Chapitre 14 : Sidereus Nuncius, Galilée.
- Mr Harry Potter, veuillez entrer dans la salle d'interrogatoire, s'il vous plait.
Harry rangea ses cours dans son sac et se leva. Parce que oui, ses cours de Métamorphose étaient tellement compliqués qu'il avait besoin de réviser même quand il était convoqué au Bureau des Aurors.
Il entra dans une salle sans fenêtre, à l'ameublement sommaire : une table, deux chaises. Les salles d'interrogatoire des Aurors ressemblaient étrangement aux locaux de la police moldue, ou du moins à ce qu'Harry en avait vu dans les séries policières que regardait Dudley. D'ailleurs, il se demandait comment allaient les Dursley...
- Mr Potter, je suppose que vous savez pourquoi vous êtes là.
Harry sursauta et leva le nez. Il détailla l'Auror qui lui faisait face. C'était un petit homme au physique insipide : yeux marron, cheveux ternes, calvitie naissante. Harry ne l'avait jamais vu.
- Oui, Mr ?
- Gordon Woodcroft. Bien, je tiens à vous dire que votre statut de héros de guerre ne vous sera d'aucun secours si vous êtes déclaré coupable.
Harry ravala un soupir. Il entendait une petite voix lui souffler qu'il ne devait surtout pas agacer son interlocuteur, il devait se contenir, il devait...
- Mais coupable de quoi je vous prie ? D'avoir été la victime d'un attentat ?
Harry se mordit la lèvre. Il s'était encore emporté. Il vit la rage monter aux yeux de Woodcroft.
- Coupable d'avoir organisé, sans le moindre discernement, un événement qui a causé la mort de sorciers innocents, répondit-il en martelant les syllabes.
Harry ferma les yeux. Puisqu'il était déjà allé trop loin, il n'avait qu'à jouer le tout pour le tout.
- Vous ne pensez tout de même pas que je suis un terroriste, monsieur Woodcroft ?
L'Auror secoua la tête :
- Vous n'êtes effectivement pas accusé de terrorisme. On vous reproche d'avoir mis en danger un grand nombre de sorciers, et s'il ne s'agit que d'un entretien et non d'une garde à vue, cela peut mener à une inculpation pour homicide involontaire.
Harry, avec une candeur surfaite, répondit :
- Vous me reprochez mon manque de discernement... Pourtant, je n'ai forcé personne à assister à ce concert. Chacune des personnes présentes manquait de discernement, s'il l'on vous suit.
Woodcroft eut l'air gêné.
- Dans une certaine mesure, évidemment, concéda-t-il. Mais les organisateurs sont forcément tenus pour responsables de...
- Est-ce que vous vous rappelez du message de revendication qui a été prononcé ce soir-là, Mr Woodcroft ? coupa Harry.
- Oui, attendez, je l'ai là, fit l'homme en cherchant dans ses papiers. Ceci était un avertissement, lut-il d'une voix morne. Nous détenons des armes dont vous ne pouvez imaginer la puissance. Nous détenons le pouvoir. Cessez de nous narguer, avec votre prétendue amitié et votre mièvre tolérance. Nous n'en voulons pas. Si vous continuez, vous vivrez dans la peur. La mort sera partout. Prenez garde...
- « Si vous continuez », répéta Harry. Vous concédez bien que nous étions visés, que nous sommes les victimes ?
Woodcroft se tortilla sur sa chaise.

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Principe de complémentarité
أدب الهواةAlors que des scientifiques moldus disparaissent les uns après les autres, les sorciers soignent les plaies causées par guerre. Tous croient que la paix est de retour dans le monde sorcier. Pourtant, une nouvelle menace plane, sans que quiconque s'e...