23.

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J'entraperçoit Arthur de l'autre côté, j'hésite à l'interpeller. Je le détaille pendant quelque secondes avant de me demander pourquoi j'hésite autant à lui parler. Je commence à réfléchir la dessus, jusqu'à ce qu'il se retourne et me vois.
" Moniqua ! Je suis content de te voir.
- Bonjour Arthur...
- Tu as un problème non?
- Pourquoi demande tu ça?
- Tes yeux ne s'illumine pas et tu fronce un peu les sourcils.
- Ah... Je...Ce n'est rien... Enfin... Non.
- As-tu perdu la parole?dit-il en souriant.
- Je n'ai juste pas envie de m'étaler sur ce sujet je voulais me changer les idées.
- Et bien tu as trouvé la bonne personne ! Je suis un clown de service, dit il en riant.
- Je n'en doute pas."
Il parle beaucoup d'un peu tout est rien et cela me permet de penser à autre chose. Jusqu'à ce qu'il me pose une question inattendu:
" Que fais-tu dimanche ?
- Et bien, je vais essayer d'avoir une autorisation de sortie pour pouvoir me promener. Pourquoi ?
- J'aurais besoin d'aide et si tu pouvais sortir, tu pourrais peut-être m'aider.
- Ça dépend...En quoi puis je t'aider ?
- C'est délicat... En faite les allemands et la milice française ont aperçut un groupe de jeune, qui se réunissent souvent dans un petit café, le Parisien. Il se pourrait que ce soit un groupe de résistant et on m'a demandé de trouvé quelqu'un pour savoir exactement ce qu'il en ai.
- Et si c'est un groupe résistant ?
- Et bien, on le livrera au allemands.
- Je...Je ne sais pas... Mais excuse moi je dois y aller.
- Tu me redis si tu peux venir, s'il te plaît...
- Oui... Au revoir.
-Au revoir Moniqua..."
Je me suis retourné et suis partie sans rien demandé de plus.

Je me suis précipité jusqu'au dortoir et heureusement je n'ai heurté  personne. Arrivée dans ma chambre je m'assois sur le lit, prend ma tête entre mes mains et soupir. Pourquoi, le seul garçon avec qui je sympathise, travaille avec les allemands ? J'étais contente d'avoir rencontrer quelqu'un et que je considéré presque comme un ami et j'apprends qu'il collabore... Et dire qu'il aurait pu découvrir que moi je résiste.... Enfin, je ne suis pas sur que ce que je fasse soit de la résistance mais cela suffirait au yeux des allemands... Je me sens un peu trahis, mais surtout stupide d'avoir cru pouvoir faire confiance à quelqu'un aussi rapidement,qu'est ce qui m'a pris?? Je ne me reconnais plus,  moi habituellement si réservé. Je crois que voir Charlie dans les traits d'Arthur ma perdu et que j'ai cru un instant qu'il était lui...  Sauf que Arthur n'a rien à voir avec lui, au grand jamais Charlie n'aurais collaboré avec les allemands. Il haïssait cette guerre depuis le départ. Lorsque les hommes ont été recensé pour aller combattre, il a eu la chance d'être trop jeune, mais ce n'est pas le cas d'un de ses amis qui est partit avec mon papa, et cela la anéanti. Puis il y a eu le moment où il y avais les bombes à la ferme où on devait se cacher dans les fossés voisins, car elles pouvaient tombé n'importe où. Je me souviens à quelque mètres de la ferme il y en avait une autre où vivait une vielle femme, un soir elle a été réduite en poussière, ce soir là il a pleuré pour cette dame qui nous offrait ses pommes, ce soir là ça aurait pu être nous, ce soir là nous a marqué plus que les autres terribles soirs que nous avons passé dans les fossés. Puis il y a eu ce soir à la ferme qui nous a détruit. Cela l'a rendu limite fou, il était insupportable avec maman, comme si c'était de sa faute, c'est en partie pour ça qu'on est partit. Puis il ya eu les nuits dans la cave avec grand mère. Et pour finir il est parti, il m'a murmuré à l'oreille " Ce n'est pas contre toi, mais pour elle je dois partir. Je dois rejoindre le maquis pour me battre contre les allemands. Je dois résister contre eux qui nous ont tous pris, alors excuse moi. Je t'aime mais je m'en vais, au revoir...", je lui est répondu que je ne voulais pas qu'il parte mais que je comprenait. Il a pris son vélo les yeux pleins de larme et m'a laissé seul. Je l'ai suivi des yeux jusqu'à ce qu'il  disparaisse et alors je suis tombée en larmes sur le trottoirs car tous mes piliers se sont effondrés. Il est parti résister et je suis fière de lui mais il me manque je n'ai plus de ses nouvelles. Il est parti, il a rejoins un maquis prêt de chez Mamy alors non il n'aurait jamais collaboré.

Journal D'une Résistante Où les histoires vivent. Découvrez maintenant