6 - 1 - "No control, still"

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POV : Niall


J'ai peur. Zayn me fait peur. Je ne l'ai jamais vu comme ça, et, je ne sais pas ce qu'il a, mais je crois qu'il est hors de lui. Je ne peux pas lui faire entendre raison, je crois qu'il ne m'entend pas tout court, et, je ne sais pas comment je vais pouvoir me sortir de cette situation.

- C'est trop tard.

Je le regarde horrifié. Est-ce qu'il va vraiment faire ça ? Est-ce qu'il veut me faire du mal ? Est-ce que j'ai un moyen d'échapper à ça ?

Il m'attrape sans que je n'aie eu le temps de faire quoi que ce soit, me jette sur le canapé, et se jette sur moi. J'essaie de le repousser, mais il m'écrase de tout son poids. Je ne sais pas ce qui est en train de se passer, ni comment ça va se finir mais... j'ai un très mauvais pressentiment, vu comment les choses sont parties.

- Je vais te montrer comment tu devrais prendre ton pied...

Il dit ça pour la deuxième fois, mais, cette fois, il le murmure doucement près de mon oreille, son souffle s'échouant sur mon cou. Je suis tellement perturbé par ce changement de situation, que j'arrête de me débattre, pétrifié.

Je sens ses lèvres se poser contre la peau de mon cou. Je reste là, immobile, les yeux grand ouverts, incapable de faire le moindre mouvement, d'émettre le moindre son. Je suis tellement...perdu. Et, je n'ai même pas le temps de réfléchir dans cette situation. Si je dois agir, c'est maintenant. Tout comme lui, qui continue de déposer des baisers dans mon cou, sans me laisser de répit une seconde.

Un discret son rompt le silence, et... est-ce que c'est moi qui ai fait ça ? Non. Je n'ai pas gémi. Pourquoi j'aurai gémi ? C'est juste des bisous dans le cou. Aucune raison de... Oh merde. Ça me fait du bien.

Je veux dire, je n'ai aucune envie qu'il m'embrasse comme ça. Mais... Ça me fait du bien. Parce que, personne ne m'a jamais embrassé comme ça. Et... c'est... inattendu, c'est vrai, mais... c'est surtout... doux...

Je penche la tête sans avoir vraiment conscience de ce que je fais, lui laissant plus d'accès. Son corps s'appuie plus contre le mien, ses lèvres se posent à d'autres endroits de mon cou. Je ne peux empêcher des soupirs d'aise et des petits gémissements de franchir la barrière de mes lèvres. Je crois que je n'ai jamais ressenti quelque chose d'aussi agréable. Je veux dire, tout mon corps est en train de se détendre, je me sens petit, fragile, totalement à sa merci, mais... pas d'une façon désagréable.

Et, ce ne sont que des baisers.

Ce n'est rien de grave. Je peux me détendre.

Il continue de déposer des baisers un peu partout dans mon cou, puis sur ma clavicule en tirant sur le col de mon T-shirt, puis, il revient à mon cou, et je sens sa main se poser sur mon torse. Non, elle ne se pose pas. Elle m'effleure juste. Elle m'effleure juste, et fait de tout petits mouvements. Ça fait une douce sensation, comme une faible caresse. Faible. Très faible. Trop faible.

Cette main descend tout doucement, puis, au contact de ma peau, elle remonte, par-dessous mon T-shirt. J'ai du mal à respirer, je ne sais plus comment on respire. Je me sens bien.

Les lèvres se décollent de mon cou, et viennent prendre la place de la main. Elles se déposent un peu partout, sur mon torse, sur mon ventre. Je ressens une sensation qui m'est inconnue, j'ai l'impression que des papillons jouent au rugby dans mon ventre. Ça chatouille, c'est perturbant, ça me donne presque envie de vomir, et ça me coupe la respiration. Mais, ce n'est pas désagréable.

