Quelque chose me chatouille dans le cou, me faisant grogner de mécontentement. Je sens un poids sur moi. Je crois que je me suis endormi...
- Hey petite marmotte, fait une douce voix dans mon oreille. Tu es à ma place.
- Hmmm...
- Arrête de ronronner, tu n'es pas un chat.
Zayn me chatouille encore une fois en soufflant dans mon cou, et, je frissonne violemment, ce qui le fait rire.
- Allez la belle au bois dormant, réveille-toi.
Il se redresse alors que j'ouvre les yeux. Je m'étire, baille, et sors du lit.
- T'es méchant, j'étais vraiment bien là.
- Je m'en fiche, il n'est pas l'heure de dormir.
- T'es chiant.
Il ricane, très peu perturbé par mon insulte, et sort de la chambre. Je le suis, et on s'installe dans le salon.
- T'as avancé sur ton projet ? me demande-t-il
- Euhh... Pas vraiment.
- Raconte-moi tout.
Il s'installe en tailleur, face à moi, et je fais de même.
- Bah, j'ai déjà les accords et le rythme. Mais, je voudrais vraiment travailler la musique avec les paroles, et... je n'ai pas les paroles.
- De quoi ça parle ?
- Justement, j'en sais rien. Je veux que ce soit quelque chose de simple, mais poignant. Comme pour les histoires d'amour, tu vois ? Pas besoin d'un scénario grandiose pour que l'amour soit là.
- Je vois ce que tu veux dire, dit-il pensif. Et si tu n'essayais pas de raconter l'histoire ? Si tu essayais juste de ressentir les choses ? Peut-être que tu arriverais à poser des mots.
- Oh... Oui. Je devrais essayer.
- Tu devrais.
Il me regarde avec insistance, et je comprends qu'il veut que j'essaie maintenant. Je me lève alors et prends ma guitare, puis m'assois sur le fauteuil en face, avec mon carnet et mon crayon pas loin.
- Je vais dessiner un peu, me dit Zayn
Il s'installe avec son carnet à dessin, et moi, je me concentre. J'essaie de faire le vide en moi, et de ressentir ce que je voudrais écrire.
J'essaie de ressentir l'amour. La sensation d'être aimé, et d'aimer. La douceur du sentiment, la pointe de passion qui s'y ajoute. Le fait d'être sur un petit nuage, de se sentir voler. Le besoin d'attention de cette personne, la sensation de bonheur quand il pose les yeux sur moi. Le cœur qui devient guimauve...
Mes doigts grattent les cordes et les paroles viennent toutes seules. Je les fredonne à peine et les pose immédiatement sur le papier.
L'inspiration est là.
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Roommates (Ziall)
Hayran KurguLa colocation n'est pas toujours facile. Surtout quand votre chambre n'est séparée de celle de votre colocataire que par une fine cloison, et que vous l'entendez se faire baiser à chaque passage de son copain. Surtout, quand vous apprenez des choses...