Chapitre 19 : The Blind Watchmaker, Richard Dawkins
- Pansy...
Drago dut se faire violence pour ne pas laisser sa fierté parler à sa place. Il n'avait qu'une envie : insulter cette peste qui l'avait laissé tomber comme une vieille chaussette, et qui désormais le regardait de haut.
- Pansy, s'il te plait, écoute-moi au moins !
La sorcière lui jeta un regard méprisant. Drago luttait pour garder son calme. Comment une fille aussi stupide pouvait-elle se permettre de le toiser de la sorte ?
- Pourquoi voudrais-tu que je t'écoute ? lui répondit-t-elle de son insupportable voix haut perché. Tu traînes avec des Sang-de-Bourbe, tu n'es plus personne. J'ai mieux à faire qu'entendre tes jérémiades.
- Justement ! Je traîne avec Hermione Granger, et j'en apprends beaucoup ! Je détiens des informations confidentielles à propos de l'Ordre du Phénix. Je suis d'accord pour te les confier, si toi et tes amis me laissez une place dans votre organisation.
Une expression de choc se peignit sur la face de pékinois de Pansy.
- Comment sais-tu...
- Je te dis que j'ai des contacts au sein de l'Ordre du Phénix. Je sais pour ta mère.
L'argument sembla convaincre sa camarade. Le Serpentard sentit que c'était le moment de déclencher sa véritable attaque, même s'il aurait souhaité pouvoir s'en passer. Hermione lui revaudrait ça, songea Drago. S'abaisser à un tel point...
- Pansy, s'il te plait. Je n'en peux plus, je regrette la gloire de ma famille... Je veux avoir l'occasion de réparer mes erreurs.
Son air de chien battu sembla émouvoir son ancienne petite-amie. Il était temps pour le coup de grâce.
- Tu me manques aussi... Je passe ma vie avec des filles sans saveur et sans manières. Laisse-moi une chance...
- Je vais y réfléchir, et demander son avis à mon père. Ça ne dépend pas que de moi.
Drago le vit immédiatement dans ses yeux. Elle avait déjà cédé, le reste ne serait qu'une formalité. Il avait des arguments de poids, Mr Parkinson l'accueillerait à bras ouverts.
- Merci, Pansy.
Cette dernière, satisfaite, regagna le dortoir des filles. Les derniers mots avaient arraché la gorge de Drago, mais c'était pour la bonne cause. Ses lèvres s'étirèrent en un sourire amer. La bonne cause... Et puis quoi encore ? Avait-il un jour agi pour « la bonne cause » ? Il se contentait de se tourner sans cesse vers le plus fort, le plus offrant. Il n'y avait rien de plus, il n'était pas un justicier.
Ou du moins, il essayait de s'en convaincre... Au fond de lui, Drago savait que la réunion de l'Ordre à laquelle il avait assisté aurait déjà dû le convaincre de tout abandonner, et de rejoindre vraiment les Avant-Coureurs. Il avait l'impression que son instinct de survie avait disparu, purement et simplement. Il ne se reconnaissait plus... Pour la première fois de sa vie, il avait conscience d'être dans le camp des perdants, et il n'avait même pas envie de le quitter...
Il retourna dans le petit fauteuil défoncé qu'il avait abandonné pour parler à Pansy. Il avait dû abandonner les sofas moelleux, proches de la cheminée, qu'il occupait autrefois. Ses anciens amis l'en avait chassé.
Sa toute dernière victoire avait un goût amer, puisqu'elle entérinait sa défaite. C'était désormais à lui de supplier, de quémander, alors qu'autrefois, il régnait ici en maître.

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Principe de complémentarité
FanfictionAlors que des scientifiques moldus disparaissent les uns après les autres, les sorciers soignent les plaies causées par guerre. Tous croient que la paix est de retour dans le monde sorcier. Pourtant, une nouvelle menace plane, sans que quiconque s'e...