"Donc tu t'appelles Laura c'est ça ?
- Oui, lui répondis-je avec un sourire hypocrite
- Tu es vraiment très jolie tu sais ?
- Merci, et vous vous êtes très charmant.
- Tu peux me tutoyer tu sais.."Je continuais de discuter avec cet homme. C'était la première fois que je me sentais femme, que je me sentais féminine. En entrant dans la villa j'avais aussi remarqué que pas mal d'hommes me regardaient avec insistance.
J'avais l'habitude de me négliger et me sentir belle me mettait mal à l'aise bizarrement. Peut-être à cause de tous ces regards qui se posaient sur moi.
Fredy m'avait juste donné quelques règles. Il ne fallait pas que je donne mon vrai prénom et évidemment il ne fallait pas que je dise que j'étais envoyée par Rajan.
J'avais ensuite fini par aller droit au but avec l'homme, et il cherchait à prendre de la drogue justement.
Je lui donnai le petit paquet discrètement et lui me donna plusieurs billets. Il me sourit et s'en alla.
La soirée se passait plutôt bien. J'avais déjà parlé à quatre hommes je pense, et tout marchait à merveille.
C'est vers quatre heures du matin que nous étions partis.
Dans la voiture, Fredy me félicita.
"T'as fait du bon boulot Adrianna, honnêtement je pensais pas que t'allais être aussi efficace."
Je lui fis un sourire et le reste de la route se passa en silence.
Arrivée à la maison je me précipitai dans ma chambre me déshabiller, et fis une prière pour mon frère et ma mère.
J'avais un plan : dès que mon frère revenait, on se barrait de cette maison et on reprenait une vie normale à deux. Je ne voulais travailler ni pour Rajan ni pour Francesco.
Je sortis un instant de ma chambre et n'aperçu ni Fredy ni Borris. Il y avait juste Rajan qui buvait une bière.
"Ils sont où, Fredy et Borris ?
- T'as vraiment cru qu'on habitait à trois sérieux ?"Il semblait calmé.
"Hum.. Non.
- Ils sont chez eux et ici c'est ma planque."Il m'observa un instant avant d'ajouter :
"C'est bon tu peux t'asseoir pendant que j'te parle je comptais pas te l'interdire hein.
- Si je m'étais assise tu m'aurais dit "qui t'as permis de t'asseoir ?"
-..."Il me regardait, étonné de voir que j'avais raison et que je le connaissais déjà un peu. Je pris alors place sur son canapé. Il y eu un silence quand on entendit de dehors "regarde, c'est la maison du loco"
C'était des voix d'enfants. Rajan sortit et leur cria dessus.
"Dégagez !", hurla-t-il
Il rentra ensuite à l'intérieur et commença à rouler un joint puis à le fumer.
"Les gens vont jusqu'à m'appeler el loco ...le fou... Quelle bande de bâtards...
- Mais..
- Quoi qu'est-ce qu'il y a encore ?"
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Colombianos
ActionElle savait que la Colombie était un pays dangereux. Elle y vivait depuis toute petite mais jamais elle n'avait été en contact avec les trafics de drogue et les violences. Mais peu à peu, elle allait devenir comme les délinquants qui l'entouraient.