Chapitre 7

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Il retira le tissu.

- Estimez-vous heureuse que ce soit moi et non un autre ! Gronda-t-il d'une voix s'élevant dans le désert, provoquant un écho.

Il la saisi par les épaules pour la relever.

Quand elle fut près de lui, tout proche elle baissa les yeux sur son torse puis releva les yeux vers les siens.

- Il faut boire maintenant.

Il la relâcha si brutalement qu'elle vacilla, les pieds enfoncés dans le sable.

Frida était partagée entre le soulagement et la déception de le voir. Quand il se retourna vers son étalon, elle ne put s'empêcher d'admirer son puissant corps, son large dos et ses cheveux d'ébène logés contre sa nuque.

Quand il se retourna, elle jugea bon d'arrêter cette contemplation sur cet homme bien plus âgé qu'elle.

Elle s'était mise à fulminer contre elle-même. Mais il la remarqua très vite. La tête penchée sur le côté il l'a dévisagé comme une folle.

- On peut savoir ce que vous faîte ?

Frida fit mine de ne pas comprendre.

- Rien du tout.

La bouche complète sèche, elle tendit sa main pour prendre la bouteille mais il la leva.

- J'ai soif ! Protesta Frida en espérant qu'il ne soit pas sérieux.

- Alors demandez gentiment !

Frida n'avait pas la force de lui tenir tête.

- Puis-je avoir de l'eau s'il vous plaît ?

L'homme esquissa un lent sourire et lui tendit la bouteille. Impatiente, elle s'empressa de boire sans se préoccuper de ce qu'il marmonnait.

Les minutes suivantes, Frida avait dû se battre contre un mur pour exiger qu'il l'emmène dans un hôtel, mais hélas c'est dans la direction opposée qu'il l'emmenait, sur son cheval. Frida enfonça ses doigts sur sa taille de peur de tomber.

À la pointe de ses derniers, elle pouvait les sentir frissonner contre la peau dure de l'homme. Et à son grand dam, elle ne put réprimer un frisson qui parcourait ses doigts. Pendant quelques secondes elle le considéra comme son sauveur alors qu'il était responsable de sa fuite. Pensait-il qu'elle était le genre de femme à gigoter sensuellement pour attirer son regard ? Qui aspirait à la richesse ?

Frida en eut mal au cœur.

- Sachez que je ne m'excuserais pas pour tout à l'heure mademoiselle Hosk. Elle aurait préféré qu'il se taise.

- Je n'attendais pas moins de vous.

- Il y a des choses que je ne tolère pas notamment quand on conteste mes ordres. Continua-t-il alors qu'elle tentait de se concentrer sur le crépuscule.

Elle ferma les yeux en pensant à Mark car son retour signifiait le revoir.

- Vous ne m'aimez alors ne vous obligez à me parler. Déclara-t-elle calmement.

À peine ses paroles prononcées, qu'il en fit de même, mais à l'adresse de son cheval qui se mit au galop en l'obligeant à se cramponner à lui de peur qu'elle ne tombe contre le sable laissée pour morte.

Elle ferma les yeux et posa sa tête contre son dos pour éviter les grains de sable qui virevoltaient autour d'eux.

La fin était proche, elle le sentit quand le cheval se cabra légèrement.

Elle rouvrit les yeux et du masquer sa peine en essuyant une larme quand il l'aida à descendre.

C'est sans un mot qu'ils pénétrèrent dans les lieux.

- Je vous conseille de dormir demain matin, j'informerais Laila de votre retour moi-même.

Frida opina sans un mot et referma la porte pour s'y coller.

Malgré l'épaisse porte qui les séparait, elle sentit une onde terrifiante la traverser avant d'entendre ses pas s'éloigner. Ses mains étaient moites, sa longue traversée dans le désert seule, lui valait des ampoules aux pieds.

Elle retira ses chaussures et regarda le beau lit avec un goût amer dans la gorge. Mais le sommeil la gagnait, elle alluma la lumière tamisée et laissa son corps endolori parler pour elle. Elle noua les nœuds de sa propre création qu'elle n'avait jamais eu l'audace de montrer à personne même pas à ses amies. Frida adorait créer ses propres tenues grâce au don que sa mère lui avait transmis, un simple fil et une aiguille suffisait à son bonheur.

Cette intime pensée la fit sourire et elle dénoua les voiles du lit le cœur moins lourd, mais à travers la fine teinture qu'elle venait de défaire, une ombre noire était en face de son lit. Elle sursauta et se recula alors que l'ombre se glissa sur le côté.

Les lèvres pincées, les sourcils plissés le souverain la fixer sans un mot. Paralysée, vulnérable elle prit le drap pour le remonter sur elle.

Ce moment lui parut une éternité car sans mot dire, il quitta les lieux. Frida dut retenir ce petit cri qui appelait à se manifester. Au loin, la porte se referma, Frida resta un moment immobile en essayant de mettre un mot sur ce qu'il venait de se passer.

Elle remonta sa bretelle tout en fixant l'immense vide autour d'elle, son cœur se souleva quand d'instinct elle augmenta la lumière tamisée pour vérifier si la silhouette de l'homme avait disparu, elle s'était crû pendant un instant dans un film d'horreur. Son rythme cardiaque diminua quand elle eut la certitude d'être seule.

Elle se plongea dans le noir et vit dans la pénombre, le souverain à l'expression sauvage. Elle tira les draps en cotons délicieux sur son corps et ferma les yeux espérant trouver rapidement le sommeil.

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Dans les bras du souverainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant