Hermione travaillait paisiblement à la bibliothèque. Elle complétait ses cours de Métamorphoses à l'aide d'ouvrages spécifiques absolument passionnants.
Ses parents étaient en sécurité, elle pouvait enfin se concentrer sur ses révisions. On aurait pu la traiter d'égoïste : ce n'était pas parce que deux individus étaient à l'abri que ce qui se préparait n'en était pas moins inquiétant. D'autant plus qu'elle était toujours intimement persuadée que ces problèmes ne concernaient pas uniquement les moldus, mais étaient bien issus des manigances de sorciers mal intentionnés.
Seulement, elle s'était résignée : de toute manière, personne ne la croyait. Elle n'allait pas jouer les Cassandre et dépenser son énergie pour rien. L'avenir montrerait bien si elle avait raison ou non, il ne servait à rien de brasser du vent. En attendant, elle avait des ASPICS à réussir.
Et puis, c'était mardi soir... Le mardi, pas de ronde de préfet, pas d'activités particulières. Elle finissait à seize heures, et après, c'était soirée bibliothèque. Elle ne mangeait pas à la Grande Salle mais, en regagnant la salle commune juste avant le couvre-feu, grignotait un sandwich préparé par les elfes – qui étaient désormais tous payés, elle ne participait pas à leur esclavage !
En bref, la meilleure soirée de la semaine. Elle fut donc assez surprise de voir Ginny débouler entre les rayonnages.
- Hermione, Harry veut te voir, cracha la rouquine.
Elle n'avait même pas essayé de chuchoter. Elle était visiblement furieuse. Presque autant que Mrs Pince qui les fixait d'un air belliqueux.
Hermione ne prit pas le risque de répondre : elle avait trop peur que la bibliothécaire la bannît à jamais. Elle rassembla ses affaires d'un coup de baguette alors que cette dernière tournait le dos (« cet endroit est une bibliothèque, pas une salle de travaux pratiques ! ») et suivit la rouquine dans le couloir.
- Qu'est-ce qu'il fait là ? demanda-t-elle enfin.
Ginny soupira.
- Une histoire d'enquête par rapport à vos aventures de samedi.
Hermione hocha la tête. Elle comprenait mieux pourquoi Ginny était fâchée : Harry venait à Poudlard, et ce n'était même pas pour elle. Elle aurait pu répliquer au reproche tacite de son amie que, sans motif autre que sa petite amie, Harry n'aurait jamais eu le droit d'entrer dans l'école, mais comme elle n'avait aucune envie de se brouiller avec Ginny, elle tenta de trouver une solution.
- S'il faut démêler un mystère, tu n'as qu'à rester avec nous si tu veux. Trois esprits acérés valent mieux que deux après tout !
Ginny lui décrocha un sourire éblouissant.
- D'accord ! chantonna-t-elle en se mettant à marcher encore plus vite qu'auparavant.
Hermione sourit. La rouquine était adorable, quoique trop possessive. Elle n'était pas jalouse par manque de confiance, mais seulement parce qu'elle haïssait que son amoureux passât du temps avec une autre personne qu'elle. Elle avait cessé de lui en vouloir parce qu'il avait refusé de retourner à Poudlard... Mais, à la place, elle en voulait à chaque personne ayant le privilège de voir le Survivant plus souvent qu'elle.
Quand les deux jeunes filles arrivèrent dans la salle de cours où les attendait Harry, elles le saluèrent rapidement avant d'écouter son récit. Il résuma en quelques mots les révélations que lui avaient faites Kingsley.
- S'il y a un traitre au ministère, intervint Ginny, nous pourrions envoyer papa, ou même Percy.
- Sans vouloir te vexer, répondit Harry, je ne suis pas sûr que Percy soit un modèle de perspicacité.

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Principe de complémentarité
FanfictionAlors que des scientifiques moldus disparaissent les uns après les autres, les sorciers soignent les plaies causées par guerre. Tous croient que la paix est de retour dans le monde sorcier. Pourtant, une nouvelle menace plane, sans que quiconque s'e...