Chapitre 16 : Andres

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Je m'étais endormie contre un arbre, et des voix me réveillerent. Deux hommes, armés, me touchèrent l'épaule.

"Oh qu'est ce que tu fais ici ?"

Ça ne se voyait donc pas que je dormais ? Mais jamais je n'aurais eu le courage de leur répondre ça car ils étaient effrayants. Je ne voyais rien qu'à leur regard qu'ils avaient de mauvaises intentions.

J'avais peur, j'étais toute seule, seule avec deux inconnus et si il m'arrivait quelque chose, personne ne viendrait à mon secours.

L'un commença à déboutonner son pantalon. Je sortis mon arme aussi vite que je pu et la pointai vers eux. L'instant d'après, je metais déjà enfuie. Mon coeur battait si vite. Je ne me serais jamais pardonnée de ne m'être pas défendue de toute façon.

Je ressentais désormais la peur, une fois de plus, la peur d'être toute seule et de ne pas réussir a me débrouiller sans l'aide de quelqu'un.

J'inclinais mon arme partout, en tourant sur moi même. J'étais terrifiée à l'idée que quelqu'un d'autre veuille m'agresser, d'autant plus que je ne voyais presque rien.

"Oh, calme toi"

C'était une voix féminine et douce qui m'avait parlée. Elle posa sa main sur mon arme et la baissa.

"Qu'est-ce que tu fais dans la rue, à cette heure la ? J'ai vu par ma fenêtre des hommes qui te parlaient, heureusement que tu as couru, dit elle d'une voix rassurante.
- Je... Je.. Je ne sais plus..., bafouillais-je
- Viens"

Elle mit son bras autour de mes épaules et m'emmena dans une maison qui était sûrement la sienne.

Elle alluma la lumière de son petit salon, ce qui me permis de voir enfin son visage.

Elle avait de long cheveux noirs, la peau matte, et des yeux noirs. Elle devait avoir deux ou trois ans de plus que moi. On monta dans une chambre, assez petite, et elle me donna d'autres vêtements pour dormir.

"Tu dormiras dans le salon.
- Merci.
- Tu vis dehors depuis longtemps ?
- Depuis hier.
- Tu peux rester habiter ici autant de temps qu'il te faut", me souria-t-elle

Je trouvais ça tellement gentil de sa part. Elle monta ensuite dans sa chambre et je m'allongeai sur son canapé.






Le temps passait, elle me logeait et moi j'avais réussi à me trouver un petit boulot, pour aussi ramener de l'argent dans sa maison. Seulement deux ou trois semaines étaient passées, et j'avais enfin repris une vie normale.

Malheureusement je n'avais revu ni Ayden, ni Karen, ni Fredy, et encore moins Rajan. Toutes ces personnes semblaient faire partie de mon passé désormais. Mais j'évitais d'y penser, c'était mieux comme ça.

Je transportais un carton avec différents fruits dedans, et sortie pour les exposer devant le magasin où je travaillais.

"Hé ! Dépêche toi de me donner tout l'argent de la caisse !", me cria une voix masculine

Je couru à l'intérieur de la petite boutique suite à l'arme qu'il inclinait vers moi. C'était adolescent. Mon patron qui était au caisses avait déjà sorti son fusil.

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