Chapitre 8

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Deux jours plus tard, Frida fut surprise des changements opérés. Le viking était partit pour affaire, non sans donner quelques recommandations sur le mariage, mais Laila elle aussi avait disparu des lieux, la laissant seule avec Mark. Alors qu'elle peignait sur une toile les différentes couleurs qu'elle avait sélectionnés pour les décors de la tente, Frida avait l'impression que ce palais était chargé de sombre secret.

Quant à Mark, il avait perquisitionné les deux amies de la princesse. Il faisait clairement un numéro de charme et Frida y retrouvait les mêmes mimiques que quand il l'avait séduite. Elle serra ses lèvres pour s'empêcher de faire une regrettable erreur et se concentra sur son travail. Elle l'entendait rire, parler avec cette même voix qui l'avait fait craquer, elle s'interdisait d'éprouver un sentiment de jalousie et continua de peindre en se demandant pourquoi la princesse avait choisi cette horrible couleur olive.

- Je peux savoir pourquoi vous peignez ? Lança une voix rude derrière elle.

Elle sursauta, une main sur le cœur. Une grande bouffée de chaleur lui monta aux joues.

- Je peins les couleurs de votre sœur la décoration des tables. Parvient-elle quand il se positionna à côté d'elle.

- Ce n'est pas plus logique de regarder sur un catalogue où sur un ordinateur ? Demanda-t-il en dévisageant sa toile.

Elle baissa les yeux sur ses bottes puis remonta les yeux lentement sur ses jambes musclés, ses bras et enfin s'arrêta, quand il fut sur le point de tourner la tête vers elle.

- Si vous avez raison, mais ça me détend.

Frida marqua une courte pause puis repris dans un souffle.

- Alors comment trouvez-vous le vert olive ?

Son visage dur se plissa avec dégoût.

- C'est affreux qui a choisi cette horreur?

Évidemment, il pensait que s'était-elle, et lui fit comprendre en posant son regard sur elle.

- C'est votre sœur et d'ailleurs j'aimerais bien savoir où elle est, c'est bien la première fois que je me retrouve seule pour organiser un mariage.

Elle reposa son pinceau et reprit.

- D'habitude les couples montrent leur bonheur, leur joie et là, j'ai la mariée qui a disparue quant au marié il est...

Frida le chercha des yeux puis leva ses bras pour les faire retomber sur ses cuisses.

- Ah il a disparu !

Elle reporta son regard sur lui avant de s'apercevoir qu'il avait posé sa main sur le haut de la chaise.

Son souffle tiède inonda sa peau, Frida s'empressa de regarder sa toile.

- Et le jaune poussin ? Demanda-t-elle en grimaçant.

Quand elle releva les yeux, elle le découvrir appuyé avec nonchalance tout en la dévisageant.

Elle s'empourpra et toucha sa joue.

- Quoi pourquoi vous me regardez comme ça ? J'ai de la peinture sur la figure ?

Il se redressa d'un mouvement en observant la toile.

- Vert olive, jaune poussin, j'ai hâte de découvrit comment s'appelle le dernier. Lança-t-il d'un ton moqueur faussement sérieux.

- Canard flambé.

Il croisa les bras, ramena son poing contre sa bouche, une lueur amusée bien inscrite dans ses yeux noirs. Il se retenait de rire, Frida se leva, refusant d'être la cible de ses moqueries et ramassa le matériel.

- Pourquoi pas du blanc ? Demanda-t-il en faisant le tour de la toile pour la rejoindre.

- Du blanc sur du blanc ça ne fonctionne pas.

Cette proximité l'empêchait d'être habile de ses mains, elle s'empressa de récupérer son porte document et le serra contre elle comme un moyen de faire barrage, elle lui fit face, alors qu'il se tenait devant elle, de ses longues jambes écartées.

- Pourquoi ne pas mettre la même couleur que celle de la façade de votre palais ? Proposa Frida avec hésitation.

Cette idée le fit réfléchir.

- C'est une bonne idée je tâcherai de découvrir à quoi correspond le teint de ma façade.

Poliment elle étira un faible sourire et tourna les talons.

- Je n'ai pas fini mademoiselle Hosk.

Elle se stoppa dans son élan et se retourna dans l'attente qu'il parle.

Sans la quitter des yeux il se rapprocha avant de s'arrêter à son plus grand soulagement.

- Ce soir il y a une réception en l'honneur de Laila, votre présence est nécessaire.

Frida réprima de rétorquer un refus face à son regard troublant.

- Très bien, j'y serais comptez sur moi. Affirma-t-elle en hochant de la tête.

Satisfait il le montra d'un faible mouvement de tête pour enfin disparaître.

Frida nota que dans sa voix il y avait eu de faible politesse. Elle s'en alla de la pièce à son tour, sachant qu'une petite pause était inévitable si elle voulait tenir pendant cette soirée qui s'annonçait longue.

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Dans les bras du souverainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant