siennes.

- Profitons Frida et ne pensons à rien d'autre. Murmura-t-il d'une voix enrouée. Résolue elle hocha de la tête et posa sa tête contre son épaule.

Ils passèrent un agréable moment autour de la table, mangeant, discutant de tout et de rien. Il avait même rit d'une voix profonde et captivante.

Allongée contre lui, il caressait son bras en fixant le haut de la tente d'un rouge épuré.

- J'ai voulu lui faire une surprise ce jour-là. Lança-t-il soudain.

Elle releva la tête et posa sa main sur son torse.

- Quoi ?

Il inspira et tourna la tête vers elle en se mettant à caresser ses cheveux.

- Adrianne, j'étais venu à Londres pour lui faire une surprise... je ne savais même ce que ça signifiait..

Il rit amèrement.

- Quand je suis rentré dans la chambre d'hôtel j'ai compris trop tard que moi puissant souverain je m'étais lamentablement trompé.

Frida eut un pincement au cœur, il était si triste, si blessé qu'elle reposa sa tête contre son épaule sans mot dire.

- J'aurais dû me méfier, elle jouait un rôle et je n'ai rien vu.

- Ce n'est pas de ta faute Einar ne te sent pas coupable.

Elle sentit ses lèvres se déposer sur son front.

- J'aimerais te croire Frida... j'aimerais tant te croire...

Frida ferma les yeux, une larme roula sur sa joue.

- Tu veux rester ici ce soir ? Proposa-t-il d'une voix plus douce.

Elle essuya sa joue et releva sa tête en posant son coude sur le coussin.

- C'est vrai on peut ?

Il caressa son bras en se releva à son tour.

- Bien sûr que l'on peut, il y aura rien que nous deux. Susurra l'homme contre son oreille.

Cette idée raviva en elle un feu brûlant. - Très bien cette idée me plaît. Chuchota-t-elle en déposant un baiser sur sa joue.

Einar vit dans les prunelles de la jeune femme une infime tristesse qu'elle tentait de réprimer avec beaucoup de difficulté.

Il s'empara de sa bouche pour apprécier chaque courbe de ses lèvres remuant contre les siennes. Il éprouvait un sentiment si étrange qu'il en devenait vulnérable. 

Dans les bras du souverainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant