27 - Le chemin de la liberté

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Trois jours étaient passés depuis cette nuit où ils avaient parlé et James n'avait toujours pas pris de décision. Il ne savait toujours s'il se fiait à ses amis ou s'il voulait mener son projet à bien pour découvrir la vérité par lui-même. Il y avait pensé encore et encore, tout cela ne cessait de passer et repasser dans son esprit. Plus le temps passait et plus il avait l'impression d'être oppréssé par ses propres pensés.

Comment pouvait-il renoncer ? Comment pouvait-il tirer un trait aussi facilement ? Certes, il éprouvait une telle rancoeur envers Peter qu'il en devenait malade chaque fois qu'il repensait à ce qu'il avait fait mais James n'avait jamais été du genre à abandonner. Il n'acceptait tout simplement pas que tout cela se termine aussi facilement. La fin des maraudeurs ne pouvait pas ressembler à ça. Les Maraudeurs. Les quatre Maraudeurs. Non, James refusait. Il avait tellement donné dans cette amitié qu'il refusait strictement d'admettre une telle fin. Il refusait d'admettre qu'il avait échoué.

James avait beaucoup évolué depuis ses années de scolarité. À Poudlard, il était bien le premier à se moquer de tout et prendre tout à la légère. Que risquait-il ? Une retenue ? Des points en moins ? Comme si cela l'avait arreté un jour. James vivait pour vivre. Il aimait sa vie et voulait profiter de chaque instant. Oui, il aurait pu être qualifié d'immature, il était d'ailleurs le premier à le dire, mais il s'amusait tellement qu'il s'en moquait bien. James avait ses amis et ses amis étaient tout. Puis il y avait eut Lily.

Lily.

Il n'avait pas tourné le dos à ses amis ou à sa nature profonde pour plaire à Lily. James avait simplement découvert un coté de lui qu'il ignorait. Un coté plus calme, posé et sérieux et il avait appris à concilier ses deux parties de lui pour plaire à Lily, parce que c'était bien là son but ultime. Lily était l'amour de sa vie mais ses amis restaient ses amis. Ils ne pouvaient les renier et n'en avait pas la moindre envie.

C'était bien cela qui l'empêcher de tirer simplement un trait sur Peter. Peter l'avait trahi et cet acte avait eut de lourdes conséquences mais Peter avait été un ami tellement loyal par le passé qu'il était de son devoir de chercher la vérité. James avait bien gardé cet aspect de sa jeunesse, il était entêté et vraiment pas du genre à abandonner.

James était sur la voie de la solution. Il le savait. Il allait se décider sur ce qu'il se devait de faire. Parce que ce n'etait pas quelque chose qu'il devait faire, mais quelque chose qu'il se devait de faire. C'était quelque chose qu'il ressentait au fond de lui. Un devoir qui s'imposait à lui. James ne pourrait jamais se sentir apaisé s'il n'allait pas au bout de cette idée. James ne serait plus James s'il abandonnait.

Assis dans ce fauteuil, en plein milieu de la nuit, James se laissa tomber sur le dossier en soufflant. Il inspira une fois, deux fois. Il ferma les yeux et se frotta le visage. sa decision était prise.

***

La liberté est un sentiment à la fois fabuleux et oppressant. On peut ressentir cette folie, cette joie ou cette euphorie, tout en se sentant affreusement seul ou entouré de vide, de temps. La liberté est un sentiment heureux, certes, mais pas sur le long terme. Le temps finit toujours par jeter une ombre sur ce sentiment merveilleux qui s'insinue en nous. Le temps file et ne s'occupe pas de vos sentiments. Il se moque bien de savoir si vous êtes heureux, malheureux, inquiet, malade ou amoureux. Le temps passe et le temps change les choses. Le temps fait évoluer. Le temps change les mentalités et vous fait vous rendre compte que vous n'avez pas le temps. Vous n'avez pas le temps d'être heureux, vous devez vous adapter et faire ce qu'il faut pour ne pas rester en retrait, derrière.

Et tout cela, Emmeline s'en rendait compte à présent. Sur les conseils et encouragements de Christian, Emmeline avait donné sa démission. Elle était libre. Elle était libéré de ce travail sans avenir, elle était libéré de ce travail choisit par dépit, pour le simple fait d'être indépendante. Auourd'hui, Emmeline se sentait libre. En sortant de cette boutique londonienne, elle avait senti s'envoler toutes ces années où elle se levait sans en avoir envie et où elle se couchait en esperant que la situation ait changé à son réveil. Emmeline disait enfin au revoir à tout cela et elle n'aurait pu en être plus heureuse.

Les Potter survivrontOù les histoires vivent. Découvrez maintenant