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La surveillante nous attend déjà devant les escaliers. Une fois qu'elle m'aperçois elle me demande :
" Mademoiselle Roy , vous allez mieux ?
- Oui, Madame.
- Vous êtes sûr de vous êtes remis de vos émotions ?
- Oui, Madame, ce n'était que passager.
- Bien...Alors jeunes gens, il va falloir vous mettre au travail. Sur chaque valise il y a le nom de son propriétaire. Voilà une feuille sur laquelle est marqué la répartition des allemands dans chaque chambre. Il ne vous reste plus qu'à monter toutes ces valises. Je vous laisse, je reviendrais voir d'ici une demi-heure voir ou vous en êtes. " Sur ces mots elle nous donne a chacun une feuille et se décale . Je prend conscience de la montagne de valise qu'il va falloir monter.
Sans plus tarder Arthur se met au travail et j'enchaîne le pas. Je monte les valises deux par deux. Elles sont lourdes mais je ne me plains pas. Une fois posé dans la chambre" Je glisse dans une des deux valises une feuille d'information de résistance. Puis redescend. Arrivée en bas j'attrape une valise regarde le nom et l'étage au quel je dois monter. Juste avant que je prenne une deuxième valise un jeune homme blond arrive en courant avec dans la main une valise noire :
" Entschuldigung, Fraulein*, je suis en retard"
Il a un accent allemand assez prononcer. Ce qui fait que j'ai un peu de mal à le comprendre.
" Fraulein?
- Oui, euh... ja.
- Je suis en retard, dé...désolé.
- Pas de problème, laissez moi prendre votre valise.
- Was**?
- Ihr Reisetasche, bitte***.
- Ja, ja. "
Il me donne sa valise et commence à partir. Il fait demi tour et demande:
" Wo sind anderen?****"
Je passe alors devant lui, mes valises à la main, et avance en direction de la cour ou doivent encore se trouver les autres allemands. Au bout de quelques pas je trébuche , il m'aide à me relevé et me prend les valises des mains et dit hesitant:
" Les Fraulein ne porte pas les valises...
- Danke schön...*****"
Il me souris et on repart. Arrivée vers les autres je lui reprend les valises et le laisse là. Au moment où je m'en vais il me prend le bras, plante ses beaux yeux bleus dans les miens et me dit:
" Merci beaucoup, Fraulein, vous m'avez bien aider..."
Un sourire pour le remercier et je m'en vais les valises de nouveau en main. Arrivée en bas des escaliers je redouble de vitesse pour monter toutes les valises, j'avais perdu un peu de temps.

Une heure plus tard je monte enfin la dernière valise. Arrivée dans la chambre je glisse ma dernière feuille dans la valise. Et puis je redescend. En bas, les allemands finissent leur visite des lieux, j'entraperçoit le jeune homme de tout à l'heure. Il a l'air d'être le plus jeune. Il me souris et monte rapidement à sa chambre.

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* Excusez-moi, Mademoiselle,

** Quoi ?

*** Votre valise, s'il vous plaît.

**** Où sont les autres ?

***** Merci beaucoup.

Journal D'une Résistante Où les histoires vivent. Découvrez maintenant