Roommates (Ziall)

6 - 4 - "Bad night" _part2

Un long moment plus tard, on se redresse, pour quitter la chambre et retourner à la fête. Mais, il me retient par le bras, et m'adresse un sourire.

- Pas si vite petit lapin. Je crois que tu oublies quelque chose.

- Quoi ? je fais sans comprendre

Il pointe du doigt son érection et... oh god. Est-ce qu'il vient vraiment de faire ça ? Est-ce qu'il est vraiment en train de me demander ça ?

Je reste là interdit de longues secondes. Il reste là à me regarder en attendant que je fasse quelque chose.

- Tu as dit que si je satisfaisais tes besoins en câlins... commence-t-il sur un ton embêté avant de pincer les lèvres d'un air gêné

Donc oui, il est bien, réellement, en train de me demander ça. Il veut que je le suce. Le câlin n'était pas gratuit.

Il est passé où, le Liam qui disait que je n'aurais plus jamais à faire quelque chose dont je n'ai pas envie ?

Je suppose que ce Liam-là disparait quand le mini Liam apparait.

Je le pousse en arrière pour qu'il s'allonge sur le lit, et me place entre ses jambes, à contrecœur. Habituellement, je m'en fiche. Mais, cette fois, je ne m'y attendais pas. Il m'a fait miroiter un truc merveilleux comme quoi il m'aimait et ne voulait pas que je me force et tout le tralala, mais en fait, quoi qu'il dise, ce n'est pas gratuit.

Je me sens déçu. Anéanti. Et, je n'ai pas envie qu'il le remarque. Je ne veux pas le décevoir. C'est moi qui ai instauré ça en premier lieu. « Satisfais mon besoin en affection et je satisferai ton besoin en sexe ». C'est bien moi qui ai eu cette idée.

Je prends sur moi et descends sa braguette, puis son pantalon et son caleçon. J'essaie de ne plus penser à rien, et surtout pas à cette impression d'être une pute qui me donne envie de pleurer et d'aller me cacher loin d'ici.

Mais, je n'ai pas à ressentir ça. J'ai toujours fait ça. Ce n'est pas d'aujourd'hui. Rien n'a changé.

...Ou peut-être que si. Moi. Moi, j'ai changé.

Je fais ce que j'ai à faire, avale le résultat de mon travail sans rien dire, et, me relève. J'attends qu'il remonte son pantalon, puis, il vient m'embrasser, et, j'attends que ça se termine. Je veux, vraiment, partir loin d'ici. On sort enfin de cette chambre, et, trouvant que la foule présente dans le couloir me donnera une très bonne excuse, je m'échappe.

Je prends les escaliers, retourne dans la salle, et cherche un moyen de sortir d'ici. Je me sens mal, je suffoque. Je crois que je vais faire une crise d'asthme – je ne suis même pas asthmatique.

- Niall !

On m'attrape par l'épaule. Je vois Michael, mais, je veux m'enfuir. Il a l'air horrifié quand son regard se pose sur moi.

- Qu'est-ce que t'as mec ?

- Je... Je... dois... sortir, je bafouille

- Tu veux sortir ? comprend-t-il. Euh, attends, dit-il en réfléchissant à toute vitesse. CALUM ! appelle-t-il. Envoie ta veste !

L'asiatique lui lance une veste sans poser de question, Michael la pose sur mes épaules, et, il m'aide à me frayer un chemin parmi les gens pour sortir d'ici. Il y a tellement de personnes ici, je crois que je serai mort avant d'avoir pu atteindre l'extérieur et respirer.

On a presque atteint la sortie, quand, quelqu'un m'arrête subitement. Je panique, il faut que je respire, je veux que cette personne me lâche.

- Niall.