Je m'étais réveillée dans les bras de Rajan et nous étions ensuite allés rendre visite à la même femme que la veille.
Elle portait une robe moulante et avait laissé ses cheveux lachés.
"Salut Rajan.
- Salut. J'viens parce que j'aimerais que tu importes des armes à mes gars qui sont restés à Medellin.
- Ok tu les veux pour quand ?
- Demain ou après demain.
- Tu prépares quelque chose ?
- C'est ton problème ?
- C'est quand même moi qui te fourni les armes.
- Et ?"Elle grimaça et ne répondis pas. Elle demanda à Rajan ce qu'il voulait comme arme et il lui donna quelques noms. Elle nota tout ça sur un bout de papier.
"Hé Rebecca.
- Oui ?
- Toi qui habite ici, tu connais pas des casinos ?"Elle lui donna quelques adresses tandis qu'un grand sourire s'affichait sur son visage.
"Ok merci. Je reviendrai"
Il ouvra la porte de chez elle et sortit. Le trajet se fit en silence, comme la plupart du temps.
Le soir venu, il avait mis un costard blanc qui lui allait à merveille avec un noeud papillon noir au lieu d'une cravate. Il était magnifique.
Fredy aussi s'était bien habillé et les autres gars aussi.
"Elle est où ma chérie ?", demanda Fredy
Rajan le fusilla du regard. Ils étaient regroupés dans le salon en train de m'attendre tandis que je les observai du haut des escaliers. Rajan finit par m'apercevoir
"Allez y on vous rejoindra", dit il
Les hommes partirent pendant qu'il montait les marches. Arrivé à ma hauteur il me regarda de haut en bas.
"Tu fais quoi ?
- Je veux pas venir...
- C'est bon va mettre une robe arrête de parler pour rien, se plaignit-il en entrant dans ma chambre
- J'en ai pas.
- Te fou pas de ma gueule elles sont où tes robes de soirées la ?"Il sortit de la chambre, alla dans la sienne et revint avec une robe bleue que j'avais déjà mise auparavant.
"Mets celle la", dit il en me la donnant
C'était bien la première fois qu'il me donnait la robe au lieu de me la jeter.
J'allai enlever mon haut quand je vis qu'il était toujours la, adossé au mur.
"Rajan !"
Il sortit ensuite. J'enfilai cette robe bleue, les larmes aux yeux. J'en avais tellement marre de me sentir mal à longueur de journée. Déjà que ma vie était pas terrible, la mort de Karen m'avait fait tomber au plus bas, alors la seule chose que je souhaitais était de retourner en arrière.
Il entra trentes secondes plus tard, sans avoir frappé.
"Hé ! Qui t'as dit que j'avais fini ?!"
Il semblait s'en foutre royalement de ce que je venais de dire et s'approcha de moi. Il toucha mes épaules, là où se trouvait deux cicatrices par sa faute, la nuit où il m'avait tiré dessus. Je voyais dans ses yeux qu'il regrettait mais je savais parfaitement qu'il ne s'excuserait pas.
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Colombianos
ActionElle savait que la Colombie était un pays dangereux. Elle y vivait depuis toute petite mais jamais elle n'avait été en contact avec les trafics de drogue et les violences. Mais peu à peu, elle allait devenir comme les délinquants qui l'entouraient.