Carlos m'avait donné un coup sur la tête pour m'assommer. Je me réveillai brusquement.
"Rajan !
- Oh calme toi.
- Daniella ?"
Elle était bien là, en face de moi, assise sur une chaise, éclairée par les rayons de soleil qui traversaient le rideau entre-ouvert. J'avais tout de suite reconnu sa chambre.
"Allonge toi Adrianna, ton frère t'as trouvée et t'as ramenée ici.
- Il est où Rajan ?!"
Elle posa une serviette froide qu'elle venait surement d'aller chercher sur mon front et me poussa doucement l'épaule pour que je me recouche.
" Je ne sais pas si il va bien mais en tout cas les Salvaje sont allés à sa recherche.
- A sa recherche où ? Il est où ? Je dois y aller moi aussi !
- Adrianna arrête de t'agiter tu es malade et tu as une bosse sur la tête en plus !
- Je m'en fiche !"
Je me levai d'un coup, marchai et m'arrêtai plus loin en m'adossant à un mur tout en touchant ma tête. J'avais mal.
"Donne moi une arme Daniella.
- Tu bougeras pas d'ici, m'ordonna-t-elle furieuse
- Je ne veux pas qu'il meurt à cause de moi !, dis-je en la regardant droit dans les yeux, ni lui, ni Ayden.
- Je sais mais c'est dangereux !
- Et alors ?! Si je veux y aller j'y vais t'as rien à me dire !"
Soudain, je me rappelais ma dispute avec Karen. La toute dernière dispute. Je regrettai aussitôt les mots que je venais de dire. Je baissai la tête tandis que les larmes montaient à mes yeux. Il ne fallait pas que je pleure, je voulais et je devais rester forte.
Peut-être valait-il mieux que j'écoute Daniella au lieu d'agir sur un coup de tête. J'allai sûrement le regretter sinon.
Je m'assis sur le lit, puis m'allongea.
"Désolée.
- C'est pas grave t'es juste stressée, et t'as peur pour eux c'est normal"
Elle caressait doucement mes cheveux, ce qui m'apaisait. Il y eu un moment de silence puis je demandai :
"Ton copain va bien ?
- Oui, il a trouvé un meilleur travail.
- Tant mieux... et ta famille ?
- Je suis allée voir mes soeurs avant-hier, on a mangé ce qu'Alyssa avait préparé et on est allées faire un tour dehors, c'était bien, d'ailleurs il faut que je t'apprennes à faire un gâteau dont elle m'a donné la recette"
On continuait de discuter, de tout et de rien, pour penser à autre chose.
"Dis, Daniella ?
- Oui ?
- T'aimerais bien avoir des enfants ?
- Oui ! Au moins deux ! sourit-elle, et toi ?
- Ouais"
Je souriais de même.
"Mais pour ça il faudrait que j'arrête mes conneries.
- Penses pas à ça pour l'instant, t'en voudrais combien ?
- Trois, dis-je toute joyeuse
- Et tu les appellerais comment ?
- Je sais pas encore. En tout cas je les élèverai dans une grande et magnifique villa, loin de la Colombie. Ils ne manqueront de rien et jamais ils ne connaitrons la violence comme on la connait.
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Colombianos
AcciónElle savait que la Colombie était un pays dangereux. Elle y vivait depuis toute petite mais jamais elle n'avait été en contact avec les trafics de drogue et les violences. Mais peu à peu, elle allait devenir comme les délinquants qui l'entouraient.