Chapitre 37 : On The Shoulders of Giants, Stephen Hawking
Harry était hors d'haleine, mais il n'avait pas le loisir de ralentir le rythme. Quand le combat dans le hall cessa, il s'efforça de ne pas penser aux deux Aurors qui avaient failli, en retournant leur veste, faire capoter toute l'opération. Ce n'était pas le moment d'y songer, de se dire que ces traîtres qu'ils pensaient avoir éliminés étaient toujours là...
Il devait se battre, il réfléchirait plus tard.
Il faisait partie d'un des groupes chargés d'explorer les étages, et suivit en courant l'Auror qui les guidait. Il remarquait désormais à quel point son entraînement était encore imparfait : entre le stress, l'épuisement dû à la magie, et le rythme du combat qu'il venait de mener, il devait puiser dans ses dernières forces pour parvenir à monter les marches de l'escalier à ce rythme. Il commençait à ne voir plus qu'en noir et blanc, et de dangereux papillons brillaient sur les côtés de son champ de vision.
Arrivé en haut, ses compagnons ralentirent. Il en profita pour rejeter les épaules en arrière et inspirer à fond : il ne devait surtout pas s'effondrer, pas là, pas maintenant. Malefoy, sous son apparence d'emprunt, s'approcha de lui.
- Ça va Potter ?
Il n'avait même pas employé un ton narquois, rien... Il semblait sincère.
Voilà que Malefoy s'inquiétait pour lui... La nouvelle permit à Harry de retrouver ses forces. Il n'allait tout de même pas se montrer faible alors que son adversaire de toujours tenait le choc. Il cligna des yeux plusieurs fois, et son cœur finit par retrouver un rythme normal. Il était temps.
Deux Avant-Coureurs, animés par l'énergie du désespoir, dévalaient les escaliers pour une attaque suicide aussi intrépide que dangereuse. Les Aurors, surentraînés, ripostèrent dans la seconde, tout en s'abritant derrière une commode renversée. Mais les sorts de mort qui traversaient la pièce au hasard étaient impitoyables...
L'un d'entre eux, qui tentait une riposte audacieuse en sortant de sa cachette, se vit frappé en pleine poitrine par ces affreux éclairs verts qui réveillaient en Harry des souvenirs insoutenables.
Le Survivant, tapis derrière un pan de mur, juste à côté d'un Malefoy qui n'en menait pas large non plus, ne savait que faire. Son instinct de héros lui criait de foncer dans le tas, quitte à mourir, pour sauver ces hommes qui se battaient bien plus vaillamment que lui... Mais il se rendait bien compte que c'était idiot : à quoi cela pourrait-il bien servir s'il mourrait comme l'homme qu'il venait de voir s'effondrer, avant d'avoir pu porter le moindre coup ?
Détachant une seconde son attention du combat, il remarqua que Malefoy était en train de marmonner quelque chose, de sortir sa baguette.
- Qu'est-ce que tu fais ? demanda Harry, passablement inquiet.
Et voilà que, lui aussi, se mettait à s'inquiéter pour Malefoy. Il avait beau ne pas l'aimer, ils lui devaient tous une fière chandelle depuis le début de cette histoire, et pour rien au monde il ne l'aurait laissé aller se sacrifier sans rien dire.
Mais il se rendit rapidement compte que sa question était idiote.
Malefoy, se sacrifier ? Et puis quoi encore ?
- J'envoie un patronus au moldu qui fabrique des bombes. On n'a pas le choix, tant pis pour l'humanisme est compagnie, si on ne leur explose pas leurs sales gueules, on ne s'en sortira jamais.
De sa baguette s'échappa soudain une forme argentée qui s'enfuit trop vite pour qu'Harry pût la distinguer. Alors comme ça, Malefoy avait un patronus...

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Principe de complémentarité
FanfictionAlors que des scientifiques moldus disparaissent les uns après les autres, les sorciers soignent les plaies causées par guerre. Tous croient que la paix est de retour dans le monde sorcier. Pourtant, une nouvelle menace plane, sans que quiconque s'e...