Chapitre 13 : The Magic Of Reality

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Chapitre 13 : The Magic of Reality

- Je... je ne peux pas...

- Comment ça, tu ne peux pas, stupide moldue ? Tu es spécialisée dans le nucléaire ou dans la pâtisserie ? Tu sais de quoi je suis capable ? Si tu ne me sers plus à rien, il me suffirait d'un coup de baguette.

Mariah Charles rentra sa tête dans les épaules. Cela faisait des mois que ce calvaire durait, désormais. Cent seize jours exactement. Parce qu'elle comptait les jours. Quand elle ne réfléchissait pas pour le compte de ces monstres qui l'avaient ravie à sa vie bien tranquille, elle se répétait constamment « cent seizième jour de captivité, cent seizième jour de captivité, cent seizième jour de captivité, cent seizième jour de captivité... » Elle l'écrivait dans les marges de ses feuilles de calcul à l'aide de cette satanée plume d'oie qu'elle avait finalement réussi à maîtriser, elle le dessinait du bout du doigt sur le mince matelas de sa couchette lorsqu'elle cherchait le sommeil.

Elle savait donc parfaitement que ce jour-là était le vingt-cinq décembre, le premier qu'elle passait seule depuis la naissance de ses enfants. Elle s'efforçait de ne pas y penser. Elle s'efforçait de ne pas penser tout court. Cent seizième jour de captivité...

Elle était détenue dans une pièce d'apparence neutre, aux fenêtres fermées. Aucune évasion possible : quand ses geôliers étaient absents, un champ de force magique recouvrait les murs de la pièce. Elle ne pouvait pas les toucher sans subir une longue décharge douloureuse. Tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle n'était pas seule : elle entendait régulièrement des cris de douleur traverser les murs. Elle supposait que d'autres personnes étaient torturées, comme elle, jusqu'à ce qu'elles donnassent les bonnes informations...

Ces fous furieux lui demandaient d'adapter toutes sortes de phénomènes physiques à la magie... Mais comme elle ne maîtrisait pas la magie, elle ne pouvait rien faire.

De toute manière, elle ne voulait rien faire. Elle ne savait pas si tous les sorciers étaient comme eux, mais en tous cas, la poignée d'individus qui la torturaient à intervalles réguliers étaient tout sauf fréquentables. Elle ne savait pas s'ils avaient déjà utilisé les informations qu'ils avaient réussi à lui soutirer, mais elle ne se faisait pas d'illusions. Tôt ou tard, ils parviendraient à leurs fins, et elle plaignait leurs futures victimes.

- Alors idiote ? Tu n'as pas une idée ? Un petit doloris t'activerait peut-être la cervelle ? Ou alors tu veux que j'aille chercher tes enfants, dans leur cachot ?

- Non, non... J'ai juste besoin d'un peu de temps pour réfléchir...

Mariah serra les dents. Tout, mais pas ses enfants. Elle avait pleuré silencieusement pendant des jours quand elle avait appris que ses ravisseurs les avaient kidnappés eux aussi, pour la faire chanter... Elle ne pouvait pas exposer son chagrin au grand jour, sans quoi elle était sûre qu'on leur ferait du mal.

- Pouvez-vous préciser ce que vous voulez que je trouve, exactement ?

Son geôlier ricana derrière sa cagoule.

- Il faudrait que tu trouves un moyen de limiter les effets d'une bombe atomique à un périmètre très restreint.

Mariah frissonna. C'était encore plus terrible que ce qu'elle avait imaginé.

- Au vu de mes compétences, c'est impossible. Cependant, il serait plus logique de ne pas utiliser d'arme de destruction massive quand on ne souhaite pas... une destruction massive. Avez-vous pensé à utiliser de simples explosifs, mais en grande quantité ?

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