Les lèvres s'attardent autour de mon nombril, me laissant dans l'attente, je ne sais même pas de quoi, mais, elles ne descendent pas plus bas. Elles quittent mon ventre, et reviennent dans mon cou. Elles viennent titiller mon oreille, que je ne savais pas si sensible, et, sans que je ne m'en rende compte, mes jambes enserrent la taille de mon colocataire. Je crois que je gémis encore, je ne sais pas ; je ne sais plus, je ne sais plus où je suis, ce que je fais, pourquoi.

Je sais juste que je me sens bien.

La main revient effleurer la peau de mon torse, puis, elle se pose à plat, me procurant un sentiment de satisfaction. Je respire enfin, comme si, depuis tout à l'heure, je n'attendais que ça. Ce simple contact. Ce vrai contact. Je ne veux plus qu'il m'effleure. Je veux qu'il me touche.

Je soupire d'apaisement. J'ai enfin ce que je veux. Ce que mon corps veut. Je ne sais pas. Je ne...

Les lèvres s'aventurent le long de ma mâchoire, jusqu'à mon menton, puis, elles descendent, sur mon cou, ma pomme d'adam, puis, le haut de mon torse, ma clavicule, et, elles retrouvent leur place sur le côté de mon cou, là où la peau est la plus sensible.

La main descend, lentement, discrètement, tandis que les lèvres se font plus insistantes sur ma peau. Je ne suis plus conscient de rien, je ne pense plus à rien, quand, je sens quelque chose effleurer mon entrejambe. Je me sens gêné, mais, les lèvres dans mon cou viennent titiller mon oreille et me faire perdre toute conscience. La main continue de m'effleurer, les lèvres continuent de me titiller. Je crois que mon corps va exploser, mais, je veux que ça ne s'arrête jamais.

La main se pose fermement sur mon caleçon, pile sur mon intimité, me faisant lâcher un petit cri de surprise. Mais, je n'ai toujours pas le temps de revenir à moi, les lèvres me suçotent l'oreille puis la peau du cou. Des dents me mordillent tout doucement, et, la main sur mon entrejambe relâche sa pression et se déplace lentement de haut en bas, m'effleurant à peine.

Je me sens à la fois frustré, à la fois plus apaisé que jamais. La sensation est agréable, mais, je crois, qu'inconsciemment, je voulais plus.

Mes jambes se resserrent encore et, je crois que j'ai failli briser les os de mon colocataire, parce qu'il a fait un petit bruit d'étouffement et a attrapé une de mes jambes pour la détacher de lui. Je serre alors son pull entre mes mains. Je crois qu'il doit avoir chaud ; je crève de chaud.

Il relâche doucement ma jambe, laissant glisser sa main tout doucement jusqu'à mon entrejambe, m'effleurant à peine. Je serre plus fort son pull, le tirant vers moi au passage. Cette fois, il ne fait rien pour m'en empêcher, et, reprend tranquillement ce qu'il faisait, me laissant malmener son pull.

Tout mon corps brûle sous son corps. Je ne m'appartiens plus.

Je me sens partir très loin, parfaitement détendu, comme si j'avais pris de la drogue – même si je ne sais pas ce que ça fait, quand, un grand froid me parcourt. J'ouvre les yeux, perdu, à bout de souffle, alors que plus rien ne me touche.

- Je crois que c'est bon, me dit Zayn sans que je comprenne

Je dois avoir l'air débile, tout rouge, la bouche ouverte, les yeux exorbités, mais, je m'en fiche. Je ne comprends pas.

Il baisse les yeux vers mon caleçon. Je fais de même et, il se lève du canapé et me laisse là sans rien dire. Mon caleçon est légèrement mouillé, qu'est-ce que... qu'est-ce...

Qu'est-ce qui vient de m'arriver ?

Je me redresse et me frotte le visage, essayant de revenir sur terre. J'ai une putain de grosse érection comme je n'en ai jamais eue auparavant, mon caleçon est mouillé, et, putain, tout mon corps est en demande. Je me sens complètement frustré, et, il me faut quelques minutes pour parvenir à penser normalement.

Et, c'est là que je comprends.

Je viens de ressentir mon premier plaisir sexuel.

Roommates (Ziall)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant