My Destiny

Prologue

« Il y a des choses que personne ne mériterait de voir dans sa vie. »

Le soleil inondait, de lumière, son immense chambre blanche et mauve. Un réveil comme celui-ci, elle aimerait en avoir tous les matins. Les oiseaux chantaient, le vent créait une douce brise confortable. Elle se leva et se dirigea vers sa salle de bain privée. Elle prit sa douche et s'habilla simplement et confortablement.

Elle était heureuse aujourd'hui. C'était la veille de Noël! Ses parents et elle-même allait, cette année, passer Noël chez ses grands-parents, à Los Angeles. Sa valise rose était prête depuis quelques jours déjà.

Elle descendit déjeuner. La luxueuse cuisine était vide. La jeune fille monta dans la chambre de ses parents. Elle était vide. Le lit était pourtant fait. L'adolescente entendit un cri, puis un coup de feu. Elle prit peur et se cacha dans la penderie de sa mère. Elle resta là une heure, puis deux.
Au bout de trois heures, elle descendit dans le sous-sol, étant certaine que les bruits, maintenant terminés, provenait de là. Ce qu'elle vit était une horreur. Aucunes jeunes filles, non, aucun être humain ne méritait de voir ce spectacle.

Une fenêtre brisée.
Du sang.
Un corps inerte.
Un fusil.
Les chaises renversées, les meubles cassés.

Elle s'approcha. Parmi les débris, il y avait le corps de son père. Par contre, elle ne trouvait pas celui de sa mère. Elle ne savait pas quoi faire. Son premier réflexe fut de partir prendre le téléphone de la maison. Appeler la police? Ses grands-parents? Sa mère? Elle pencha pour la deuxième option. Elle composa le numéro qu'elle connaissait par coeur. Une sonnerie, deux sonnerie, trois sonnerie. Sa grand-mère répondit.

- Oui, allô?
- Grand-mère... chuchota la blonde.
- Ma chérie, c'est toi? Que faites-vous encore à la maison!? Vous avez manquer votre avion!
- J'ai besoin d'aide grand-mère... murmura-t-elle d'une manière presque inaudible.
- Attends, je vais envoyer ta tante. Une chance que son avion est beaucoup plus tard que le vôtre. Je l'appelle et elle viendra te voir d'accord?
- Oui, grand-mère...

Elle raccrocha et attendit l'arrivée de sa tante. Une trentaine de minutes plus tard, une voiture blanche stationna devant la vaste demeure des Dolce. Une grande femme descendit. La jeune fille reconnut sa tante Emily.

- Ma chérie, où sont tes parents? demanda-t-elle gentiment à sa nièce.

La jeune fille lui prit la main et l'emmena au sous-sol. Ne supportant pas de revoir la scène horrifiante une seconde fois, elle pointa simplement les escaliers à sa tante Emily. Celle-ci partit voir ce qui rendait sa nièce silencieuse et choquée.

En voyant la scène, sa tante cria. Elle remonta et appela la police. Elle prit sa nièce et l'emmena dans sa voiture. Elle l'assit aux côtés de son fils, Samuel, puis entra de nouveau dans la maison. Elle prit la valise rose de la jeune fille et sortit en même temps que l'arrivée des policiers.

Deux ou trois heures plus tard, Emily était dans un avion en direction de Los Angeles accompagné de sa nièce et de son fils. Elle s'inquiétait pour la jeune fille. Du haut de ses quatorze ans, elle ne méritait pas de voir un spectacle aussi horrible.

- Ma chérie, as-tu faim?

Elle fit « non » de la tête.

- Veux-tu me parler?

Elle fit encore « non » de la tête. La jeune tante abandonna et se résigna au silence.

******************************

Cinq heures plus tard, tous les trois étaient devant une immense maison, celle des grands-parents du jeune garçon et de la jeune fille. Ils entrèrent. Toute la famille était assise silencieusement. La plupart avait les larmes aux yeux. Ils regardaient la jeune fille avec pitié. Personne ne fit un mouvement. Après de longues secondes de silence, la voix frêle de la jeune fille se fit entendre.

- Où est ma mère?

Personne ne répondit. Pas parce qu'ils ignoraient la réponse, mais parce que personne osait répondre. Elle reposa la question une seconde fois. Cette fois-ci, son grand-père se leva et donna une lettre à sa petite-fille. Celle-ci lut la lettre avec attention en reconnaissant l'écriture ronde de sa mère. Une fois sa lecture terminée, elle lança le papier à travers la pièce. Les larmes coulaient en quantité industrielle sur ses joues roses alors que sa grand-mère la serrait dans ses bras en lui disant:

- Nous sommes là pour toi, nous savons ce que c'est de perdre un être cher...

La jeune fille partit en courant à l'étage. En mi-chemin, elle hurla:

- Perdre un être cher, c'est différent que de se faire abandonner!

Elle avait raison. Le pire n'était pas que sa mère soit morte, car en fait, elle ne l'était pas. Le pire était que sa mère avait tenté de se suicider. Mais encore pire, la raison de cette tentative de suicide était sa propre fille.

C'est mon prologue! Dites-moi ce que vous en pensez! Mercii! :)