Chapitre 20

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Frida se réveilla alors que la nuit était encore profonde, elle battit des paupières et tourna sa tête vers sa gauche. Elle retint sa respiration quand elle découvrit l'homme à des côtés les yeux fermés, la tête penchée vers elle, sur le dos, les bras croisés. Elle se sentait en sécurité et sans savoir pourquoi elle se mit sur le côté et se rapprocha de lui imperceptiblement. Affaibli par sa chute dans les marches sa trembla jusqu'à son visage, elle voulait le toucher, elle voulait découvrir la sensation de sa peau contre ses doigts, la virilité de sa barbe.

Einar avait fermé les yeux un instant, forçant son esprit à rester éveillé. Il ne voulait pas dormir de peur qu'il ne l'entende pas se réveiller en sursaut, traumatisée par les événements. Il s'immobilisa quand il sentit le contact de sa main contre son visage.

Elle ne dormait pas ?

Einar réprima l'envie d'ouvrir les yeux de s'écarter d'elle quand elle fit glisser ses doigts contre sa joue. Il sentait sur son visage un souffle voluptueux, intense. Il ferma ses poings sans bouger, l'infime douceur de ses doigts provoquait en lui une myriade de sensation. Aucune femme ne s'était permis jusque-là de le toucher. Ni même de lui adresser une réelle affection sans qu'il ne les repousse. Einar sentir sa main retomber, il le regretta prêt à exiger qu'elle recommence, mais se ravisant en ouvrant les yeux percevant dans la pénombre une jeune femme inquiète ses yeux se refermèrent.

Il resta immobile quelques minutes, elle s'était rendormie tout près de lui. Einar tentait de réfréner son irrésistible envie de l'embrasser.

Il ferma les yeux pour tentait de trouver le sommeil maintenant sûr qu'elle était bien à côté de lui et visiblement plus détendue.

Frida se réveilla sans y voir son sauveur, elle avait trouvé son sac dans une belle salle de bain londonien. Tout ce luxe la rendait étourdie.

Elle tressa ses cheveux en natte et ouvrit la porte de la chambre, le couloir était long mais elle trouva son chemin grâce à la silhouette passant et repassant au loin.

- Non ! Je n'ai pas le temps d'attendre trouvez ce que je vous demande !

Frida appuya son épaule contre le mur alors qu'il avait raccroché.

- Bonjour. Lança-t-elle poliment.

Il quitta son téléphone des yeux et la scruta de la tête aux pieds.

- Bonjour Frida comment vous sentez-vous ?

Elle replaça une mèche folle derrière son oreille.

- Je me sens beaucoup mieux.

Il tapota son téléphone contre sa paume puis le reposa sur la table. Il tira une chaise en l'invitant à s'installer.

Frida s'exécuta sans un mot.

Quand il prit place à son tour, elle sentit son cœur s'emballer.

- Merci pour hier soir je...

- C'était normal ne me remercier pas et je compte bien trouver l'auteur. Coupa-t-il d'une voix délicieusement rauque.

Elle se racla la gorge, depuis les événements d'hier qui l'avaient bouleversée, Frida n'avait pas réfléchi avant que l'évidence se présente à ses yeux.

- Je pense que c'est Mark.

Il fronça des sourcils en secouant de la tête.

- Non je ne pense pas il était encore dans mon pays quand j'ai pris l'avion.

Il ne semblait pas persuadé de ses propres dires.

- Mark est le seul qui puisse m'en vouloir. Insista Frida en prenant le verre de jus d'Orange posé devant elle.

Il se frotta le menton songeur.

- Pourquoi ? Demanda-t-il enfin.

- Parce que je n'ai pas était très tendre avec lui et il m'a promis qu'on se retrouverait à Londres... une promesse ponctuée par une menace claire.

Il se redressa en la dévisageant, Frida ne savait pas quel sentiment était en ce moment même en train de traverser toutes les fibres de son corps. Son regard était si intense.

- Alors si c'est lui je vais m'en charger avec joie. Lui dit-il enfin d'un sourire cruel.

Il se recula contre le dossier de sa chaise tout en la scrutant.

- Quant à vous... vous allez venir avec moi.

Frida écarquilla les yeux.

- Je vous demande pardon ?

- J'ai dit vous allez venir avec moi. Répéta ce dernier d'un accent exotique. Un feu monta en elle, Frida crispa ses doigts sur la chaise.

- Et je peux savoir pourquoi ?

Il haussa les épaules et frotta de nouveau son menton.

- Votre mère est en Australie quant à Clarence elle se trouve à Paris, vous n'avez plus d'appartement donc vous allez venir avec moi. Dit-il d'un ton dangereusement calme.

Frida eut un rire nerveux et se leva.

- Ne vous en faites pas pour moi je suis une grande fille je vais me débrouiller. Rétorqua Frida d'une voix mal assuré.

Elle n'en revenait pas qu'il se soit permis de fouiller dans sa vie, trouvant des informations sur sa famille sans aucune once de gêne dans le regard.

- J'en doute fort... je vous en prie acceptez mon offre.

- Votre offre ? Bon sang vous vous écoutez parler ? Je ne suis pas une marchandise !

Il se leva pour la rejoindre.

Il posa ses mains contre ses épaules, elle vit une lueur animer ses yeux noirs sans pouvoir la déterminer.

- Vous savez que vous n'avez pas le choix ! Alors remerciez-moi au lieu de me contredire !

Frida serra les poings.

- Merci ! Votre excellence ! Je suis folle de joie votre proposition me gratifie d'une immense....

Ses lèvres aussi dure soient-elles s'étaient posées sur les siens sauvagement la coupa dans sa raillerie.

Frida ferma les yeux savourant contre son gré cette caresse brûlante et sauvage qui parcourait ses lèvres.

Ses doigts s'étaient glissés dans ses cheveux. Frida ouvrit bouche laissant l'homme approfondir son baiser.

Einar était au bout de ses forces, il quitta ses lèvres pour humer son odeur contre son cou, basculant sa tête en arrière à l'aide de ses doigts enfouis dans ses cheveux. Il glissa sa bouche contre sa joue puis mordilla sa lèvre inférieure.

- Alors vous acceptez Frida. Murmura-t-il contre ses lèvres.

Einar savourait l'image de la jeune femme les yeux fermés se retenant contre ses épaules.

- Oui... Souffla-t-elle en ouvrant les yeux.

Satisfait, Einar glissa un doigt contre son menton en l'obligeant à garder sa tête en arrière.

Elle était tout simplement magnifique ainsi collée contre son corps. Il avait réussi sans grande difficulté à la faire plier à son exigence, Einar esquissa un sourire du coin de ses lèvres savourant sa victoire en posant un baiser sur sa joue sans savoir où tout ceci allait le mener.

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Dans les bras du souverainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant