Chapitre 13

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Einar se gara près du grand magasin de fleurs, il espérait que le protocole soit exécuté, il voulait être un simple homme pas un monarque, mais dès qu'il gara la voiture, des personnes commençaient déjà à s'incliner sans même le voir. Il jura entre ses dents, mais devait quand même sortir de la voiture. Il descendit et marqua son autorité d'une main, les gens avaient visiblement compris son désir de ne pas être approché. Il replaça son arme en attendant qu'elle sorte, au bout de quelques secondes, Einar plissa son front en ne la voyant pas sortir, les vitres teintées ne lui permettait pas de voir son visage. Impatient il ouvrit sa portière en se baissa.

- Que vous arrive-t-il encore ? Dit-il d'une voix faussement calme.

Alors qu'elle était tourné la tête baissée, elle lui fit face, ses grands yeux verts étaient élargies, des centaines d'émotions traversaient son visage dans qu'il puisse y mettre un mot dessus.

- Je crois que j'ai cassé votre ceinture de sécurité.

Il put voir sa petite gorge déglutir.

Einar entra sa tête dans l'habitacle et se pencha en effleurant sa poitrine. Immédiatement il lutta contre lui-même pour oublier ce geste, pour se concentrer sur la ceinture. Elle avait la tête droite, elle demeura silencieuse alors que son souffle tiède se posa sur sa joue. Il dut dégager ses cheveux, quand il les toucha, Einar prit son temps pour les frotter contre son index et son pouce. Ils étaient doux, d'une texture lisse. Il réussit à la délivrer, immédiatement il retira sa tête hors de la voiture mais se légèrement.

- Vous voilà délivrée, sortez maintenant.

Frida commençait à se faire à son autorité, elle descendit de la voiture et reprit une attitude de travail en effaçant de sa mémoire ce qu'il venait de se passer.

Quand ils entrèrent dans le magasin, Frida fut dévisager comme une bête de foire, il lui était difficile d'y échapper d'autant plus que le roi était juste derrière elle, ce qui attiser davantage le regard.

- Il faut une belle composition florale, j'avais pensé à des roses qu'en dites-vous ? Demanda-t-elle en s'arrêtant devant les bouquets de roses.

Il demeura impassible, sans aucune émotion dans les yeux. Frida prédit une réponse négative qui ne tarda pas à se manifester.

- Ce n'est pas un peu clicher ?

Elle se mordilla l'intérieur de la joue pour s'éviter une réplique mordante.

- Beaucoup de jeune marier utilise les roses pour symboliser leur amour.

C'est d'un regard dur et terrifiant qu'il l'observa les yeux plissés.

- Mais ce n'est pas un mariage d'amour mademoiselle Hosk pourquoi vouloir à tout prix que ce mariage prenne des airs romantique. Répliqua ce dernier d'un ton acerbe, sans saveur.

Elle haussa des épaules.

- Je ne sais pas, surement parce que le but d'un mariage c'est de s'aimer. Répondit-elle avec un sourire en coins.

Il eut un rire cynique tout en la suivant à travers les rayons.

Frida profita de ses hostilités ouverte pour lâcher ce qui la démanger depuis des heures voir depuis l'instant où Laila lui avait révélé son secret.

- Pourquoi vous ne vous mariez pas ?

Au moment où ses mots avaient franchis le barrage de ses lèvres, Frida préféra se concentrer sur les lys sur sa gauche. Mais froid glacial se fit sentir dans son dos.

D'une pression sur le bras, il l'obligea à se retourner, ses yeux sombres s'emparèrent des siens.

- Laila a parlé n'est-ce pas ? Elle vous a confié mes petits déboires sentimentaux ! Gronda-t-il d'une voix faible pour ne pas attirer les regards.

- Elle n'a pas fait exprès, c'est sorti tout seul, ne lui en veuillez pas s'il vous plaît.

Il redoubla de colère, Frida envisageait plusieurs solutions et l'une d'elle était de partir en courant.

- Sachez que je ne veux pas de vos commentaires ni de votre pitié !

Elle secoua de la tête négativement, dans l'intention d'apaiser la situation.

- Jamais ne n'oserais pardonnez-moi je n'aurais pas dû.

À travers ses yeux révulsés elle pouvait déceler un homme blessé.

Frida se détourna pour saisir les lys et quelques roses, ses mains tremblaient, mais pourtant elle s'efforça de faire de ses fleures un beau bouquet. Elle expira silencieusement alors que la main halée de l'homme était posé sur l'étagère.

- Si vous voulez savoir, je cherche une épouse.

Frida leva la tête, décontenancée.

Avait-elle bien entendue ?

- V... vraiment ? Demanda-t-elle d'un ton détaché.

- Oui, Laila n'est pas au courant je préfère ne pas lui en parler toute suite, tâchez de vous montrez discrète.

Son ordre fut donné dans un calme aussi troublant que déconcertant.

- Vous pouvez compter sur moi votre altesse je ne dirais rien.

Elle ressentit une étrange émotion... son estomac se noua, la laissant inapte à finir ce fichu bouquet.

- Pouvez-vous me passer le muguet sur votre droite ? Demanda-t-elle poliment.

- Bien sûr...

Quand il lui tendit, leurs doigts s'effleurèrent, Frida récupéra le brin sans le regarder.

- Vous allez épouser cette femme d'hier soir ? Lança-t-elle sans trop réfléchir.

- Candy ? Non pourquoi ?

Candy ? Ce prénom était tout bonnement la signification de la tentation. Frida agita sa tête en souriant nerveusement.

- Vous étiez proche j'ai cru que... laissez tomber ceci ne me regarde en rien.

Enfin, elle lui accorda un regard, il était là, immobile, appuyé avec nonchalance sur le bout de l'étagère.

- Candy ne correspond à ce que je recherche, elle passe plus de temps à se regarder dans un miroir que de temps à se soucier de ce que qui l'entoure. Explique-t-il à voix basse.

Donc ils avaient eu une liaison, en avait-elle déduit sans grand mal. Son ventre se noua davantage. Pourquoi ce genre de chose ne lui arrivait pas ? Pourquoi devait-elle subir au lieu de rêver ? Elle se pinça la lèvre pour s'éviter la honte.

- J'espère que vous trouverez votre altesse je vous le souhaite très sincèrement. Murmura-t-elle au bout de ses pensées.

Elle inspira et lui montra le bouquet.

- Alors comment vous le trouvez ?

Einar qui avait les yeux sur elle, mit plusieurs secondes à vriller ses yeux sur le bouquet de fleurs. Il était troublé par la réaction de la jeune femme, cette confession n'aurait jamais dû franchir ses lèvres, au risque qu'elle parle et compromette la politique de son pays. Mais son teint innocent ne lui inspirait pas de se méfier, au contraire Einar désirait continuer à lui révéler de profond secret.

- Il est parfait, vous êtes très douée miss Hosk.

Ses yeux s'étaient illuminés d'une étincelle faisant d'elle un petit être fragile.

- Merci ! Bon et bien je pense que l'on a trouvé le bouquet idéal. Dit-elle en passant devant lui.

Einar la suivit des yeux, alors qu'elle se dirigeait vers la caisse.

《 Tu hais les femmes Einar! 》Se maugréa-t-il à lui-même poussé par le désir de la rejoindre.

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Dans les bras du souverainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant