Principe de complémentarité

Chapitre 21 : Cosmic connection

Chapitre 21 : Cosmic connection, Carl Sagan

Le premier réflexe d'Harry et des Weasley fut de se ruer à Sainte-Mangouste. Ils n'y trouvèrent pas Ron, mais un couple d'Allemands éploré et des médicomages sur le pied de guerre.

Sous le choc, Arthur fronça les sourcils.

- Bonjour, nous sommes à la recherche de mon fils Ronald, l'avez-vous vu ?

Un médicomage, passablement énervé, toisa Mr Weasley de haut en bas avant de siffler d'une voix atone :

- Evidemment que nous l'avons vu. C'est à cause de lui que l'hôpital est sens dessus dessous ! Nous aussi nous le cherchons, Mr Weasley, et je peux vous promettre que, quand nous le retrouverons, héros de guerre ou pas, nous prendrons les mesures adéquates !

Arthur balbutia une réponse incompréhensible, mais Molly réagit bien plus vite que lui, elle s'avança d'un pas menaçant, sa baguette à la main. Une colère plus que visible semblait grandir en elle. Elle serrait les poings à s'en faire blanchir les phalanges, et ses joues prenaient une rougeur inquiétante.

La sorcière allemande, qui avait suivi le débat sans intervenir, s'avança et se plaça entre le médicomage et les Weasley.

- Arrêtez, dit-elle d'une voix tremblante. Je suis bien placée pour comprendre les actes du jeune Mr Weasley. Ne perdons pas de temps avec ces disputes vaines...

Arthur lui jeta un regard reconnaissant, mais ce ne fut pas suffisant pour calmer Molly.

- Mais quelqu'un va m'explique ce qui se passe, à la fin ? explosa-t-elle.

Ce fut le sorcier allemand qui lui répondit.

- Nous sommes monsieur et madame Bauer, les parents de Hilde, la... petite amie de votre fils. Elle est maintenue en vie magiquement depuis l'attentat des Trois Balais, comme vous devez le savoir et...

Sa voix se brisa. Annoncer la nouvelle lui semblait impossible. Le médicomage prit le relais.

- Et, son état ne s'améliorant absolument pas, nous avons demandé aux parents s'ils souhaitaient qu'on la maintienne dans cet état, ou s'ils souhaitaient que nous la laissions partir. Il n'y avait plus aucun espoir, et ils ont pris la bonne décision ce matin. Nous devions laisser passer un délai de réflexion de deux jours avant de lever les enchantements qui la maintenaient en vie, mais Ronald a décidé qu'il avait une autorité plus grande que celle de la famille de la victime. Il a passé la journée à nous poser des questions sur les enchantements mis en place, et, une fois qu'il était sûr qu'ils ne pourraient pas être levés, quelle que soit la distance entre la patiente et l'hôpital, il est parti avec notre patiente. Nous retrouverons Hilde et nous le retrouverons, et il sera inculpé pour enlèvement, et c'est la moindre des...

Le père de Hilde fit un pas.

- Il a la fougue de la jeunesse, il est désespéré, combien de fois faudra-t-il vous dire que nous ne lui en voulons pas. Nous aussi, nous sommes fous de douleur, son comportement est compréhensible et nous ne porterons pas plainte.

- Mais Sainte-Mangouste le fera, vous pouvez me croire ! répliqua le médicomage. De toute manière, les Aurors sont en route, ils arriveront d'une minute à l'autre.

Arthur soupira. Ils penseraient aux conséquences plus tard, il fallait avant tout retrouver Ron.

- Nous participerons aux recherches, répondit-il, résigné.

Le médicomage lui jeta un regard méprisant.

- Ce n'est pas à moi d'en décider, mais, vu votre implication dans l'affaire, j'espère bien que les Aurors refuseront.