Je vis Harjas froncer les sourcils, en regardant derrière moi.
"Qu'est ce qu'il y a ?
- Il y a Rajan."Première fois que j'entendais quelqu'un qui n'était pas proche de lui, dire son prénom.
Je n'eu pas le temps de me retourner que celui ci me dépassa.
"Va chez moi Adrianna, c'est trop dangereux, me dit-il sans se retourner.
- Non !"Il se retourna.
"J'ai pas envie que tu te fasses prendre une fois de plus !"
Je n'avais rien à répondre, il avait encore raison. Il s'approcha un peu plus de moi.
"Je reviens vite", me dit-il sûrement pour me rassurer.
Je le regardai partir, une boule au ventre. J'espérais qu'il ne revienne pas blessé, et surtout qu'il revienne tout court.
Je fis demi tour pour retourner dans sa maison et remarquai au passage que Harjas était déjà parti. Je me demandais pour qui il travaillait désormais. Francesco était mort et ça m'aurait étonné qu'il travaille pour Rajan.
J'ouvrai la porte de chez lui, mais en oubliant un détail : la femme en sous-vêtements.
Je me posai dans le salon, sans essayer de deviner où elle se cachait.
Elle arriva enfin, toujours avec son soutien gorge assorti à sa culotte noire, et s'adossa au mur. Mais qu'est-ce qu'elle voulait ?! Me montrer qu'elle avait un beau corps ?!
"Tu comptes te rhabiller un jour ?, demandai-je
- C'est pas ton problème si je suis habillée comme ça !"Je la regardai de haut en bas.
"Habillée c'est un grand mot.
- Ta gueule p'tite salope !"Je me levai assez énervée.
"Parle moi bien !
- Ou sinon ?"Je rêve où elle me provoquait ?
"En tout cas, retourne chez toi gamine, t'es rien pour Rajan.
- Parce que tu crois que tu représentes quelque chose pour lui ? Contente toi de retourner faire les trottoirs, je suppose que t'es bonne qu'à ça."Elle s'approcha rapidement de moi et me gifla. J'en croyais pas mes yeux. Je ne perdis pas une minute pour me jeter sur elle la seconde d'après. Elle me tira les cheveux, je lui mis un coup de genoux dans le ventre pour me défendre puis elle me donna un coup de poing que j'evitai. On finit par tomber par terre.
Elle était sur moi et me frappait puis nos places s'échangèrent et je me retrouvai au dessus d'elle. Ce fut une vraie scène de guerre.
Sans qu'on s'en rende compte, deux hommes étaient arrivés pour nous séparer.
"Hé calme toi Adrianna.
- LACHE-MOI !", hurlai-jeMon frère me tenait fermerment pendant que je me débattais comme je pouvais. En vérité, je ne sais pas pourquoi je m'énervais pour si peu. Est ce que c'est parce que j'étais jalouse d'elle ?
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Colombianos
AçãoElle savait que la Colombie était un pays dangereux. Elle y vivait depuis toute petite mais jamais elle n'avait été en contact avec les trafics de drogue et les violences. Mais peu à peu, elle allait devenir comme les délinquants qui l'entouraient.