Je reste sur couché sur mon lit,la tête dans l'oreiller pendant ce qui me semble une éternité...
La porte de ma chambre s'ouvre, je ne lève même pas la tête et je marmonne que je veux qu'on me laisse tranquille.
" Mademoiselle Roy..."
Je me redresse immédiatement en entendant la voix de la surveillante.
" -Puis-je vous aidez Madame ?je dis d'une voix froide.
- Moniqua ! Je vous pris de ne pas me parler sur ce ton!
- En quoi je peux vous aider Madame ?je répète sur le même ton
- J'étais venu vous demander de m'accompagner,soupire-t-elle.
- Non, merci, Madame. Je vais rester ici et travailler.
- Moniqua, je me doute que vous m'en voulez de vous avoir interdire de sortir, mais cela importe peu. Je voudrais que vous m'accompagner dehors.
- Je suis désolé Madame, mais ne pouvant pas sortir, je vais travailler...
- Vous travaillerez plus tard, pour l'instant vous allez m'accompagner dehors.
- Je ne pense pas que ce soit possible...
- Et moi je vous dit que si ce n'est pas possible, cela va très vite le devenir. Je serai capable, si vous ne venez pas, de faire de votre vie ici, un enfer.
- De toute façon, c'est déjà l'enfer...,je crie à moitié
- Moniqua ! Arrête cette comédie !!"
Elle s'assoit sur le bout de mon lit et soupir, ses traits se détende laissant apparaître un visage assez doux.
" Tu sais ce n'est pas spécialement contre toi que je suis en colère, mais tout va de travers, le fait que chaque matin il est des nouvelles sur les murs, énerve le directeur et il s'en prend aux surveillantes car on ne fait pas bien notre travail... C'est pour ça que j'essaye de te dissuader de continuer, je ne veux pas que ce soit quelqu'un d'autre qui soit ici, car après je ne pourrait plus vous couvrir... Je sais que j'ai beau paraître dure, je ne veux que votre bien. Certaine d'entre vous, comme toi, ont vécu des choses difficile et j'aimerais pouvoir les aider. Je suis toujours là pour vous écouter, sécher vos larmes et essayer de vous consoler quand en pleine nuit vous vous rappelez ces souvenirs si douloureux...Si je t'ai interdit de sortir c'était pour essayé de te dire d'arrêter tout ceci... Et puis je voudrais te montrer quelque chose... Suis moi s'il te plaît..."
Elle se lève et me tend la main pour m'aider. J'hésite un peu avant de saisir sa main. Une fois debout je la suis dans les méandres des couloirs. Elle me fait sortir du bâtiment par l'arrière. On arrive alors dans un jardin...
Je suis époustouflé par le spectacle qui est devant moi. Il y a tant de fleurs, d'arbre,... Un saule pleureur se tient droit au milieu de se jardin. Sous celui-ci un banc en bois peint en bleu. Au fond du jardin un petit pont de pierre sous lequel passe un filet d'eau. Il y a des fleurs un peu partout, un peu comme dans un jardin fleuri. C'est vraiment magnifique, le paysage devant moi est tout simplement sublime.
" C'est ici que je viens quand je me sens perdu, il n'y a jamais personne alors que rien ne l'interdit. Je trouve ça très calme ici. Tu peux venir ici quand tu veux. " dit-elle d'une voix calme et paisible. Quelque oiseaux chante, il règne ici une harmonie comme j'en ai rarement vu... C'est un peu comme un jardin or du temps, loin de la guerre...
Je m'assois au pied du sol pleureur et laisse couler une larme le long de ma joue en repensant quelques secondes à la ferme et à la cabane que papa nous avez fait à l'ombre du saule.
La surveillante s'agenouille devant moi et essuie le sillon qui a été tracé. Elle me regarde quelques secondes avant de me donner un petit cahier avec une couverture en cuir. Il est simple mais joli. Je l'ouvre et aperçoit des pages blanches. Je suis étonné.
" Comme ça tu pourras ou dessiner ou écrire dedans, ça devrait te permettre de laissé libre cours à ton esprit et de décharger de ta peine et ta colère...
- Merci beaucoup, Madame..." On reste ici sans un bruit pendant un certain temps. Je me perds dans mes pensées...
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Journal D'une Résistante
Fiction généraleSi la deuxième Guerre Mondiale avez ruinés votre famille comment réagirait vous?? Voici l'histoire d'une jeune fille qui a eu sa famille détruite par la guerre et qui décide donc de résister. Elle agit peut-être peu mais chaque petite action est ut...