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La cloche sonne, je n'ai pas envie de quitter ce petit paradis, ni les bras qui m'entoure, je me sens comme protéger. Ça faisait un moment que je n'avais pas ressenti ça. Il bouge légèrement, et j'émets un léger grognement.
" Debout, damoiselle, il va falloir rentrer.
- Pas envie...
- Moi non plus, mais il faut y aller."
Je me lève en ronchonnant. Il me souris et repasse par dessus la barrière. Je bloque sa main avec la mienne et lui dit que j'espère le revoir bientôt. Il rougit légèrement et s'en va en souriant.

Je remonte en vitesse à ma chambre mais ne regardant pas ou je vais je fonce dans un homme. Je lève légèrement la tête et j'aperçois les galons de la personne. Un général de division allemand... Je leve encore un peu la tête afin d'apercevoir ce géant. Un visage dure et sévère se dresse devant moi, ses yeux lancent des éclaires.
" Fraulein!!Passen Sie auf!!!*"
Je baisse les yeux et répond:
" Entschuldigung, Herr...**"
Il repart grognant je ne sais trop quoi. J'ai eu de la chance qu'il ne s'énerve pas plus. Je continue d'avancer tête basse, un peu plus attentivement. Je grimpe les escaliers qui mène au dortoir et me dirige vers ma chambre.
Il est 17h passer, j'ai fini les cours pour aujourd'hui mais ce soir je suis de corvée lessive. Du coup je pose mon sac et me dirige vers la laverie.

Je ne suis pas seule nous sommes une dizaine. Je me met au travail sans attendre et commence à laver les uniformes, les draps ou bien encore les serviettes. J'arrive bientôt à la fin de mon premier t'as de linge et je vois au sol une feuille. Je la ramasse et la met dans ma poché je regarderai après ce qu'il y a dessus. Je lave et étend le linge pendant une heure et demie et me dirige directement vers le self où je rejoins Marie. On prend notre repas et partons s'asseoir à une table toute les deux. On parle peu. L'atmosphère est tendu car elle stress beaucoup ce qui se comprend. Je souris quand même pour élever une barrière entre moi et toute ces ''mauvaises ondes''. Mon sourire est comme  un rempart contre toute negativité qui pourrait raviver mes blessures passer que j'essaie doucement de panser. Loin de moi l'idée de la laisser seul face à cette situation. Je comprends totalement sont ressenti mais j'espère qu'en souriant et faisant un peu la folle je pourrais l'éloigner un peu de ses soucis.
En sortant de la cantine,nous montons récupérer nos sacs et puis descendons en étude. Une fois assise je sors mon cahier. Je pose par dessus le papier et le déplie.
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*Mademoiselle!! Faites attention!!!
** Pardon, Monsieur...

Journal D'une Résistante Où les histoires vivent. Découvrez maintenant