Chapitre 4

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Einar faisait maintenant les cents pas dans son bureau, les poings serrés, expirant et inspirant pour ne pas la rattraper et lui apprendre les politesses.

Cette jeune femme était d'une beauté rare bien à elle, elle demeurait la tentation, une pure merveille. Mais il n'était pas dupe du moins il ne l'était plus.

Il enfonça ses poings dans les poches de son pantalon, sourcils crispés.

Il vit par terre une feuille qu'il ramassa pour l'examiner, le croquis ne reflétait ce qu'il redoutait.

Le mariage de sa petite sœur.

Il le chiffonna dans son poing fermé. Il avait du mal à se faire une raison, ce mariage ne lui inspirait que méfiance.

Et pourtant, il devait se faire une raison, Laila connaissait autant que lui les enjeux, mais Mark ne lui inspirait pas confiance, il se méfiait de ce petit homme d'affaire tout droit sorti de la fac, possédant une entreprise grâce à son père.

Faisait-il une erreur en suivant ce que son père voulait ?

Pourtant il n'était plus là pour dicter ce que Laila devait faire.

Perdu, il jeta le croquis de la jeune organisatrice et se laissa tomber dans son fauteuil.

Sa sœur pénétra dans son bureau avec l'habitude de ne pas frapper, il grogna à voix basse.

- Où est mademoiselle Hosk ?

- Elle se sentait déjà fébrile, avec elle on n'est pas prêt d'avancer.

Elle le foudroya du regard.

- Que lui as-tu fait mon frère ?

- Absolument rien !

Elle posa son sac par terre et se posta devant son bureau les bras croisés.

- Ne te comporte pas comme un sauvage Einar s'il te plait, nos vies ne la regarde pas tu n'as pas le droit de déferler ta colère sur une inconnue.

Einar leva le menton en considérant sa jeune sœur les yeux noirs.

- Ne me dit pas ce que j'ai à faire Laila.

- Oh que si ! À chaque fois que tu vois une femme tu la méprises sans même savoir qui elle est !

Il se leva d'un bond et posa ses mains sur son bureau.

- Je n'ai pas la moindre envie de connaître cette jeune femme, je veux qu'elle fasse son travail !

Laila souffla en colère.

- Alors fait un effort !

Elle récupéra son sac puis s'en alla en claquant la porte. Il se redressa en fixant la porte fermée.

Il savait parfaitement où elle voulait en venir. Einar mettait maintenant toutes les femmes dans le même sac, il avait confié son cœur et il s'était trompé. Adrianne lui avait parus sincère et après un an de relation il avait jugé bon de sauter le pas et il s'était lamentablement trompé. Dès qu'il fermait les yeux, il avait cette image dans la tête qui n'avait de cesse de lui rappeler à quel point il avait été stupide. Elle, dans les bras d'un autre homme, sans avoir aucun scrupule à le tromper. Mais il ne s'y tromperait plus, il préférait prendre des maîtresses que de s'enticher d'une femme perfide. Il excellait dans l'art de la séduction même si son côté sauvage ressortait souvent, c'est devant des femmes capables de vendre leur âme pour arriver à leur fin. Adrianne lui avait volé des années de sa vie, il avait espéré ne serait-ce qu'une seconde qu'elle puisse au fil des années éteindre ses peurs, l'extirper de cet étau qui l'oppressait, cette rage à la rendre fou. Et pour la première moi de sa vie, Einar s'était bercé d'illusion. Maintenant ses règles étaient claires.

Il se posta devant la fenêtre et inspira une grande bouffée d'air. Après tout il était le roi, c'est lui qui ordonnait et ça depuis des années et il savait par qui il allait commencer. Einar serra le poing et scrutant l'horizon.

Frida se passa de l'eau sur le visage. Elle avait l'impression d'avoir subi un interrogatoire qui aurait pu lui être fatale. Elle se retint au rebord du lavabo en verre et observa les lieux toujours autant ébahie par le luxe. Soudain la porte au loin s'ouvrit, l'homme qui l'avait rendu fébrile pénétra dans sa salle de bains avec toujours ce regard froid et austère dénoué de chaleur.

- Êtes-vous toujours fébrile ou nous pouvons enfin nous mettre au travail ? Lâcha-t-il abrupte.

Frida déglutit, à la fois stupéfaite et incrédule.

- Non je pense que nous pouvons commencer.

Impatient, il leva son bras vers la sortie.

Elle passa à côté de lui sans le quitter des yeux.

- Allons dans les jardins pour voir si votre fameuse tente peut tenir.

Il passa devant elle, en la laissant sans voix.

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Dans les bras du souverainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant