17.

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Je continue de caressé doucement les longs cheveux de Marie. Jusqu'à ce qu'elle me dise pourquoi elle pleure :
" J'ai peur...
- De quoi Marie?
- Que ce qu'a fait ma mère ne servent à rien...
- Mais Marie...
- Laisse moi t'expliquer, si elle le montre aux allemands, je vais me retrouver je ne sais où. Ma maman aurait pu partir, si je n'avais pas été là. Je l'ai empêché de fuir et j'ai  peur que ma résistance rende inutile son geste...
- Marie, je suis sur que ta mère aurait apprécié ton geste, elle comprendra.
- Je ne peux plus rien faire, je suis pied et poing lié par une feuille... Quand tu y pense la situation est presque ironique...
- Tout va s'arranger Marie, je te promets que je vais arranger les choses.
- Tu es une éternel optimiste toi,non?
- Je préfère croire que tout va s'arranger. Plutôt que de ruminer de sombres pensés "
On a parlé ainsi plusieurs minutes avant que je la laisse pour retourner à ma chambre. Mais avant de partir j'ai pris la radio de Marie.

Une fois dans ma chambre je cache la radio de Marie avec la mienne. Je prend le temps de penser à notre vaine résistance. Je me demande à quoi servent nos mini-actions... Mais je me dit que peux importe si c'est vain, cela montre au moins que je ne suis pas d'accord avec ce qu'il se passe.

La journée sa passe assez calmement. Enfin jusqu'à  16h. Un de mes cours est exceptionnellement annulé, je prend le temps de me promener au milieu de la cour, puis doucement je me dirige vers le jardin d'hier. Pour y aller je passe devant la chapelle. J'étudie d'un regard distrait son architecture,et sans réfléchir je rentre dans la chapelle. Quelque personne sont là mais je n'y fais pas attention. Je me dirige vers la grande croix qui monopolise l'attention. Je m'agenouille sur les marches devant elle. Je rassemble mes mains sur mon coeur,lève la tête vers lui et dit dans un murmure : "Je ne sais pas si tu es celui qui est vénéré ici,je ne sais pas si vous êtes plusieurs... Je ne sais pas si tu es réel, mais si oui je dois te dire que je t'en veux pour ce qui a pu se passer mais tu dis qu'il faut pardonner alors je vais essayer...  Je n'ai sûrement pas été la plus pieuse en vers toi et je ne sais  même pas pourquoi je suis là... Je comprends que tu n'en ai rien à faire de ma petite personne, tu doit être débordé là-haut. Tu essaies surment de régler un des conflits les plus dure du monde. Mais ce n'est pas grave je te demanderai deux choses, premièrement que Marie n'est pas de problème avec cette peste...Et deuxièmement s'il te plaît rend les gens heureux... J'aimerais te demander une dernière faveur un peu égoïste, je ne sais pas si ça se fait mais je te le demanderai quand même,  s'il te plaît fait qu'un jour tout puisse redevenir normal dans ma vie, ou moins que tout le monde soit en vie. S'il te plaît..." Je sais qu'on est sensé ce signé alors je le fait rapidement. A côté de moi il y a des cierges et j'en allumé un. Je ressort de la chapelle en me demandant ce qu'il m'a pris... Au pire ça ne pourra pas être pire. Je reprend mon chemin.

Journal D'une Résistante Où les histoires vivent. Découvrez maintenant