Chapitre 12

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Une journée avait passé. On avait longuement marché, en essayant de trouver des chemins où il n'y avait personne, sachant que Rajan était recherché et que sa tête valait un certain prix.

On était maintenant devant la villa de Gustavo, cachés derrière quelques buissons.

"Adrianna.
- Oui ?
- Mon fling s'est pété pendant l'accident et il me reste juste un couteau, alors casse toi maintenant parce que je serais pas capable de te protéger.
- Non je dois savoir si mon frère est vivant !
- Barre toi avant que je m'énerve putain.
- Rajan, c'est ma seule famille, c'est la seule chose qui me reste, je dois aller voir comment il va.
- Mais tu crois que tu vas servir à quoi ?! Si il est vivant il reviendra, c'est tout. Ayden il est grand, il a besoin de l'aide de personne et surtout pas toi."

La colère commença à monter en moi.

"T'as aucun ordre à me donner, si j'ai pas envie de vivre un deuxième deuil ça me concerne, lui répondis-je froidement, et si je dois mourir alors je mourrais, c'est tout.
- Alors va te faire foutre Adrianna et va mourir si t'en a envie."

Après ces paroles il partit. Il me blessait parfois, mais ce n'était pas ça qui allait me détruire. Je partis moi aussi de mon coté, discrètement.

Il y avait des buissons bien taillés qui entouraient la villa et après les buissons, on pouvait apercevoir une énorme piscine aux reflets rouges avec des hommes morts flottant dedans. Il n'y avait aucun bruit et c'était beaucoup trop calme.

Je rampais près de la piscine, pour ne pas me faire repérer. Parfois je m'arrêtais, et regardais a droite et à gauche pour voir si Ayden n'était pas dans les parages.

Soudain mon coeur commença à battre plus vite, ma respiration s'accéléra, et je pleurai. Je pense que je faisais une crise d'angoisse. Et si mon frère était mort ? Une seconde fois ! Je ne m'en serais pas remise.

Je tentai de me calmer et recommença à ramper. J'avançais près de l'arrière de la villa.

J'étais désormais près d'une baie vitrée qui était ouverte. Je me levai et marchai à l'intérieur cette fois. J'entendis des pas, puis m'enferma dans une pièce pour ne pas me faire tuer. Je collai mon corps contre la porte, pour bloquer celle-ci.

La pièce contenait des fauteuils rouges, une énorme télévision, une table de billard et différents jeux encore.

De l'autre coté, la personne rechargeait l'arme, puis elle donna de grands coups dans la porte et réussisant à l'ouvrir, je tombai par-terre.

Le sentiment de stress que je ressentis devenait une habitude. Je courus prendre une queue du billard pour avoir un objet avec lequel me défendre.

En me retournant, je vis Borris, une main qui pointait vers moi son arme et l'autre sur son ventre qui saignait. Il baissa son pistolet et tomba sur le sol.

Je poussai un cri, me précipitai vers lui et leva son tee-shirt qui était recouvert de sang.

"Je me suis fait planté", réussit-il à me dire avec une voix toute cassée'

La bonne nouvelle était qu'il n'y avait aucune balle à enlever.

"Tu vas t'en sortir", lui dis-je avec un sourire forcé

Il suffisait juste d'arrêter l'hémorragie. Je lui retira son haut et le mis en boule pour ensuite l'appuyer contre la blessure. Il était très faible et respirait de moins en moins bien.

"Tiens le coup Borris !"

Il n'avait même plus la force de répondre. Je m'inquiétais de plus en plus et réalisais qu'il avait perdu beaucoup trop de sang avant. J'espérais juste qu'il ne soit pas trop tard. Je l'observais s'affaiblir peu à peu, criant son prénom par moment pour le réveiller.

Le tee-shirt se remplit de sang, et je ne parvins pas à arrêter cette hémorragie.

"Borris !"

Cette fois-ci, il ne me regarda pas. Il était mort. Mes mains tremblèrent, et je pleurai, une fois de plus. Je n'avais pas réussi à sauver sa vie. Et qu'est-ce que j'allais dire à Fredy et Rajan moi ?

Le pire était que je devais faire le moins de bruit possible si je voulais que personne ne m'entende. Je ne savais plus quoi faire. Attendre la mort ou bien risquer ma vie pour retrouver mon frère ?

Le peu de courage qui me restait m'aida à me lever et à sortir de la pièce. Mes larmes coulaient toujours et j'avais encore le tee-shirt ensanglanté de Borris dans les mains. Je ne savais pas ce que je faisais.

Le bruit d'une bagarre m'attira dans l'étage du dessus. Apparemment, pendant que Rajan et moi n'étions pas la, ses hommes avaient été jusque dans la villa de Gustavo et  presque tous étaient morts. Je supposais que les seuls survivants se trouvaient dans la pièce d'où provenait la bagarre.

Je penchai ma tête à travers l'encadrement de la porte et aperçu Rajan et Gustavo qui se battaient au couteau. C'était d'une violence extrême et je ne savais pas quoi faire pour aider Rajan. Cependant, pas loin de moi, se trouvait un homme à moitié mort, adossé contre le mur.

Il ne parvenait plus à bouger et se contentait de me regarder. Je lui pris son fusil malgré son mécontentement et repartit ensuite dans la pièce.

Là, je visai les deux hommes qui étaient désormais par-terre, me concentrant pour ne toucher que Gustavo.

Au moment où mon doigt allait presser la détente, quelqu'un mit son bras autour de mon cou et tenta de m'étrangler. Je réussis à lui donner un coup avec le fusil mais il me fit violemment tomber sur le sol. Je l'entraînai dans ma chute et lui donnai un coup de poing au visage qui n'eut visiblement aucun effet. L'homme se mit sur moi et me frappa à son tour.

Je ne pu me défendre et la douleur envahissait mon visage. Il allait me donner un énième coup mais j'attrapai son poing. Au lieu de résister, il trouva une autre solution et me donna un coup de tête sans retenir sa force.

J'eu le temps d'esquiver et il s'assomma tout seul, son front ayant cogné le parquet.

Je déplaçai son corps qui était sur moi et me relevai, mais à peine debout il tira mon pied et me fit tomber une seconde fois ; il n'était pas assommé. Il se précipita vers le fusil que j'avais laissé et l'inclina vers moi.

J'utilisais mes dernières forces pour relever ma tête et regarder l'homme qui me tuerai.

Soudain, il s'écroula à côté de moi. Rajan venait de l'abattre.

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