15 - Voir en grand

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Bien qu'il ne soit qu'à peine huit heure, Harry courait déjà partout et avait épuisé les adultes présents. Remus, qui fut le dernier à se lever, fut le premier à relever la tête quand il entendit un hibou cogner du bec contre une des fenêtres. Pendant que Lily implorait Harry de se calmer, le loup-garou posa son bol et alla récupérer la Gazette du Sorcier.

Sirius grogna en entendant Harry rire quand il esquiva une fois de plus la main de sa mère et James se frotta le visage. Remus déplia le journal quand Lily arriva enfin à mettre la main du la tornade qui faisait pas mal de ravages.

- Des nouvelles intéressantes ? demanda sèchement Sirius.

James et Lily relevèrent vivement la tête.

Depuis leur tentative ratée de faire entendre raison à Remus sur son problèmes, Sirius et lui se montraient... polis. Oui, ils se montraient polis et ça en restait généralement là.

Sirius en voulait à son ami de ne pas prendre le temps de l'écouter et de ne pas se rendre compte qu'il ne voulait que l'aider et lui prouver son amitié au travers de cette intervention, certes un peu maladroite, Sirius l'admettait entièrement, mais purement sincère. Sirius n'avait pas accepté que son meilleur ami rejette son aide alors que, de toute évidence, il en avait besoin.

Remus, de son côté, en voulait à son ami de ne pas lui faire confiance et de l'avoir mit au pied du mur comme ça alors qu'il savait très bien que lui-même n'était pas blanc comme neige. Remus n'avait pas accepté que son meilleur ami essaie de lui faire la morale alors que lui n'arrivait pas à régler ses propres problèmes.

Lily et James étaient, depuis près d'un mois, spectateurs de cette tension qui était à la limite du palpable. Ils semblaient retenir leur souffle jusqu'à ce que Remus ne se décide à parler. Ils virent la mâchoire de leur ami se crisper tant il semblait se faire violence pour ne pas lever les yeux du papier.

- Rogue a prit son poste il y a une semaine, lâcha-t-il.

James fit déraper son couteau dans son assiette, Lily fit tomber son morceau de pain et, quant à Sirius, il s'étouffa avec son café. Remus les regarda et un très léger sourire semblait naitre.

- J'aurais du vous la préparer celle-là.

- Harry, chéri, va jouer dans la chambre, dit-Lily en reposant l'enfant au sol.

Le petit Harry ne se le fit pas répéter et couru s'enfermer dans la chambre en laissant les adultes entre eux.

- Ils ont mit une semaine à sortir un article ? s'étonna Lily. On les a connu plus réactifs à la Gazette.

- J'en reviens toujours pas, cracha James. D'abord le vieux fou rachète son image et après il le fait embaucher à Poudlard ? Non mais attends, là ! Lily, je te préviens, c'est hors de question que Harry aille à Poudlard si Servilus y est professeur.

Lily leva les yeux au ciel. Elle savait que James n'était pas sérieux mais elle convint que ce n'était peut-être le meilleur moment pour lui démontrer que sa remarque était déplacée.

- Qu'est-ce qu'ils en disent dans la Gazette ? demanda-t-elle à la place.

- En gros, ils se demandent si notre cher vieux directeur ne commence pas à devenir sénile ou si, par le plus grand des hasard l'esprit de notre Voldemort adoré, n'aurait pas trouvé refuge dans l'enveloppe charnelle de Dumbledore et que la nomination de Rogue ne serait donc que la première d'une longue liste de mangemorts qui envahiront Poudlard et d'autres idioties du genre.

- Il ne savent plus quoi inventer, dit simplement Sirius avant de se concentrer de nouveau sur son café.

Aucun ne répondit. A vrai dire, chacun espérait que ce ne soit qu'une invention. Voldemort avait disparu, définitivement. Jamais personne ne laisserait penser qu'il puisse réapparaitre. Personne n'accepterais jamais l'idée que le monde sorcier puisse revivre les années de terreur qui venait à peine de se finir.

Les Potter survivrontOù les histoires vivent. Découvrez maintenant