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Après avoir pris conscience de la réalité, j'essaye d'oublier cette vérité sur Arthur et je descend pour rejoindre Marie vers la cantine. Je la vois arriver accompagner d'un allemand, je me demande ce qui se passe. Je m'approche et je reconnais Einrich, je l'entend qui dit à Marie:
" Und fang das nicht wieder an, weil ich Nerven kann.*
- Ja...Entschuldigung...**"
Me demandant ce qui c'est passé, je continue de me diriger vers eux. Einrich affiche un visage dure, et cela m'effraie un peu. Quand il me voit il esquisse rapidement un sourire et me salut:
" Guten Abend, Fraulein Roy***.
- Guten Abend, Herr Winternheimer*****.
- Excusez-moi, mais je m'en vais. Et faites attention Fraulein Roussy. Auf wiedersehen*****."
Et il s'en va sans un mot de plus. Je me retourne et face à Marie je lui demande:
" Bon que c'est-il passé?
- Je... J'ai fait une des demandes de Mlle Gaulier.
- Raconte moi, s'il te plaît."
Elle secoue négativement la tête.
"  Je comprends... Tu sais que si tu veux en parler je suis là.
- Oui..."
Et nous allons manger.

Le soir en allant en étude, je suis intercepté par Einrich, il demande à la surveillante s'il peut avoir quelques minutes avec moi, celle-ci accepte.

" Moniqua, une lettre à été envoyé pour vous.
- Oui... Mais pourquoi ne m'est elle pas distribué demain ma comme tout le monde?
- Je m'occupais de la lecture des lettres, ce soir et j'ai intercepté un message de résistance pour vous.
- Un  message de résistance ??!!
- Oui."
Il me donne la lettre. Je l'ouvre, elle est en plusieurs feuilles, sur les deux premières je reconnais l'écriture de  ma grand-mère, la troisième est une écriture inconnu signé d'un X. Celle ci m'intrigue et je la prend plus particulièrement pour la lire.

Chère Mademoiselle,
J'aurais aimé vous remettre ceci en main propre, mais n'ayant pas d'autre choix, je vous la remet par votre grand-mère. Ayant besoin d'aide je me suis référé un un de mes collaborateurs, il m'a conseillé de vous voir pour vous demander de faire passez un message.  Mon collaborateur, m'a dit de vous informé qu'il allait bien. Veuillez dès que vous recevrez ce message vous rendre  à laverie de votre établissement aux alentours de 20h, je vous y rejoindrai.
                                                               X.

Je relève la tête vers Einrich et j'ouvre la bouche pour protester que je ne sais rien de ceci, mais je n'arrive rien à dire. Il me regarde, et murmure:
" Garder ceci, je n'ai absolument rien vu. Mais arranger vous pour que ça n'arrive pas de nouveau, je ne suis pas toujours de courriers.
-Mer...Merci...
- Vous êtes plutôt mignone, quand vous êtes embêté comme ça, dit-il souriant.
- Je...
- Auf wiedersehen, Moniqua.
- Auf wiedersehen, Einrich, et merci encore.
Je retourne en étude, ébahi par ce qui venait de se passer.

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* Et ne recommencez jamais ça, car je peux m'énerver.
** Oui... Excusez-moi...
***Bonsoir, Mademoiselle Roy.
****Bonsoir, Monsieur Winternheimer.
*****Au revoir

Journal D'une Résistante Où les histoires vivent. Découvrez maintenant