Chapitre 3 : Der Teil und das Ganze (Werner Heisenberg)

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- Hermione, j'étais censé venir pour voir Ginny.

La rouquine, qui s'agrippait au bras d'Harry, hocha frénétiquement la tête. Ses yeux lançaient des éclairs, mais Hermione n'en avait cure.

- J'en ai pour cinq minutes, je dois juste te demander quelque chose, insista-t-elle.

- Alors, tu peux me le demander en présence de Ginny, non ?

Les deux jeunes filles lui jetèrent des regards suppliants.

Harry détestait les filles. Surtout quand il s'agissait de sa meilleure amie et de sa petite amie. Vraiment. Surtout quand elles n'étaient pas d'accord l'une avec l'autre. Surtout quand elles le fixaient avec ces yeux mi-assassins, mi-désespérés. Que pouvait-il faire contre cela ? Personne ne lui avait jamais appris, et personne ne pouvait jamais venir à son...

- Si tu ne restais pas planté là, on aurait déjà fini. Viens maintenant.

Las de lutter, Harry suivit sa meilleure amie, non sans avoir jeté un regard désolé à Ginny qu'il laissait en plan. Et le coup d'œil que lui rendit la rouquine n'était pas vraiment de bon augure pour la suite de l'après-midi...

Ils s'installèrent sur un banc qu'Hermione sécha d'un coup de baguette.

- J'ai besoin de ton aide, attaqua-t-elle directement. L'enlèvement des scientifiques moldus...

- Tu ne vas pas t'y remettre, coupa-t-il. Il est hautement improbable qu'un mage noir soit derrière tout ça.

- Ce n'est pas de cela dont je voulais te parler. Je sais que je ne vais pas te convaincre. Mais si tu me laissais finir...

- Pardon, fit Harry, l'air penaud.

Il valait mieux qu'il ne se lance pas dans une discussion interminable : il devait régler vite le premier de ses problèmes pour ne pas encore empirer le second. D'ailleurs, il n'osait même pas penser au sermon que lui ferait Ginny quand il la retrouverait.

- Ils s'en prennent à des gens normaux, ils ont enlevé tout le personnel d'un hôpital et l'intégralité des élèves de l'école Polytechnique. C'est en France, ajouta Hermione en voyant la mine de son ami. Donc je m'inquiète pour mes parents.

Harry hocha la tête.

- Personne ne peut les relier à toi, peut-être que ce serait bien de les laisser où ils sont... hasarda-t-il.

- Que ce soit un mage noir ou non, je n'ai pas peur qu'on les enlève à cause de moi. J'ai peur qu'on les enlève à cause de leur savoir. Du coup... J'aimerais que tu ailles voir Kingsley, pour lui demander si on peut les mettre en sécurité dans la communauté sorcière jusqu'à ce qu'on en sache plus.

- Pourquoi n'y vas-tu pas toi-même ? Kingsley t'aime bien, et...

- J'ai cours, les ASPICS à préparer, et il y a un congrès médical mondial qui se déroule en Australie le mois prochain. Je suis sûre que mes parents y iront, il faut agir avant. Je sais que je te demande beaucoup, mais il faudrait aussi que tu ailles les chercher...

Harry resta coi. Mais il ne le resta pas longtemps, et explosa :

- Mais tu es folle ou quoi ? Je vais me pointer chez des gens à qui tu es la seule à pouvoir rendre la mémoire, et leur dire « Salut, votre fille est une sorcière, elle à l'origine de votre amnésie, il faut que je vous emmène avec moi pour qu'elle puisse vous rendre vos souvenirs, mais ne soyez pas trop pressés, elle a des ASPICS à préparer ».

Principe de complémentaritéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant