Chapitre 28 : Je te revois

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Les personnes présentes devant moi s'écartèrent quand elle me virent, pour me laisser un chemin.

Rajan était bien là, assis sur un banc, avec un débardeur noir, en train d'engueuler deux jeunes filles debout en face de lui.

"Mais vous êtes vraiment connes ou vous le faites exprès ?! Vous osez vouloir travaillez pour El Loco alors que vous êtes même pas foutues de manier une putain d'arme bande de merdeuses ?! Si vous aviez au moins un peu de courage, Amir et Ishaan ils seraient toujours en vie bande de chiennes ! Alors maintenant barrez-vous pétasses, vous êtes inutiles."

Tout le monde le regardait, surement choqué par les phrases qu'il venait de dire. Etait-ce vraiment Rajan qui était devenu aussi méchant ?! Ou bien peut-être qu'il avait toujours été comme ça mais que je ne m'en étais pas rendue compte.

Je le regardais, tandis qu'il s'allumait une cigarette, les yeux dirigés sur son briquet et pendant que tout le monde attendait qu'il remarque ma présence. D'ailleurs, certaines personnes avaient incliné leur arme vers moi, sachant que j'avais toujours la mienne vers les deux garçons.

Il leva enfin ses yeux verts, et me remarqua.

Je le regardai, et désormais, je n'étais plus aussi sûre de moi. Mes mains tremblaient presque et mon coeur battait à mille à l'heure.

Il me fusillait du regard. Il me regardait comme jamais il ne m'avait regardée, comme si ses yeux étaient capables de me tuer. Il dégageait tellement de haine.

Et moi je voulais juste lui dire "arrête de me regarder comme ça, je n'y suis pour rien".

"Elle a dit qu'elle voulait te voir", dit l'un des deux garçons.

Il répondit enfin :

"Baissez vos armes.
- Mais, Rajan, dit une femme, elle peut tirer sur les deux la à tout moment.
- Elle ne tirera pas."

Ses hommes baissèrent alors tous leur arme.

"Donc maintenant qu'on a établi le plan, aller me tuer tous ces fils de pute mais amenez moi Alan vivant."

Il ne m'avait pas quitté des yeux. Ils partirent tous, sans exception, me laissant toute seule avec lui. Il me regarda lentement de haut en bas, et je me sentais tellement honteuse avec mon tailleur trempé et mes pieds nus. Et son regard m'intimidait.

"Dis quelque chose, finis-je par dire
- Je préfère rien dire Adrianna, sinon je sens que je pourrai péter un câble et te péter la gueule au passage."

Il se leva, laissa tomber sa cigarette et l'écrasa, puis passa devant moi en regardant droit devant lui. Une fois plus loin, je ne pu m'empêcher de crier :

"Mais qu'est ce que je t'ai fais putain ?!"

Il ne se retourna même pas et continua de marcher. Je ne pouvais pas le laisser partir. Je n'avais pas fait tout ce chemin pour rien. Je couru alors vers lui et entoura mes bras autour de lui pour l'arrêter. Puis je collai mon front contre son dos.

"Répond moi", dis-je en chuchotant

Il prit mes poignets et les enleva doucement de lui puis reparti, me laissant toute seule au pied d'une montagne.

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