Chapitre 5 : Enlevée

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"C'est qui elle ?! Et pourquoi elle a un costume ?!, questionnaient le conducteur et l'autre passager
- Mais fermez vos putains de gueule !", s'énerva Rajan

Ça faisait cinq minutes que la voiture avait démarré et que les deux hommes autres que Rajan posaient des questions. Quand à Rajan, lui, il avait son arme posée sur ma tempe et comme la voiture bougeait pas mal j'avais si peur qu'il tire sans faire exprès que j'en tremblais.

"Écoutez bande d'enfoirés, on s'en bat les couilles de qui c'est et de comment elle est arrivée la! Ce qui compte c'est ce à quoi elle va nous servir."

Il y eu un silence dans la voiture. La peur était le seul sentiment qui occupait mon esprit. Je ne pouvais ni me défendre, ni parler. Il avait le contrôle sur moi et je pouvais crever à n'importe quel moment. Cependant, si je devais leur servir à quelque chose... cela signifiait alors qu'il ne me tuerait pas tout de suite.

Je décidai d'ouvrir ma bouche, il fallait que je sache.

"Où est Ayden ?
- Qui t'as permis de parler ?!", cria Rajan en me regardant droit dans les yeux

Même si l'angoisse était bien présente, son insolence allait trop loin et je n'aimais pas qu'on me parle comme ça.

J'eus alors le courage de dire pour me défendre :

"J'ai pas besoin de ta permission."

Il laissa échapper un rire nerveux.

"Les gars, dites lui à qui elle a à faire.
- ..."

Il reprit son air énervé.

"Ta pute de frère j'sais pas où il est.
- Parles pas de lui comme ça !
- Tu vas faire quoi ?! C'est mieux pour toi que tu la ferme parce que tu sais pas de quoi j'suis capable.
- Rajan tu peux pas enlever ton arme sur sa tempe ? Ça fait psychopathe la", ria le passager

...Mon sauveur.

"Ta gueule"

C'est ce qu'avait répondu Rajan mais il le fit quand même. Puis il me fouilla.

"Lache moi !, criai-je
- Tais-toi.
- Qu'est ce que tu fais ?!, se retourna son ami.
- C'est bon j'suis pas en train de la déshabiller non plus."

Il prit mon arme et mon téléphone. Je n'avais plus aucune chance désormais...

"Bon faut que je réfléchisse à un plan pour renverser leur pédé' de francesco.
- Bah on a elle en otage déjà.
- Ouais mais il faudrait prendre en otage quelqu'un de plus cher à ses yeux.
- On a déjà le gars qu'on a enlevé la dernière fois.
- Ah ouais.. Nan il en faut encore un et c'est bon. Ensuite si on a Francesco on lui demande plus d'information sur leur boss et la on le renverse.
- C'est qui déjà ?
- Gustavo", repris Rajan

Alors c'est comme ça que s'appelait celui qui dirigeait Francesco.

Ils continuaient leur discussion tandis que je repensais à Ayden. Mon frère... était il mort ou vivant ?

On arriva dans une maison du même genre que celle de Francesco. En y pénétrant j'aperçus des gars qui fumaient, qui buvaient ou qui comptaient des billets sur des canapés assez vieux et des tables usées.

"Les gars la journée est finie il est trois heures du matin on reprend les affaires demain !", cria Rajan.

Ils s'en allèrent tous. Il ne restait que Rajan, les deux autres gars et moi.

Je voulais me barrer au plus vite pour ne pas mourir.

"Elle va dormir où ?
- Viens", m'ordonna Rajan

Je le suivis et il m'emmena dans une pièce complètement vide.

"C'est quoi ça ?, demandai-je d'une petite voix
- Tu veux pas dormir dans mon lit non plus ?", m'agressa-t-il

Il referma la porte, ne me laissant pas le temps de répondre. Je m'allongeai sur le sol et commençai doucement à pleurer.

"...Ayden"

Je me sentais tellement mal. Mon frère avait pris la place de mon père, alors il était à la fois un père et un grand frère pour moi. Il était un peu renfermé mais on rigolait parfois, et j'étais très attachée à lui, enfin, forcément puisque c'est mon frère.

Alors quand je l'avais vu étalé par terre avec ma mère, les deux en sang, ma vie s'était effondrée, donc le fait de le revoir me mettait dans un état indescriptible.

J'étais complètement boulversée et je pense que j'avais encore ce besoin d'être protégée par lui.

Pendant que je pleurais sans pouvoir m'arrêter, la porte s'ouvrit. Je me fichais de savoir qui c'était mais soudain une main se posa sur mon front.

C'était Rajan.

Il passa ensuite sa main dans mes cheveux, doucement. Il me dit calmement cette fois :

"Ayden travaille pour moi, il est parti en mission quelques jours mais il reviendra bientôt"

Je le regardai, droit dans les yeux. Alors lui aussi pouvait avoir de la pitié parfois ?

"Mer..ci", murmurais-je

Il partit et l'un des deux gars me ramena un matela. Il ne me regarda même pas le jeta dans la pièce où je me trouvai.

J'allai passer une superbe nuit...

ColombianosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant