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**** PDV Eleanor ****


Trop de pensées se bousculaient dans la tête de la sorcière. Son cerveau tournait à plein régime alors que le professeur Dumbledore souhaitait une bonne et fructueuse année à tous les élèves qui l'applaudirent par la suite. Le repas s'acheva dans la joie et la bonne humeur, sauf pour Eleanor, qui était si pensive qu'elle ne s'aperçut pas qu'on lui avait doucement tapoté l'épaule pour attirer son attention. Tous les sorciers étaient en train de repartir, et Drago était venu la chercher. Il avait apparemment réussi à se séparer de son groupe.

- Ça va ? demanda-t-il, perplexe.

Elle hocha la tête pour toute réponse, et se leva. Il lui demanda de le suivre, et elle obtempéra. Ils se rendirent jusqu'à un coin tranquille du château, légèrement isolé. Là, personne ne pourrait venir les déranger. 
Ils s'observèrent longuement, avant qu'Eleanor ne brise le silence qui s'était installé entre eux la première :

- Pourquoi tu ne m'as rien dit ?

Le Serpentard hésita, avant de répondre, d'un air morose :

- Je n'avais pas le choix. Mon père m'a demandé de prendre le premier train, j'ai pas eu le temps de te prévenir.
- Mais tu aurais au moins pu donner des nouvelles, je me suis inquiétée, moi !
s'insurgea Eleanor.

Toute sa colère liée à la peur qu'elle avait eu en pensant qu'il lui était arrivé quelque chose remontait en elle, et la sorcière menaçait d'exploser. Beaucoup de fureur contenue, à cause de ces vacances plus qu'horribles et de toutes ces question pleines d'inquiétudes qui l'avaient hantée sans relâche, menaçait de déborder.

- Mais c'est ce que j'ai fait, fit Drago en fronçant les sourcils d'un air étonné.
- Je ne crois pas, je n'ai rien reçu... répondit la Serdaigle aussi étonnée que lui.

La question qu'elle redoutait le plus et à laquelle elle ne voulait pas envisager une réponse positive vint enfin. Ce fut elle-même qui la prononça avec lenteur. Si bien qu'elle sentit les larmes commencer à lui piquer les yeux en envisageant la pire des réponses possibles.

- Tu ne joues pas la comédie avec moi au moins ?

Drago parut choqué et blessé de ses propos et elle s'en voulut. Il ne parvint même pas à articuler un seul mot tant il semblait blessé qu'elle puisse envisager que ça soit le cas.
La Serdaigle sentit ses larmes ruisseler doucement sur ses joues. Elle avait été si inquiète qu'il ne l'ait pas prévenu, et avait eu si peur qu'il ait eu un problème, que la pression accumulée durant ces vacances retombait d'un coup, et ses nerfs craquaient. Ses yeux larmoyants se plongèrent dans ceux d'acier du Serpentard, comme implorant de la pardonner pour ses propos. Ses yeux s'adoucirent, comme s'il comprenait, et s'avança vers elle. Il l'enlaça tendrement, la serrant doucement contre lui. Aucun contact ne l'avait jamais autant apaisée.
Lorsqu'elle se fut calmée, ils se séparèrent et Eleanor fit :

- Tu m'as tant manqué.
- Toi aussi, tu m'as manquée
, répondit-il en lui souriant. Oh et tant que j'y pense, tiens, c'est pour toi.

Eleanor eut un temps d'arrêt en voyant la boîte qu'il lui tendait. Personne ne lui avait offert de cadeau depuis très longtemps. Elle sentit des larmes lui venir en ouvrant la boîte, et y découvrit une magnifique bague en or blanc, fine, surmontée d'un magnifique saphir et entouré de... 

Est-ce que ce sont des diamants ? se demanda-t-elle, interloquée. Ca a dû lui coûter une fortune !

Elle fut envahie d'un sentiment de culpabilité de n'avoir rien pu lui acheter. Ce n'est même pas qu'elle ne voulait pas, c'est qu'elle n'avait même pas eu son argent sur elle. En levant la tête vers Drago, il dut comprendre ce qu'elle pensait et secoua la tête comme pour lui dire qu'elle n'avait pas à s'en faire. Ses yeux s'emplirent de larmes de joies et elle se jeta dans les bras de Drago en le remerciant mille fois.

The Emerald EagleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant