13.

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Charlie... Ce prénom hante mes pensées depuis que j'ai vu Arthur... Qu'est ce que tu as pu devenir ?? Ou es-tu aujourd'hui ?? Es ce qu'au moins tu va bien??
Tu avais dit que tu nous protégerait toujours. Elle avait dit qu'elle serait toujours là pour nous écouter. Et moi j'avais promis d'être toujours là pour vous soutenir... Aucun de nous  n'a tenu sa promesse... La vie nous a séparé et nous avons pas su l'en empêché...
Je pense à ce qu'on n'aurait pu faire... A ce que l'on serait devenu... Aux métiers que l'on aurait choisi... Aux histoires d'amour que l'on aurait eu... A ce qu'aurait pu être notre vie, s'il n'y avait pas eu cette guerre...
Je me sens si dévasté... Quand je suis loin de vous je me sens vide... Il n'y a en moi que les ruines d'un bonheur pourtant si pure...

Je me souviens, de ces parties de jeu qu'on a pu faire...Les cabanes faites avec les couvertures... Le pique nique à l'ombre du saule... Les éclats de rire chaque fois que j'approchais le verre d'eau de mes lèvres ainsi que le nombre de fois où j'ai failli m'étouffer parce-que vous me faisiez rire alors que je buvais...
Je souris en repensant à tous ses merveilleux souvenirs que j'ai de vous, quelques larmes coulent quand même sur mes joues...
Je ne sais pas si je suis heureuse ou triste... Peut être un peu des deux...

Je crie...
Un cri de détresse, un cri parce que j'ai peur, un cri triste, un cri avec une note de joie, un cri de colère, un cri désespèré, un cri parce que mon coeur est brisé, un cri... simplement un cri pour évacuer ce mélange d'émotions en moi... Je ne retient pas les torrents qui se déversent de mes yeux... Mon coeur et mon corps retienne depuis bien trop longtemps ces émotions, je me laisse submergé par cette vague de sentiments. Pour la première fois, je ne me  retient pas, je laisse mon corps relâché la pression. Je laisse tomber le fardeau  qui pèse sur mes épaules. Et je laisse mon coeur agir. Je ne pense plus à rien, mes peurs se sont envolés, pour laissé mon coeur se soulagé. Mes yeux pleurent tous seuls et moi je souris légèrement... Je me libère enfin, du moins un peu, de cet étau qui compresse mon coeur. Mon corps tremble de toutes parts,mais cela importe peu.

Je sors de mon monde au moment où une main effleure mon bras. Je relève la tête et vois le jeune allemand blond que j'ai rencontré hier.
" Vous allez bien, Fraulein ??
- Oui, merci. je répond en souriant.
- Alors pourquoi pleurez vous ?
- Je me souviens de personne que cette guerre m'a arracher...
-Oh... Je suis désolé...
- Ce n'est pas vous qui me les avez enlever alors ne vous excusez pas.
- Si ce n'est pas moi c'est un peu à cause de ma patrie...
- Je pense que français et allemands ont autant de responsabilité, Herr...
- Einrich Winternheimer. Mais appelez moi Einrich. Je sais que ils sont tout les deux coupables, mais c'est ce qui fait peur...
- Einrich...Je peux me permettre de vous demander ce que vous faites ici??
- Votre surveillante m'a envoyé vous chercher car ça fait deux heures que vous êtes ici, Mademoiselle...
- Roy. Mais je préférerais que vous m'appelliez Moniqua. Je n'en reviens pas deux heures que je suis ici... Marie a du rentrer, merci Einrich d'être venu me chercher.
-Je vous raccompagne, Moniqua.
- Merci Einrich."

Sur ce je quitte ce petit paradis, au milieu de cet prison. Mais je quitte cet endroit le coeur quand même plus léger... Je le quitte en plus en bonne compagnie...
C'est vrai que Einrich est plutôt mignon avec son visage assez rond avec ces cheveux blond légèrement bouclés de plus  ses beaux yeux saphirs sont envoûtant. En le regardant attentivement je m'aperçois que la guerre apparaît légèrement dans ses yeux, je ne serait pas étonné d'apprendre qu'elle lui a enlevé quelqu'un. Malgré son visage rond les traits de son visage sont assez rudes,mais il s'adoucissent quand il sourit.

Journal D'une Résistante Où les histoires vivent. Découvrez maintenant